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« Les contrats d’apprentissage signés atteignent 140 % de notre objectif 2024 »(Jérôme Volle, Ocapiat)

News Tank RH - Paris - Entretien n°383167 - Publié le
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©  Ocapiat
Jérôme Volle, Hervé Proksch, Jonathan Emsellem - ©  Ocapiat

« Nous conservons une dynamique positive sur l’apprentissage dans nos secteurs d’activité. En 2024, nous enregistrons encore une augmentation par rapport à 2023. Le nombre de contrats signés est à 140 % de l’objectif initial fixé pour 2024. Cette dynamique illustre clairement l’engagement et l’efficacité de nos actions dans ce domaine », déclare à News Tank Jérôme Volle Secrétaire général (FNSEA) @ Ocapiat • Vice-président @ Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA)
, secrétaire général de l’Opco Ocapiat • Opco pour la formation des salariés de la Coopération agricole, l’Agriculture, la Pêche, l’Industrie Agroalimentaire et des Territoires et FAF des travailleurs non salariés de la Pêche et des… (collège employeurs : FNSEA Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles ), dans un entretien croisé avec Hervé Proksch Vice président @ Transition Pro PACA • Membre bureau @ CREFOP PACA • Président (FGTA-FO) @ Ocapiat
, président d’Ocapiat (collège salariés : FO Agriculture), et Jonathan Emsellem, directeur général d’Ocapiat, le 13/01/2025.

« Le bilan de 2024 montre clairement que les décisions prises auparavant portent leurs fruits. Nous avons non seulement atteint les taux d’objectifs que nous nous étions fixés, mais nous les avons même dépassés. Ces résultats sont le reflet de notre politique territoriale, qui repose sur un maillage solide. Celui-ci inclut nos équipes, nos comités paritaires régionaux, ainsi que l’engagement de la présidence paritaire et du conseil d’administration », indique Hervé Proksch.

« Concernant l’apprentissage, l’annonce de la réduction des aides à l’embauche d’apprentis touchera, à des degrés divers, l’ensemble de nos entreprises, grandes et petites, avec des effets qu’il faudra suivre de près. 98 % des entreprises de notre secteur sont des TPE et ce sont elles qui présentent les taux d’apprentissage les plus élevés, notamment dans la production agricole et le secteur du paysage. Bien que la baisse de l’aide à l’embauche d’apprentis soit limitée à 1 000 € par apprenti dans les petites entreprises, elle aura des conséquences », ajoute Jérôme Volle.


En 2024, le périmètre des branches couvertes par Ocapiat a évolué avec le passage de 50 à 49 branches, à la suite du départ des Safer Société d’aménagement foncier et d’établissement rural , pourtant très proches de l’activité agricole. Comment expliquer ce départ ?

Hervé Proksch : Nous sommes effectivement passés de 50 branches au sein d’Ocapiat à 49. En fin d’année, la branche des Safer nous a malheureusement quittés. Ce départ ne découle pas d’une volonté propre aux Safer de changer d’Opco, mais plutôt d’une obligation liée à leur périmètre d’activité. En effet, ils ont dû modifier leur convention collective, ce qui les a conduits à rejoindre l’Opco Atlas.

C’est un grand regret de voir la Safer nous quitter »

C’est un grand regret de voir la Safer nous quitter. Ocapiat, depuis sa création, ne limite pas son champ à l’industrie agroalimentaire et la coopération agricole. Nous couvrons également les services directement liés à l’agriculture, que sont les Maisons Familiales Rurales, les Caisses régionales agricoles, Groupama, etc. Et dans l’intitulé d’Ocapiat, nous sommes attachés au « T » de territoire, auquel les Safer participaient pleinement en matière de dynamique territoriale. C’est donc un regret non seulement pour nous, mais aussi pour eux, car nous constatons que l’évolution de leurs métiers s’inscrit souvent davantage dans une logique locale que par type de métier. Il y a, par exemple, des collaborateurs du Crédit Agricole qui deviennent conseillers dans les Safer ou ailleurs.

Cela illustre bien parfois la complexité de la vision de la formation, de l’emploi et de la formation professionnelle, surtout lorsqu’il s’agit de rattacher des entreprises ou des secteurs d’un territoire à une branche ou un Opco particulier. Ocapiat reste toutefois le deuxième Opco, par le nombre de branches couvertes, pour un total de 192 000 entreprises et plus d’1,3 million de salariés couverts.

Quel bilan dressez-vous de 2024, en ce début d’année qui correspond à la dernière année d’exécution de votre COM 2023-2025 ?

Jérôme Volle : Nous avons atteint, voire dépassé, l’ensemble des objectifs fixés dans le cadre du COM 2023-2025 signé tardivement avec le ministère du Travail • Ministère chargé de la mise en œuvre la politique du gouvernement dans les domaines du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle, du dialogue social et de la prévention des accidents… en décembre 2023. Pourtant, nous étions prêts dès octobre ou décembre 2022, mais les discussions et les allers-retours ont retardé la signature.

Ce contrat repose sur cinq indicateurs fixés par l’administration, et non seulement nous avons largement atteint ces objectifs, mais dans certains cas, nous les avons même doublés. Par exemple, sur l’accompagnement des entreprises dans leur transition écologique, nous avons réalisé de très belles performances. Cela s’explique par le fait que les secteurs agroalimentaires et agricoles sont particulièrement concernés par cette transition, ce qui nous a permis de surperformer en matière d’accompagnement.

Et quelle est la tendance sur l’apprentissage et sur l’alternance en général ?

Jérôme Volle : Nous conservons une dynamique positive sur l’apprentissage dans nos secteurs d’activité. En 2024, nous enregistrons encore une augmentation par rapport à 2023. Le nombre de contrats signés est à 140 % de l’objectif initial fixé pour 2024. Cette dynamique illustre clairement l’engagement et l’efficacité de nos actions dans ce domaine.

Nous sommes pénalisés par l’interruption des contrats de professionnalisation expérimentaux au début de l’année 2024 »

La situation est plus contrastée pour les contrats de professionnalisation, nous sommes à 97,64 % de l’objectif à la fin de l’année 2024. Nous sommes pénalisés par l’interruption des contrats de professionnalisation expérimentaux au début de l’année 2024. Cette interruption a contraint le conseil d’administration du 08/02/2024 à suspendre l’accompagnement de ces projets, alors que nous avions de nombreux dossiers prêts du côté des entreprises. Le dispositif a finalement été réactivé à la fin du mois de juillet 2024, mais, lorsque la dynamique est interrompue, il faut du temps pour relancer la mécanique. Malgré cela, nous avons tout de même conclu un nombre significatif de contrats expérimentaux. Sans cet arrêt, nous aurions très probablement dépassé les objectifs fixés pour les contrats de professionnalisation.

J’ai rencontré la ministre en charge du Travail Astrid Panosyan-Bouvet Ministre déléguée en charge du Travail et de l’Emploi @ Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
le 07/01/2025, dans le cadre de la FNSEA • Syndicat agricole rassemblant les productions de toutes les régions avec 31 associations spécialisées (céréales, lait, viandes, fruits et légumes, etc.)• Création : 1946• 212 000… et je lui ai bien expliqué en quoi les contrats de professionnalisation expérimentaux représentaient un levier important pour accompagner les entreprises et développer la formation en interne. Elle a bien pris en compte notre situation car nos métiers spécifiques ne disposent pas toujours de formations adaptées, et c’est souvent au sein de l’entreprise que cet accompagnement peut être mis en place. C’est donc un dispositif crucial pour nous.

L’annonce de la réduction des aides à l’embauche d’apprentis, (de 6 000 € à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés et de 6 000 € à 2 000 € pour les plus de 250 salariés) est-elle une source d’inquiétude pour vous ?

Jérôme Volle : Cette réforme touchera, à des degrés divers, l’ensemble de nos entreprises, grandes et petites, avec des effets qu’il faudra suivre de près. Nous avons été reçus par une commission au Sénat le 31/10/2024 sur le sujet et nous avons fait remonter les difficultés que nos entreprises pourraient rencontrer face aux décrets en préparation.

98 % des entreprises de notre secteur sont des TPE »

98 % des entreprises de notre secteur sont des TPE et ce sont elles qui présentent les taux d’apprentissage les plus élevés, notamment dans la production agricole et le secteur du paysage. Bien que la baisse de l’aide à l’embauche d’apprentis soit limitée à 1 000 € par apprenti dans les petites entreprises, elle aura des conséquences. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les 2 % de grandes entreprises restantes représentent plus de 50 % de la masse salariale. Dans ces grands groupes, on constate une montée en puissance de l’apprentissage, notamment dans l’industrie agroalimentaire et la coopération.

Il y a une inquiétude autour de la possible interruption de cette dynamique, en particulier dans l’industrie. Les entreprises de plus de 250 salariés, bien qu’en minorité dans notre secteur, jouent un rôle important dans l’apprentissage. Certaines, comme celles des vins et spiritueux, pourraient être fortement impactées par la très forte réduction de l’aide.

La perspective d’évolution à la baisse des NPEC est-elle une autre source d’inquiétude ?

Jérôme Volle : C’est un autre point crucial. L’État envisage de faire évoluer le modèle en demandant aux branches de définir les métiers prioritaires pour l’accompagnement, avec des différenciations selon les besoins spécifiques de chaque branche. Jusqu’à présent, nous étions dans un cadre de baisse généralisée, alors que certains métiers nécessitent des investissements bien plus importants.

Notre rôle sera d’accompagner les branches dans la définition de leurs priorités »

Par exemple, les équipements et matériels requis pour certaines formations représentent, pour les CFA Centre de formation d’apprentis , un coût bien plus élevé que pour d’autres types de métiers.

En 2025, notre rôle sera d’accompagner les branches dans la définition de leurs priorités, notamment pour cibler les métiers en tension et prendre en compte les spécificités de chaque secteur. L’objectif n’est pas de faire de la surenchère, mais d’orienter les prises en charge de manière stratégique et pertinente.

Accompagnerez-vous en 2025 le financement des dépenses d’investissement des CFA ?

Jérôme Volle : Nos CFA ne sont pas de grands centres de formation, et il est donc essentiel de les soutenir. Sur cet aspect, nous avons atteint 158 % des objectifs définis dans notre COM, à ce jour.

Hervé Proksch : Nous avions décidé d’accompagner davantage les investissements des CFA en 2024, mais nous n’avons pas pu mettre en œuvre cette stratégie pour des raisons budgétaires. Nous sommes très sollicités par nos CFA partenaires et nous les accompagnerons davantage, sous conditions, en 2025. Nous avons prévu 1 M€ de financement, à la fois sous la forme de financements spécifiques par Ocapiat, mais également sous forme de cofinancement avec les Régions. Nous avons d’ailleurs signé des conventions avec 10 Régions à ce jour.

De quels moyens disposez-vous encore à ce jour pour accompagner le financement du PDC Plan de développement des compétences de vos entreprises ?

Jérôme Volle : Alors que notre budget pour le financement des PDC (plans de développement des compétences) pour 2023 était initialement de 37 M€, nous avons reçu une enveloppe supplémentaire de 7 M€. Cette somme, ajoutée tardivement au budget 2023, a pu être pleinement utilisée car nous avions anticipé ce financement supplémentaire en mobilisant nos fonds propres. Au total, nous avons pu accompagner plus de 24 000 entreprises. Cette anticipation est importante, car le risque aurait été de ne pas avoir le temps de mettre en place des actions auprès de nos entreprises pour mobiliser ces fonds.

Nos enveloppes budgétaires sont en baisse »

Hervé Proksch : Le conseil d’administration gère les fonds propres de manière stratégique, afin d’éviter de devoir retourner ces sommes à l’État, faute d’avoir pu mettre en place les actions permettant à nos entreprises d’en bénéficier pour financer leurs formations. Nos enveloppes budgétaires sont en baisse, et il serait difficile pour nous de justifier, auprès des entreprises, une restitution de fonds tout en leur expliquant que nos moyens diminuent. Nous devons effectuer une véritable gymnastique tout au long de l’année pour éviter ce type de situations et maximiser notre soutien aux entreprises malgré la réduction des enveloppes.

Après le handicap en 2023-2024, vous avez retenu la lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme comme priorités nationales pour 2025, pour quelles raisons ?

Jérôme Volle : Sur le handicap tout d’abord, voyons les résultats obtenus : aujourd’hui 3,4 % des salariés dont nous accompagnons la formation sont en situation de handicap, alors que dans les autres secteurs, ce chiffre se situe autour de 1 %. La ministre du Travail nous a d’ailleurs félicités pour cette performance. Cela montre que lorsque des choix politiques clairs sont faits, comme cela a été le cas cette année, nous parvenons à mieux accompagner les publics concernés ou, à tout le moins, à lui accorder une attention renforcée. La mise en œuvre de ces choix politiques repose également sur l’engagement des équipes.

84 % des personnes en situation de handicap que nous accompagnons sont entrées en formation »

Hervé Proksch : Depuis la mise en place de cette priorité nationale, 84 % des personnes en situation de handicap que nous accompagnons sont entrées en formation, contre 4 % en moyenne pour l’ensemble des salariés de nos branches. De même, parmi les apprentis, 11 % disposent d’une RQTH Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé . Les CFA jouent également un rôle clé : ils ont l’obligation de désigner un référent handicap, et nous signons régulièrement des conventions avec nos partenaires CFA. Ces conventions établissent un cadre clair pour nos obligations et enjeux respectifs, tout en permettant de suivre et de quantifier les résultats.

Pour 2025, nous n’abandonnons pas le sujet du handicap, mais l’objectif est de mettre un coup de projecteur sur le double sujet de l’illettrisme et de l’illectronisme. Nous travaillons depuis plusieurs années avec l’ANLCI • Groupement d’intérêt public placé sous la tutelle du ministère chargé de la Formation professionnelle • Création : 2000 • Objet : La prévention et la lutte contre l’illettrisme et l’accès de… et nous souhaitons aller plus loin. Si les situations d’illettrisme ou d’illectronisme dans lesquelles se retrouvent certains salariés ne sont pas considérées comme des handicaps au sens strict, elles représentent un frein réel pour ces personnes, les empêchant, par exemple, d’accéder à des qualifications supérieures lorsqu’ils sont déjà en poste. De nombreuses entreprises sont confrontées à ces obstacles pour faire évoluer leurs salariés dans la hiérarchie ou pour les accompagner dans une montée en compétences.

Quelles sont vos autres priorités pour 2025 ?

Jérôme Volle : Au-delà de la nouvelle priorité nationale, notre conseil d’administration a décidé de renforcer le soutien aux filières les plus exposées à des aléas climatiques, sanitaires et économiques. Ces événements, malheureusement récurrents, ont des impacts très forts sur nos secteurs d’activité, notamment pour les salariés. Ils peuvent entraîner une perte de compétences lorsqu’une activité est interrompue sur une période prolongée.

Or ces périodes sont aussi une opportunité pour prendre le temps de former ses salariés. Plutôt que de réagir au cas par cas, nous avons décidé d’anticiper ces aléas en bloquant dès maintenant un budget 800 000 € supplémentaires dédié au soutien ponctuel de ces filières touchées par ces aléas. L’objectif est de pouvoir être plus réactifs, grâce à un cadre budgétaire déjà défini.

Il est donc essentiel de mobiliser nos conseillers dans les territoires afin qu’ils puissent proposer des formations adaptées aux entreprises et aux salariés.

Quelles sont les grandes évolutions anticipées dans vos métiers pour les années à venir ?

Jérôme Volle : L’adaptation à l’évolution technologique est un enjeu majeur pour nos 49 branches. La robotisation et le numérique prennent une place croissante dans des secteurs comme l’agroalimentaire, la coopération, et même l’agriculture. Aussi, il est indispensable de permettre aux salariés d’acquérir les compétences nécessaires pour s’adapter à ces nouveaux métiers. Ce défi est central pour répondre aux besoins de nos entreprises et pour préparer les salariés aux transformations en cours dans nos secteurs d’activité.

Hervé Proksch : Le conseil d’administration a confié une mission à la Commission sectorielle transverse pour travailler sur le sujet de l’intelligence artificielle. C’est un thème que l’on n’évoque pas toujours directement, mais qui peut susciter des craintes selon les orientations prises ou non. Nos entreprises n’ont pas attendu pour avancer dans ce domaine. De notre côté, il nous semblait indispensable de travailler sur ce sujet en mettant en place un groupe dédié. L’objectif est d’accompagner au mieux nos entreprises et nos branches, tout en cadrant clairement les enjeux : jusqu’où souhaitent-elles aller ou non avec l’intelligence artificielle ? Cette réflexion est essentielle pour définir une approche adaptée et concertée.

Nous avons conclu un partenariat avec l’Ademe pour soutenir la décarbonation des entreprises. »

Nous avons signé une convention de partenariat avec l’Ademe • L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), renommée Agence de la transition écologique en 2020, est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC)… pour soutenir les entreprises dans leur démarche de décarbonation. Bien que nous n’intervenions pas directement, ce partenariat permet aux entreprises de notre périmètre de bénéficier de cet accompagnement sur un sujet crucial pour leur avenir. Dans ce cadre, Ocapiat finance les actions de formation nécessaires pour les salariés des entreprises concernées, afin de les aider à s’adapter et à progresser sur cette thématique essentielle. C’est un accompagnement spécifique que nous avons souhaité mettre en place pour répondre aux besoins stratégiques de nos secteurs.

Jérôme Volle : Plus généralement, pour travailler sur les compétences d’avenir avec les observatoires de branches, nous avons identifié cinq compétences d’avenir que nous souhaitons prioriser et pour lesquels nous avons voté un budget supplémentaire de 600 000 euros qui s’ajoute au financement des dispositifs préexistants :

  • La gestion de l’eau et du stress hydrique : accompagner les entreprises qui choisissent de former leurs salariés à une gestion efficace de l’eau, un enjeu crucial face aux défis climatiques.
  • L’acculturation au changement climatique : aider les entreprises et les salariés à comprendre et à intégrer les choix nécessaires pour s’adapter à l’évolution climatique. Cela inclut la capacité à mettre en place les bonnes cultures et les bons réseaux de prévention pour répondre à ces défis.
  • Le management du changement : accompagner les salariés et les entreprises dans la mise en œuvre des transformations nécessaires, qu’elles soient structurelles ou liées à l’adaptation aux nouveaux contextes.
  • La gestion de crise : former à la gestion des crises, qu’elles soient économiques ou humaines, afin d’éviter des situations graves, notamment dans des secteurs où le taux de suicide est malheureusement élevé. L’objectif est de limiter les impacts humains et économiques dans ces moments critiques.
  • La sécurité des données : sensibiliser et former les entreprises, y compris les petites structures et celles de l’agroalimentaire, à la cybersécurité. Face à la hausse des cyberattaques, il est crucial de protéger les données commerciales et de transformation pour éviter des conséquences juridiques et financières graves.

Ces compétences répondent à des enjeux transverses et stratégiques, et leur développement est essentiel pour préparer nos entreprises et salariés aux défis de demain.

Vous insistiez sur l’importance de votre proximité avec les territoires. Comment souhaitez-vous renforcer ce maillage ?

Hervé Proksch : Le bilan de 2024 montre clairement que les décisions prises auparavant portent leurs fruits. Nous avons non seulement atteint les taux d’objectifs que nous nous étions fixés, mais nous les avons même dépassés. Ces résultats sont le reflet de notre politique territoriale, qui repose sur un maillage solide. Celui-ci inclut nos équipes, nos comités paritaires régionaux, ainsi que l’engagement de la présidence paritaire et du conseil d’administration.

Lors du renouvellement des mandats, nous avons décidé de concentrer nos efforts sur une couverture territoriale étendue, en multipliant les déplacements pour rencontrer nos partenaires locaux. Cela s’est également traduit par le développement de conventions et d’autres initiatives stratégiques. Aujourd’hui, les résultats sont au rendez-vous.

Pour rappel, il y a un an ou deux, nous avions très peu de conventions établies avec les Régions. Désormais, environ 90 % des Régions ont signé des conventions avec nous. Dans seulement trois régions, ces conventions n’ont pas encore été finalisées, mais cet effort est significatif et témoigne de l’impact de notre stratégie territoriale.

« Les résultats obtenus sur l’année 2024 montrent une réelle efficacité de l’impulsion paritaire qui se traduit par des consignes claires et une orientation précise, permettant aux équipes de travailler efficacement.

Les contraintes budgétaires, avec une baisse de 10 millions d’euros des dotations de France Compétences • Établissement public administratif créé par la loi du 05/09/2018, placé sous la tutelle du ministre chargé de la formation professionnelle. Mise en route le 01/01/2019 • Gouvernance quadripartite… et des subventions parfois tardives et réduites, ont pu être anticipées par le conseil d’administration, pour trouver des alternatives et limiter l’impact de ces variations budgétaires.

Ce qui est particulièrement intéressant, c’est la capacité à capitaliser sur ces réussites. Le fonctionnement paritaire, très mobilisé au niveau local, nous offre une solide base pour construire l’avenir. L’année 2025 sera une année de transition, marquant la fin du cycle actuel de la COM 2023-2025 et la préparation du prochain. Nous nous donnons des perspectives ambitieuses avec un fort accent sur la transversalité, en intégrant des enjeux de prospective, d’observatoire et de soutien aux filières.

C’est précisément ce qui fait la valeur ajoutée d’un Opco. Comme nous l’avons souligné, un Opco n’est plus simplement un financeur de la formation. Il est devenu un véritable partenaire et acteur stratégique. Notre objectif est d’améliorer encore la satisfaction de nos branches et de nos adhérents, qui font face à des défis majeurs, souvent structurels et non seulement conjoncturels. Les crises successives et la diversité des transitions rendent notre rôle d’autant plus essentiel pour les accompagner efficacement. »

Jonathan Emsellem, directeur général d’Ocapiat

Jérôme Volle


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Parcours

Ocapiat
Secrétaire général (FNSEA)
Ocapiat
Vice-président
Jeunes Agriculteurs Ardèche
Président
Jeunes Agriculteurs Ardèche
Vice- président
Jeunes Agriculteurs Ardèche
Membre du bureau départemental
Jeunes Agriculteurs Ardèche
Membre du conseil d’administration départemental
Jeunes Agriculteurs
Adhérent

Fiche n° 29077, créée le 27/02/2018 à 15:31 - MàJ le 10/01/2025 à 15:53

Hervé Proksch


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Parcours

Transition Pro PACA
Vice président
CREFOP PACA
Membre bureau
Ocapiat
Président (FGTA-FO)
Transitions pro PACA
Administrateur
Ocapiat
Administrateur
Force ouvrière
Secrétaire (FO Agriculture Vaucluse)

Fiche n° 45753, créée le 06/04/2022 à 18:06 - MàJ le 10/01/2025 à 15:32

Jonathan Emsellem


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Parcours

Opco Ocapiat (Coopération agricole, Agriculture, Pêche, Industrie agro-alimentaire et Territoires)
Directeur général
FAFSEA (FAFSEA)
Directeur général
Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de La Réunion (DIRECCTE La Réunion)
Directeur régional adjoint
Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Chargé d’enseignement Master II « Gestion des ressources humaines »
Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP)
Chef de la mission du droit et du financement de la formation professionnelle
DRTEFP Île-de-France
Adjoint au chef de la mission du droit et du financement de la formation professionnelle
DRTEFP Ile-de-France
Chargé de mission régional « Insertion professionnelle des jeunes »
Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
Inspecteur du travail - service régional de contrôle

Établissement & diplôme

Institut National du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle
Formation initiale d’inspecteur du travail
Aix-Marseille Université (AMU)
Magistère droit, finance, comptabilité
Aix-Marseille Université (AMU)
Maîtrise de droit des affaires

Fiche n° 25999, créée le 27/09/2017 à 10:03 - MàJ le 10/01/2025 à 15:37

Ocapiat

Opco pour la formation des salariés de la Coopération agricole, l’Agriculture, la Pêche, l’Industrie Agroalimentaire et des Territoires et FAF des travailleurs non salariés de la Pêche et des Cultures marines
Création : agréé le 01/05/2019
Missions :
- Accompagnement des branches professionnelles, de leurs entreprises adhérentes et de leurs salariés en vue de soutenir les projets de formation et d’alternance, le développement des compétences, et l’action en faveur des certifications et de l’attractivité des métiers
- Information des entreprises sur des enjeux liés au développement durable et accompagnement des entreprises dans les projets d’adaptation à la transition écologique, notamment par l’analyse et la définition de leurs besoins en compétences
• Chiffres clés (2023)  :
-
3 secteurs professionnels (l’interbranche agricole et les acteurs du territoire ; les industries agroalimentaires, la coopération agricole et le négoce agricole ; la pêche, les cultures marines et la coopération maritime)
- 49 branches professionnelles
-
238 administrateurs
-
192 700 entreprises dont 98,4 % sont des TPE-PME, employant 1,3 million de salariés
- 331 collaborateurs au sein de l’Opco/FAF
Implantation : Métropole et La Réunion, la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane
• Président : Hervé Proksch, FGTA-FO (2022-2025)
• Secrétaire général  : Jérôme Volle, FNSEA (2022-2025)
• Directeur général  : Jonathan Emsellem
• Contact  : Sabine Defrémont, directrice adjointe de la communication
Tél. : 07 81 97 58 21


Catégorie : OPCO


Adresse du siège

OCAPIAT
153 rue de la Pompe
75179 Paris Cedex 16 France


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Fiche n° 8582, créée le 30/04/2019 à 09:50 - MàJ le 10/01/2025 à 15:54

©  Ocapiat
Jérôme Volle, Hervé Proksch, Jonathan Emsellem - ©  Ocapiat