Aéronautique : « 25 000 recrutements en 2025, dont 6 000 alternants » (Olivier Lozet, Synergie)
« Le secteur aéronautique prévoit 25 000 recrutements en 2025, dont 6 000 alternants. C’est un volume conséquent, sur plusieurs bassins d’emploi comme l’Occitanie, l’Aquitaine, les Pays de la Loire, les Hauts-de-France ou la région Paca
Provence-Alpes-Côte d’Azur
. La concurrence est rude : dans certains territoires, plusieurs industries - aéronautique, navale, éolien, militaire - se disputent les mêmes compétences. Cela rend le recrutement plus complexe et nous pousse à innover en permanence », déclare Olivier Lozet
Directeur commercial grands comptes @ Synergie
, directeur commercial grands comptes chez Synergie
• Groupe spécialisé dans le recrutement et le conseil RH• Création : 1969• Mission : proposer aux entreprises et aux institutions une offre globale de services dans la gestion et le développement…
, à News Tank le 11/07/2025.
« Notre activité s’étend des cols-bleus aux cols-blancs. Sur les premiers, nous avons une stratégie proactive : identifier des personnes éloignées du secteur, les former, les accompagner. Nous recherchons des qualités fondamentales comme le savoir-être, la dextérité, la rigueur ou l’esprit d’équipe. Nous croyons au potentiel des profils atypiques. Une pâtissière ou un coiffeur peuvent devenir d’excellents monteurs après une formation qualifiante. Les formations sont délivrées par des organismes agréés, souvent référencés par Airbus. Elles durent en moyenne 400 heures et débouchent sur un certificat professionnel reconnu par la branche. »
« Les jeunes représentent un vivier essentiel, mais encore peu mobilisé. Seuls 15 % des 15-24 ans envisagent une carrière dans l’aéronautique. Le secteur n’est classé qu’au septième rang en termes d’attractivité perçue. C’est un vrai problème. Nous devons renforcer la marque employeur de tout un écosystème, au-delà des grands noms comme Airbus ou Dassault. Et cela passe aussi par une présence accrue sur les réseaux sociaux, par le recours à des formats innovants et à des influenceurs. »
Synergie était présent au Salon aéronautique du Bourget qui s’est tenu du 20 au 22/06/2025. Pour quelle raison ?
C’est un événement incontournable pour notre secteur, d’autant plus que Synergie forme chaque année plus de 1 500 personnes destinées aux métiers de l’aéronautique. L’édition 2024 a d’ailleurs été particulièrement marquante : Airbus a enregistré plus de 250 commandes fermes, portant son carnet à plus de 8 600 appareils, ce qui équivaut à dix années de production au rythme de 800 livraisons par an.
La montée en puissance d’Airbus est un des moteurs centraux »La montée en puissance d’Airbus est un des moteurs centraux. Mais cette dynamique crée aussi des déséquilibres. Certains sous-traitants, historiquement positionnés à la fois sur Airbus et Boeing, doivent composer avec la baisse d’activité de ce dernier. La gestion de cette asymétrie nécessite beaucoup d’agilité industrielle et RH.
Le secteur aéronautique est par ailleurs en pleine mutation, porté à la fois par un trafic aérien en constante augmentation, des innovations technologiques (chaque génération d’avion consomme 15 à 20 % de carburant en moins), une exigence écologique croissante et une attente sociale forte en matière d’emploi. Ce qui justifie les renouvellements massifs de flottes par les compagnies aériennes. Il faut donc continuer à former, recruter, intégrer, en tenant compte des réalités du terrain. L’aéronautique, c’est à la fois l’immédiateté du besoin et le temps long du développement industriel. Cela suppose une vision, un engagement et une grande capacité à faire bouger les lignes.
Dans ce contexte, à quels enjeux RH êtes-vous confrontés ?
Ils sont nombreux. Le secteur prévoit 25 000 recrutements en 2025, dont 6 000 alternants. C’est un volume conséquent, sur plusieurs bassins d’emploi comme l’Occitanie, l’Aquitaine, les Pays de la Loire, les Hauts-de-France ou la région Paca. La concurrence est rude : dans certains territoires, plusieurs industries - aéronautique, navale, éolien, militaire - se disputent les mêmes compétences. Cela rend le recrutement plus complexe et nous pousse à innover en permanence.
Quels sont les profils les plus recherchés ?
Chez certains de nos clients, 25 % des intérimaires sont en CDII »En premier lieu, les ajusteurs-monteurs et monteurs-câbleurs, mais aussi des techniciens, des ingénieurs et de nombreux postes en fonctions support. Notre activité s’étend des cols-bleus aux cols-blancs. Sur les premiers, nous avons une stratégie proactive : identifier des personnes éloignées du secteur, les former, les accompagner. Nous recherchons des qualités fondamentales comme le savoir-être, la dextérité, la rigueur ou l’esprit d’équipe. Nous croyons au potentiel des profils atypiques. Une pâtissière ou un coiffeur peuvent devenir d’excellents monteurs après une formation qualifiante.
Les formations sont délivrées par des organismes agréés, souvent référencés par Airbus. Elles durent en moyenne 400 heures et débouchent sur un certificat professionnel reconnu par la branche. Elles sont coûteuses, d’où la nécessité d’assurer derrière des missions longues, voire des CDI intérimaires. Ce format est vertueux : il permet d’amortir l’investissement et de sécuriser les parcours. Chez certains de nos clients, 25 % des intérimaires sont en CDII Contrat à durée indéterminée intérimaire .
Sur les cols blancs, notre approche est davantage individualisée. Ce sont des profils plus expérimentés, plus qualifiés, et généralement plus mobiles géographiquement - ce qui élargit le champ des possibles. Nous investissons dans leur montée en compétences en leur proposant régulièrement des formations complémentaires ou des spécialisations adaptées aux besoins du secteur. Cette agilité nous permet de répondre aux exigences des clients tout en accompagnant durablement les talents dans leur évolution professionnelle.
Vous avez évoqué plusieurs leviers de sourcing. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avons développé une approche multicanaux : organisation de salons - nous en avons animé une cinquantaine en 14 ans - partenariats avec des organismes de formation, campagnes dédiées à la féminisation des métiers, ou encore actions ciblées vers les seniors. Pour les publics éloignés de l’emploi, nous allons jusqu’aux visites de sites et à l’utilisation de la réalité virtuelle pour leur faire découvrir les métiers. Nous jouons pleinement notre rôle d’acteur favorisant l’attractivité du secteur.
La féminisation est un enjeu récurrent dans les métiers de l’industrie aéronautique. Comment l’abordez-vous ?
Avec conviction. Nous avons lancé des opérations comme « les YES DAYS » et « Les Mix et Métiers », pour permettre à des femmes de découvrir concrètement les métiers de l’aéronautique. Cela passe par la pédagogie, la valorisation des parcours, mais aussi l’exemplarité. Les métiers industriels souffrent encore d’idées reçues, que nous nous attachons à déconstruire.
Quid des jeunes et des seniors ?
Les jeunes représentent un vivier essentiel, mais encore peu mobilisé. Seuls 15 % des 15-24 ans envisagent une carrière dans l’aéronautique. Le secteur n’est classé qu’au septième rang en termes d’attractivité perçue. C’est un vrai problème. Nous devons renforcer la marque employeur de tout un écosystème, au-delà des grands noms comme Airbus ou Dassault. Et cela passe aussi par une présence accrue sur les réseaux sociaux, par le recours à des formats innovants et à des influenceurs.
Seuls 15 % des 15-24 ans envisagent une carrière dans l’aéronautique »Sur les seniors, nous menons des actions spécifiques, en lien avec France Travail
• Établissement public à caractère administratif chargé de l’emploi en France (a remplacé Pôle emploi le 01/01/2024)• Missions :- Accueillir et accompagner toutes les personnes - qu’elles soient ou…
et des associations. Ces profils apportent de l’expertise, de la stabilité, du savoir-être. Dans des métiers comme la maintenance, la chaudronnerie ou la soudure, leur contribution est déterminante. Et contrairement aux idées reçues, nous constatons une réelle appétence de certaines entreprises pour ces profils expérimentés, à qui il reste encore plusieurs années de carrière.
Le marché évolue. Nous observons une montée en puissance des seniors dans l’intérim, mais aussi un intérêt croissant des jeunes pour le management de transition. Les parcours deviennent plus fluides, plus libres. Chez Synergie, nous proposons une grande variété de contrats : intérim classique, CDI, CDII, management de transition… Il faut pouvoir répondre à toutes les aspirations.
La question de la mobilité reste un frein important, en particulier pour les cols-bleus. Comment y répondez-vous ?
Les cols-bleus sont moins mobiles, souvent pour des raisons économiques ou familiales. Le coût du logement dans les grands bassins industriels est un vrai frein. Le CDII est là encore une solution précieuse : il offre un contrat stable à des personnes qui ne se déplaceraient pas pour une simple mission. Il permet aussi de mutualiser les opportunités entre différents employeurs d’un même territoire.
Quelles sont, au-delà du recrutement, les autres offres développées par Synergie ?
Notre positionnement a évolué. Nous sommes devenus un partenaire RH à part entière. Nous accompagnons les entreprises dans toutes les dimensions de la gestion des talents : formation, coaching, outplacement, recrutement de cadres ou dirigeants. Notre filiale Synergie Executive intervient sur des profils de très haut niveau. Cette diversification nous permet d’apporter des solutions complètes, sur mesure, et adaptées à chaque environnement, entreprise ou direction.
Parcours
Directeur commercial grands comptes
Responsable Grands Comptes Aéronautique Automobile
Responsable du développement
Directeur des opérations
Responsable grands comptes
Chargé d’affaires
Fiche n° 45425, créée le 25/02/2022 à 15:16 - MàJ le 11/07/2025 à 10:04
Synergie
• Groupe spécialisé dans le recrutement et le conseil RH
• Création : 1969
• Mission : proposer aux entreprises et aux institutions une offre globale de services dans la gestion et le développement des ressources humaines : recrutement, travail temporaire, formation et conseil
• PDG : Victorien Vaney
• Chiffre d’affaires : 3,2 Md€ (2024)
• Effectif : 5 000 collaborateurs (800 agences d’emploi réparties dans 17 pays)
• Contact : Fabienne Guerin (Agence Muze communication)
• Tél : 06 75 20 06 23
Catégorie : Grandes Entreprises Privées
Entité(s) affiliée(s) :
Synergie Executive
Adresse du siège
11, avenue du Colonel Bonnet75016 Paris France
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Fiche n° 7437, créée le 20/07/2018 à 07:03 - MàJ le 11/07/2025 à 10:30
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