«  Les contrats de travail sont sécurisés jusqu’à fin juin » (Sylvain Lobry, Danone)

« 80 % de nos salariés dans le monde sont en situation de confinement avec 30 000 collaborateurs en télétravail. Dès le début de la crise, nous avons dû :

• Garantir la sécurité des salariés ;
• Répondre à l’inquiétude sociale : emplois, revenus, soins ;
• Mobiliser les équipes pour la continuité de la chaîne alimentaire.

Nous avons renforcé les mesures d’hygiène et de protection sur site et mis les personnes à risque en quarantaine sur avis médical.

Il a fallu mettre en place des mesures de distanciation :

• Décalage horaires ;
• Faire fonctionner une ligne sur deux ;
• Mettre en place des protocoles de vies dans les cantines et pour les transporteurs ;
• Fournir des espaces pour les chauffeurs pour garantir leur sécurité. »

« Nous soutenons les acteurs de notre écosystème (éleveurs, distributeurs,..) avec une ligne de financement de 250 millions euros. »

Les mesures RH prises au niveau mondial ont été les suivantes :

• Sécuriser les contrats de travail jusqu’à fin juin 2020;
• Maintenir le salaire à 100 % en cas de chômage partiel et d’arrêt pour garde d’enfants ;
• Renforcer la couverture santé comme par exemple, la prise en charge des tests Covid-19 en Espagne pour les personnes contaminées,
• Attribuer une prime à définir dans chaque pays :1 000 euros sur les sites de production et de distribution en France,
• Reconfigurer les équipes,
• Former avec le e-learning pour maintenir l’agilité des équipes.
• La signature d’un accord d’aménagement sur la prise de congés en France afin d’assouplir les mesures de l’ordonnance Travail.

« Je suis satisfait de la prise de responsabilité de tous les acteurs du dialogue social. Un CSE hebdomadaire  a lieu sur tous les sites. »

« Nous essayons d’utiliser cette période de crise pour former un peu mieux » (Christophe Catoir, Adecco Group)

« Nous avons mis en œuvre lors des premiers jours de la pandémie, deux initiatives qui ont remporté beaucoup de succès :

• Un partenariat avec OpenClassrooms. Nous avons acheté plusieurs millers de licences et nous  suivons notamment les parcours qualifiants ou certifiants qui demandent plus de temps.
• Nous avions un partenariat avec une société leader en France de la VAE. Validation des Acquis de l’Expérience Plus de 150 salariés permanents en activité se sont inscrits dans ce parcours qu’il était impossible d’entreprendre dans le cadre d’une activité professionnelle normale.  »

« Nous avons préservé les personnes en situation de handicap, en insertion et les alternants. La tentation sur un plan local pourrait être d’en faire des variables d’ajustements, ce qui ne peut pas être le cas si on soutient une politique d’insertion. Une interruption trop longue dans un parcours d’insertion ou d’alternance fait que les acquis générés peuvent être perdus au bout de trois mois et il faut recommencer à zéro. »

« Comme beaucoup d’entreprises, il a fallu s’adapter notamment sur les médias digitaux. Nous avions développé beaucoup d’activités autour des candidats sur les outils digitaux et pendant la crise, toutes les applis de candidats dont celle “Adecco et moi” ont vu leur flux ont augmenter. Nous avons eu 145 000 utilisateurs uniques par semaine alors que nous avions 130 000  personnes en équivalent temps plein qui travaillaient avant la crise. Nous en avons profité pour lancer des applis dédiées aux entreprises comme  l’initiative Adecco Quickmatch. Nous essayons d’utiliser cette période de crise pour former un peu mieux, créer des adoptions sur des transformations plus fortes tout en gardant de la consistance sur la politique RSE Responsabilité sociétale et environnementale  »

«  Nos clients réfléchissent sur la façon de récompenser les collaborateurs présents sur leurs sites » (Émeric Sorel, Actance)

« La préoccupation essentielle a d’abord été de mettre en place des mesures protection pour permettre la poursuite de l’activité. Le message du Gouvernement sur la continuité de l’activité a été bien perçu par les entreprises.

Aujourd’hui, les réflexions se portent sur la façon de récompenser les collaborateurs :

• La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat qui est passée de 1 000 à 2 000 euros pour les entreprises qui ont signé un accord d’intéressement et que l’on peut moduler ;
• Une prime classique ;
• La révision d’un accord NAO Négociation annuelle obligatoire avec la suppression de la prime individuelle afin de les accorder à tous les salariés. »

« Nos clients s’interrogent aussi sur la prise de la température des collaborateurs avant leur entrée dans les sites. Pour les syndicats, l’employeur n’est pas dans son droit du fait du manque de respect des données et de protection à la vie privée. La pratique actuelle chez nos clients est de ne pas imposer la prise de de la température mais d’en tirer les conséquences par un retour à domicile en cas de refus. Sur la quasi-totalité des sites de nos entreprises clientes, 99 % des salariés acceptent de s’y soumettre et les données ne sont pas conservées. L’inspection du travail a une position mesurée et ne fait pas fait pas de casus belli sur ce sujet. »

« Le don de jours pourrait être ouvert » (Marie Bouny, LHH)

« Les entreprises ont du mal à négocier les points suivants :

• Le maintien du niveau de la rémunération ;
• La question d’équité et de solidarité. Le don de jours est ouvert pour les enfants malades, il pourrait aussi l’être dans le cadre de cette crise sanitaire. »