
Apprentissage : « Adapter les objectifs aux nouvelles règles du jeu » (David Cluzeau, Uniformation)
« Concernant les employeurs, la baisse des aides à l’apprentissage aura des effets variables selon les branches de la cohésion sociale. Les structures de moins de 250 salariés pourront encore bénéficier d’une aide de 5 000 €, ce qui limitera l’impact pour ces entreprises. En revanche, dans des secteurs où les entreprises sont de plus grande taille, comme la mutualité, l’habitat social ou le régime général de la sécurité sociale, qui relèvent de notre Opco, la réduction de l’aide à 2 000 € aura des répercussions bien plus significatives. Ces mesures budgétaires risquent de rendre plus difficiles à atteindre les objectifs quantitatifs assignés à l’Opco dans la COM
Convention d’objectifs et de moyens
. Lors de sa signature, les paramètres étaient différents ; il devient donc nécessaire d’adapter les objectifs à ces nouvelles règles du jeu », déclare David Cluzeau
Président @ Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) • Président @ Uniformation • Délégué général @ Synofdes • Délégué général @ Hexopée • Président @ Commission des affaires…
, président d’Uniformation
• Uniformation, Opco de la Cohésion sociale
• Missions : Intervenir sur des questions de formation, d’emploi et d’alternance auprès des petites et moyennes entreprises et des branches…
, dans un entretien accordé à News Tank le 06/03/2025.
« Un autre point de vigilance concerne l’introduction obligatoire d’un reste à charge sur les NPEC
Niveaux de prise en charge
pour les employeurs d‘apprentis préparant des diplômes de niveau 6 et 7. Cette mesure risque de freiner fortement le développement de ces formations en apprentissage », ajoute-t-il.
« Nous ne pourrons pas maintenir l’aide exceptionnelle », indique Natalia Jourdin
Vice-présidente (FO) @ Uniformation • Déléguée syndicale centrale FO @ France travail • Chargée de recrutement @ France travail
, vice-présidente d’Uniformation, lors de l’entretien. « Le financement de cette aide, tout comme celui de l’investissement dans les CFA
Centre de formation d’apprentis
ou encore celui de la formation des maîtres d’apprentissage et des tuteurs, repose sur la partie de notre dotation non-éligible à la péréquation, c’est-à-dire 10 % de notre dotation initiale. Or, cette part a été réduite à 8 %, ce qui limite considérablement notre capacité à financer ces actions. L’effort consenti en 2024 était exceptionnel. Aujourd’hui, nous devons adopter une posture plus prudente, dans le contexte d’incertitude que nous connaissons. Toutefois, en lien avec les valeurs que nous soutenons, un effort particulier sera consenti en 2025 pour les contrats signés par un alternant en situation de handicap. »
Quel bilan dressez-vous de l’année 2024 pour Uniformation ?
David Cluzeau : L’année 2024 correspond à la deuxième année de mise en œuvre de la convention d’objectifs et de moyen signée avec l’État pour la période 2023-2025, ce qui signifie que nous sommes dans une phase de poursuite et de montée en puissance pour atteindre les objectifs fixés à tous les niveaux.
Nous avons continué à accroître le nombre de contrats d’apprentissage et maintenu un bon niveau quantitatif en matière de professionnalisation. Malgré la disparition soudaine et brutale de l’aide aux contrats de professionnalisation en milieu d’année, nous avons réussi à limiter les impacts en 2024. Une décision corrective a été prise, au niveau de l’Opco, afin de maintenir un soutien fort à la fonction tutorale et au rôle du tuteur.
Nous avons également poursuivi et franchi une nouvelle étape dans l’évolution des missions des Opco. Lors de la transformation des Opca en Opco, les priorités portaient sur la formation et l’accompagnement des entreprises et des salariés, mais aussi sur l’attractivité et le développement des métiers relevant des branches de notre périmètre. Nous avons avancé en 2024 sur ce volet avec la validation d’un projet structurant : la plateforme « La Cohésion Sociale Recrute ». Il s’agit d’un espace numérique destiné à valoriser les métiers de la cohésion sociale et à faciliter le recrutement au sein de notre secteur. Cette plateforme centralisera les offres d’emploi, proposera une CV thèque et divers outils pour aider les employeurs et les candidats. Nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un levier essentiel pour attirer des talents et répondre aux tensions de recrutement. Le lancement de cette plateforme est prévu pour mi-2026.
Natalia Jourdin : En 2024, Uniformation s’est davantage extériorisé en s’affichant largement dans l’espace public : au travers de campagnes grand public, en télé, radio, cinéma et affichage, notamment dans le métro, à l’arrière des bus, et à travers une vaste campagne d’affichage visant à valoriser les métiers de la cohésion sociale et à mettre en lumière notre secteur.
Uniformation, l’Opco de la cohésion sociale
• L’Opco de la cohésion sociale accompagne des structures au sein desquelles des professionnels exercent des métiers essentiels, profondément ancrés au cœur de notre société. Ces professions nous accompagnent tout au long de la vie, de la petite enfance jusqu’à la fin de notre existence. Elles jouent un rôle fondamental dans le tissu social, permettant de faire société, de s’entraider dans des situations parfois complexes, parfois heureuses.
• Ce secteur englobe une diversité de branches : la petite enfance, qui intervient dès le berceau ; l’aide à domicile, qui accompagne les personnes en fin de vie ; mais aussi l’animation, l’éducation populaire, le tourisme social et familial, ainsi que la protection sociale et l’habitat social.
• Uniformation soutient plus de 55 000 entreprises soit un peu plus d’un million de salariés. Ces professions structurent 17 branches d’activité.
Quel est l’impact des réductions de l’aide à l’embauche d’apprenti pour vos branches ?
N. J. : Il est encore difficile d’en mesurer précisément toutes les conséquences. Avant de l’aborder, je veux souligner un point particulièrement préoccupant qui concerne l’assujettissement des rémunérations des apprentis aux cotisations sociales au-delà de 50 % du SMIC Salaire minimum interprofessionnel de croissance contre 75 % aujourd’hui. Cet effet pourrait être plus négatif pour les apprentis eux-mêmes, en entraînant une baisse de leurs revenus, que pour les entreprises. L’inquiétude majeure réside donc dans le risque de paupérisation des jeunes. Je dirais que l’on paupérise la jeunesse à moindres frais, au détriment de leur avenir et avec peu de gains pour la nation.
Ces mesures budgétaires risquent de rendre plus difficiles à atteindre les objectifs quantitatifs assignés à l’Opco dans la COM »D. C. : Concernant les employeurs, la baisse des aides aura des effets variables selon les branches de la cohésion sociale. Les structures de moins de 250 salariés pourront encore bénéficier d’une aide de 5 000 €, ce qui limitera l’impact pour ces entreprises. En revanche, dans des secteurs où les entreprises sont de plus grande taille, comme la mutualité, l’habitat social ou le régime général de la sécurité sociale, qui relèvent de notre Opco, la réduction de l’aide à 2 000 € aura des répercussions bien plus significatives.
Par ailleurs, ces mesures budgétaires risquent de rendre plus difficiles à atteindre les objectifs quantitatifs assignés à l’Opco dans la COM. Lors de sa signature, les paramètres étaient différents ; il devient donc nécessaire d’adapter les objectifs à ces nouvelles règles du jeu. Un autre point de vigilance concerne l’introduction obligatoire d’un reste à charge sur les NPEC pour les employeurs d‘apprentis préparant des diplômes de niveau 6 et 7. Cette mesure risque de freiner fortement le développement de ces formations en apprentissage.
Êtes-vous en mesure de maintenir les financements mis en place pour soutenir l’alternance, notamment l’aide à l’exercice de la fonction tutorale ?
N. J. : Nous ne pourrons pas maintenir cette aide exceptionnelle. Le financement de cette aide, tout comme celui de l’investissement dans les CFA Centre de formation d’apprentis ou encore celui de la formation des maîtres d’apprentissage et des tuteurs, repose sur la partie de notre dotation non-éligible à la péréquation, c’est-à-dire 10 % de notre dotation initiale. Or, cette part a été réduite à 8 %, ce qui limite considérablement notre capacité à financer ces actions. L’effort consenti en 2024 était exceptionnel.
La réduction des NPEC conduit à réduire l’assiette de la dotation globale de l’Opco pour le financement de l’apprentissage »Aujourd’hui, nous devons adopter une posture plus prudente, dans le contexte d’incertitude que nous connaissons. Toutefois, en lien avec les valeurs que nous soutenons, un effort particulier sera consenti en 2025 pour les contrats signés par un alternant en situation de handicap.
Ce point est également lié à la réforme des NPEC. Si ces derniers continuent à diminuer, cela engendre un effet indirect, souvent sous-estimé. La réduction des NPEC conduit à réduire l’assiette de la dotation globale de l’Opco pour le financement de l’apprentissage. En conséquence, la part de la dotation non-éligible à la péréquation, diminue également mécaniquement.
Dans le contexte de réduction des financements et de baisse significative des emplois aidés, quels sont les enjeux et perspectives en matière d’emploi dans le champ de la cohésion sociale ?
N. J. : Dans nos secteurs d’activité, nous sommes actuellement en phase de recrutement : à ce jour, environ 40 000 postes sont ouverts au sein des branches adhérentes à Uniformation, ce qui témoigne de besoins bien réels. Ces postes étant ouverts, cela signifie qu’ils sont financés. Certaines structures, notamment le régime général de sécurité sociale, connaîtront d’importants départs en retraite dans les années à venir, ce qui nécessitera de nombreux remplacements. Néanmoins, l’évolution des finances publiques reste une inconnue. La réduction de certains financements suscite des inquiétudes, notamment pour les associations qui dépendent largement des subventions publiques. Lorsque les municipalités voient leur budget diminuer, cela peut avoir un impact en cascade, donc l’évolution de l’emploi dans nos branches comporte encore des zones d’incertitude.
L’Opco a décidé d’investir sur l’attractivité de leurs métiers »D. C. : Les entreprises que nous accompagnons ont des postes à pourvoir, ce qui signifie qu’elles ont encore la capacité de recruter et c’est précisément pour cette raison que l’Opco a décidé d’investir sur l’attractivité de leurs métiers.
Cependant, la suppression progressive de certains dispositifs budgétaires, notamment les emplois aidés, les PEC, ou encore les adultes relais, aura des conséquences directes sur les capacités de financement de postes pour certains acteurs, en particulier dans les branches de l’éducation populaire et dans les métiers du lien social. Nous ne parlons pas ici de licenciements, mais de non-remplacement, d’où des risques de suppressions de postes. Au-delà de ces réductions d’emploi, le véritable enjeu est la capacité d’action sur les territoires. Si les financements se raréfient, nos acteurs rencontreront plus de difficultés à intervenir localement, ce qui aura plusieurs effets en cascade. D’abord, la richesse produite sur ces territoires disparaîtra : emplois, consommation locale, sous-traitance et prestataires seront directement impactés. En fragilisant l’ensemble des services liés à la cohésion sociale - accueil de la petite enfance, prise en charge des personnes âgées dépendantes ou en situation de handicap -, c’est l’équilibre global de la société qui risque d’être affecté.
N. J. : Cette situation pourrait également entraîner un retour vers des formes de solidarité familiale plus contraignantes. Ce qui était pris en charge par des structures associatives et d’intérêt général pourrait retomber sur les familles, avec des conséquences sur l’emploi et la disponibilité des individus. Tout ce sujet de l’aidance pose ensuite des problèmes concrets dans les entreprises. Dans ce schéma, ce sont majoritairement les femmes qui se retrouveraient en première ligne, ce qui accentuerait les inégalités de genre et limiterait leur accès à l’emploi.
La baisse du financement de l’IAE Insertion par l’activité économique impacte-t-elle vos branches ?
D. C. : La suppression de 80 M€ de crédits dans le secteur de l’IAE (Insertion par l’activité économique) impactera directement les acteurs de la Cohésion sociale. Sur cette somme, 50 M€ d’euros concernent la réduction des aides au poste, ce qui affectera particulièrement les chantiers d’insertion, les régies de quartier, ainsi que certaines associations intermédiaires et entreprises d’insertion hébergées chez nous.
Par ailleurs, le PIC (plan d’investissement dans les compétences) des salariés en insertion est impacté par une réduction de 30 M€ soit une réduction d’environ 15 %. Ce financement jouait un rôle essentiel en permettant la formation des salariés en insertion, avec un effet levier considérable. Grâce au PIC IAE, nous avons pu envoyer en formation un nombre significatif de travailleurs en insertion, en optimisant progressivement notre gestion des fonds. Avec cette baisse, notre capacité à accompagner ces parcours vers l’emploi et la réinsertion sociale sera fortement réduite. On estime qu’environ 11 000 parcours de formation pourraient ne pas être financés. Cette diminution est d’autant plus problématique que ces 30 M€ d’aides d’État s’accompagnaient généralement de financements conventionnels complémentaires, créant une dynamique vertueuse aujourd’hui menacée.
La situation entraîne déjà des retards opérationnels pour Uniformation »En parallèle, cette situation entraîne déjà des retards opérationnels pour Uniformation. Habituellement, le conseil d’administration prenait une décision en décembre de l’année précédente pour ouvrir les fonds dès les tout premiers jours de janvier, avec une lettre de couverture du Gouvernement validant ces engagements. Pour 2025, en l’absence de vote du budget, aucune décision n’a pu être prise, entraînant un retard d’au moins deux mois dans le déploiement des financements.
Enfin, cette réduction budgétaire semble paradoxale à un moment où l’on affiche la volonté de mobiliser les bénéficiaires du RSA et de renforcer les stratégies d’insertion. Dans un contexte où le chômage repart à la hausse et où les destructions d’emplois s’intensifient, l’objectif initial de plein-emploi, qui avait motivé la création de France Travail, paraît aujourd’hui s’éloigner.
La suspension des financements de la plateforme France VAE Validation des Acquis de l’Expérience a impacté en 2024 votre investissement en faveur de la VAE. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
N. J. : C’est un vaste gâchis, tout simplement. Créer le service public France VAE, avec l’objectif de massifier l’accès une démarche de VAE « sans couture », sans lui allouer de financement suffisant complique forcément sa réussite. Cela soulève des interrogations sur la capacité de l’État à définir une stratégie, à s’y tenir et à assurer un engagement sur le long terme. On lance une initiative, on lui accorde une ligne budgétaire minime, puis l’année suivante, cette ligne devient encore plus incertaine, jusqu’à disparaître. Dans ces conditions, il est difficile de construire des politiques de formation et d’insertion durables, surtout lorsque leur financement est remis en question chaque année. Les parcours de formation ne sont pas linéaires, ils ne s’inscrivent pas dans un calendrier rigide du 1er janvier au 31 décembre, et ne rentrent pas toujours dans des cases prédéfinies. Cette instabilité rend l’ensemble du dispositif peu lisible et difficilement opérationnel.
Cette quasi-disparition de France VAE aura-t-elle des conséquences sur le sourcing et l’emploi dans vos branches ?
D. C. : L’impact de la disparition du financement spécifique fléché vers France VAE se fera particulièrement ressentir dans certains secteurs, notamment l’aide à domicile. Le problème ne se limite pas au financement : la volonté de simplification du système doit impérativement être réaffirmée au risque de décourager de nombreux candidats à la VAE.
Ce serait un immense gâchis d’abandonner les promesses nées lors de la période de l’expérimentation Reva »En réalité, ce serait un immense gâchis d’abandonner les promesses nées lors de la période de l’expérimentation Reva et confirmées par les mois de fonctionnement en avance de phase. Pourtant, l’investissement consenti par Uniformation a été considérable et il a produit des résultats. Pendant deux ans, l’engagement des équipes, le développement d’outils techniques et les ajustements constants ont permis de faire fonctionner administrativement le dispositif. Si des avancées ont eu lieu au cours des six derniers mois, c’est aussi grâce à une mobilisation intense des organisations d’employeurs que sont le Synofdes et les Acteurs de la compétence, qui ont alerté sur les risques pesant sur l’avenir de la VAE.
N. J. : Ce serait aussi un renoncement à un véritable levier de politique publique permettant de cibler les métiers en tension et essentiels à la nation. Il est compréhensible que le financement de la VAE repose en partie sur des dispositifs de droit commun comme le CPF ou l’investissement des branches. Toutefois, la possibilité d’attribuer des fonds d’État à certaines certifications stratégiques - comme celles des métiers de la petite enfance ou du secteur du care - représentait un atout majeur.
Aujourd’hui, l’allant qui animait ce projet s’essouffle, et bien qu’il puisse être réactivé à l’avenir, ce temps perdu constitue une perte regrettable, tant pour la simplification du parcours que pour l’orientation stratégique des financements vers les métiers prioritaires. Reste à savoir s’il s’agit d’un abandon définitif d’une ambition qui devait s’élargir à l’ensemble des certifications ou d’une simple mise en pause de France VAE.
Comment évoluent les collaborations avec les régions, notamment sur le développement de cofinancements pour l’alternance et les CFA ? Contractualisez-vous avec les régions ?
D. C. : Oui, nous avons déjà contractualisé avec les régions mais sans implications financières majeures à un stade qui privilégiait la montée en interconnaissance des équipes techniques et le déploiement d’un appareil de formation qualitatif. Pour Uniformation, la question est désormais de savoir de quelle manière nous contractualisons à l’avenir, aussi bien avec les régions qu’avec France Travail. Ce sont, en effet, deux acteurs majeurs avec lesquels nous pouvons établir des accords.
L’orientation choisie par Uniformation est celle de la co-élaboration »L’Opco et ses équipes doivent-ils être considérés comme de simples instruments des politiques publiques définies par France Travail et les régions, ou bien ces contractualisations s’inscrivent-elles dans une logique de co-construction des politiques de financement de la formation, dans l’intérêt des branches professionnelles ? Autrement dit, sommes-nous uniquement opérateurs ou véritables co-élaborateurs ? L’orientation choisie par Uniformation est celle de la co-élaboration.
Où en êtes-vous des objectifs de la COM 2023-2025 et quels sont les principaux défis à anticiper pour 2025 ?
D. C. : Nous tenterons de négocier la prochaine COM, mais le contexte est loin d’être favorable. Aujourd’hui, la situation est complexe, notamment parce que nous évoluons dans un cadre encore incertain.
Nous atteignons malgré tout une vitesse de croisière dans l’application de la réforme de 2018 »Nous apprenons progressivement les règles du jeu, en fonction des financements débloqués et des dispositifs maintenus. Par exemple, une réduction drastique du FNE Formation sur certains sujets compliquerait considérablement la situation, tant sur le plan budgétaire que psychologique pour les acteurs concernés. Par ailleurs, nous devons procéder à des ajustements. Nous découvrons de nouveaux mécanismes et leurs effets indirects, notamment les conséquences du rattachement des entreprises aux Opco. De nombreuses entreprises, auparavant dispersées et non cotisantes, ont été intégrées, ce qui n’avait pas été pris en compte lors de la définition initiale des objectifs de la COM. Il est donc nécessaire d’adapter ces objectifs aux volumes réels d’entreprises aujourd’hui rattachées à chaque OPCO.
N. J. : Nous atteignons malgré tout progressivement une vitesse de croisière dans l’application de la réforme de 2018. Certaines difficultés passées ont été résolues et nous fonctionnons de mieux en mieux avec France compétences. Malgré cela, des incertitudes demeurent, notamment sur les financements à venir.
Qu’attendez-vous de la négociation de la prochaine COM ?
D. C. : La négociation de la prochaine COM sera essentielle, mais particulièrement complexe en raison du contexte économique et budgétaire tendu. Il serait une erreur pour l’État de chercher à réaliser des économies sur les frais de fonctionnement des Opco, en imaginant que cela pourrait rééquilibrer son budget. En réalité, les économies potentielles sur ces frais sont insignifiantes à l’échelle nationale, alors que, sur notre seul champ d’intervention, leur réduction impacterait directement plus d’un million de salariés et des dizaines de milliers d’entreprises.
Nous devons évidemment gérer ces ressources de manière rigoureuse et démontrer que chaque euro est utilisé en faveur des objectifs fixés. Toutefois, une chasse aux économies sur nos frais de gestion ne serait ni justifiée ni pertinente. Le véritable enjeu est de préserver un modèle de financement efficace pour soutenir la formation et l’accompagnement des entreprises. C’est dans cette optique que nous aborderons le dialogue à venir.
David Cluzeau
Président @ Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes)
Président @ Uniformation
Délégué général @ Synofdes
Délégué général @ Hexopée
Président @ Commission des affaires sociales de l’Udes
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Parcours
Président
Délégué général
Délégué général
Président
Président Pôle ESS
Administrateur
Administateur
Membre
Vice-président
Président Commission sociale
Président
Vice-président
Trésorier adjoint
Directeur des programmes
Directeur général
Directeur général
Établissement & diplôme
Licence, sciences de l’éducation
Master 2, droit des affaires
Fiche n° 28378, créée le 26/01/2018 à 14:44 - MàJ le 10/03/2025 à 11:34
Natalia Jourdin
Vice-présidente (FO) @ Uniformation
Déléguée syndicale centrale FO @ France travail
Chargée de recrutement @ France travail
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Parcours
Vice-présidente (FO)
Déléguée syndicale centrale FO
Chargée de recrutement
Intervenante vacataire
Intervenante vacataire
Conseillère prud’hommes
Établissement & diplôme
M2 Juriste en droit social
Maîtrise FLE
Fiche n° 50583, créée le 05/01/2024 à 09:58 - MàJ le 06/03/2025 à 15:03
Uniformation
• Uniformation, Opco de la Cohésion sociale
• Missions : Intervenir sur des questions de formation, d’emploi et d’alternance auprès des petites et moyennes entreprises et des branches professionnelles.
• Champ : Cohésion sociale/Uniformation intervient auprès de 38000 structures employant plus de 900000 salariés (acteurs du développement et de l’ingénierie territoriale d’intérêt général, acteurs du lien social et familial, aide à domicile, métiers de l’éducation, de la culture, des loisirs et de l’animation agissant pour l’utilité sociale et environnementale, au service des territoires, ateliers et chantiers d’insertion, entreprises sociales pour l’habitat, familles rurales, habitat et logement accompagnés, institutions de retraite complémentaire et prévoyance, missions locales et PAIO, mutualité, offices publics de l’habitat, France Travail, régies de quartier, régime général de la Sécurité sociale, sociétés coopératives d’HLM, tourisme social et familial, Unédic).
• Président : David Cluzeau (Hexopée)
• Vice-présidente : Natalia Jourdin (FO)
• Directeur général : Olivier Phelip
• Contact : Florence Bailleul, directrice de la communication et du marketing
• Tél. : 01 53 02 14 87 / 06 13 66 38 39
Catégorie : OPCO
Adresse du siège
43, boulevard Diderot75012 Paris France
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Fiche n° 5662, créée le 04/09/2017 à 18:20 - MàJ le 06/03/2025 à 15:03
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