Salaires : budget médian en hausse de 3,5 % pour les OETAM et de 3 % pour les cadres en 2023 (Deloitte)
• Avec +2,5 % toutes catégories socio professionnelles confondues, les augmentations de salaire sont reparties à la hausse atteignant des niveaux d’avant crise sanitaire bien qu’en dessous de l’inflation observée ces derniers mois ;
• Les entreprises ont récompensé l’ensemble de leurs talents en mettant l’accent sur les dispositifs de rémunération variable individuelle et collective afin d’atteindre des augmentations médianes de package de 3,7 % et 3 % respectivement pour les OETAM
Ouvriers, employés, techniciens et agents de maitrise
et les cadres ;
• Dans un contexte d’extrêmes tensions sur le marché du travail, les prévisions d’augmentation 2023 sont largement revues à la hausse avec un budget médian de 3,5 % pour les OETAM et 3 % pour les cadres.
Tels sont les principaux enseignements de l’étude sur les rémunérations 2022 publiée par Deloitte
• Audit et assurance, fiscalité et droit, consulting, conseils financiers et conseils en risque.• Création : 1845 (Londres) et 1981 pour la filiale française• Effectif : 8 600 collaborateurs et…
le 01/09/2022.
Des augmentations qui repartent à la hausse en 2022
- Les augmentations médianes du salaire de base ont été de 2,5 % pour les OETAM Ouvriers, employés, techniciens et agents de maitrise et les cadres en 2022, exclusion faite des collaborateurs n’ayant pas reçu d’augmentation. Cela représente une hausse de 0,7 point pour les OETAM Ouvriers, employés, techniciens et agents de maitrise et 0,5 point pour les cadres, par rapport à l’année 2021 durant laquelle les gels salariaux post-Covid-19 se faisaient pleinement ressentir ;
- 7 % des titulaires l’étude n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2022 (contre 45 % en 2021), et près de 70 % ont vu leur salaire augmenter de plus de 2 %. Les évolutions salariales constatées en 2022 rejoignent les niveaux d’augmentation observés il y a 10 ans, loin du ralentissement de ces dernières années ;
- La hausse des augmentations versées est multifactorielle :
- contexte inflationniste, avec un niveau d’inflation de 5,6 % en un an ;
- revalorisations successives du Smic, avec une hausse du Smic de 8 % en un an ;
- difficultés de recrutement, avec un nombre croissant d’entreprises, tous secteurs confondus, qui peinent à attirer les profils en tension, sur l’ensemble des niveaux de responsabilité.
Des mesures collectives plébiscitées en 2022, telles que la prime « PEPA »
• 29 % des entreprises participantes (soit une augmentation de 11 points par rapport à 2021) ont utilisé la prime « PEPA », pour 34 % d’OETAM bénéficiaires et 14 % de cadres.
• Si les entreprises se sont davantage saisies de ce dispositif cette année, avec un plus grand nombre de bénéficiaires, le montant médian de la prime a en revanche baissé de moitié par rapport à l’année 2021, passant de 600 € à 300 €, sans distinction de catégorie socioprofessionnelle.
• Ma prime « PEPA » est pérennisée et augmentée en 2022 sous l’appellation Prime de partage de la valeur. Les modalités de mise en œuvre de la PPV sont largement inspirées de celles de la prime « PEPA », avec un versement qui demeure facultatif.
Des prévisions record pour 2023
- Les budgets d’augmentation prévisionnels pour 2023 sont de 3,5 % pour les OETAM Ouvriers, employés, techniciens et agents de maitrise et de 3 % pour les cadres, dans un contexte d’inflation particulièrement fort ;
- Ces projections marquent une prise de conscience des enjeux actuels avec des prévisions revues à la hausse par rapport à 2022 (1,8 % pour les deux catégories socioprofessionnelles) et dépassant les prévisions d’avant-crise Covid-19 (2,1 % pour les OETAM et les cadres lors des prévisions2020) ;
- L’inflation, couplée aux besoins grandissants d’attractivité et de rétention des talents, encouragent les entreprises à revoir leurs politiques de rémunération afin de rester compétitives sur le marché et booster leurs recrutement ;
- Dans ce contexte et dans la continuité de la tendance observée cette année, les entreprises prévoient de mettre davantage l’accent sur les augmentations mixtes (générales et individuelles) en 2023. Le recours exclusif aux augmentations individuelles est à nouveau moins marqué cette année, y compris pour la population cadre avec seulement un cadre sur deux concerné dans le cadre de ces prévisions2023 (- 22 points depuis les prévisions 2021).
Les impacts persistants de l’inflation sur les tendances salariales en France
• Sur la base des projections macroéconomiques de la Banque de France, la projection Deloitte prévoit des budgets d’augmentation relativement hauts sur les prochaines années avec un retour à des niveaux d’augmentation supérieurs à l’avant crise, grâce à des projections de croissance et un reflux graduel de l’inflation.
• L’étude observe l’impact durable de la dynamique des prix avec pour conséquence un report de la hausse des budgets sur 2023, avec des budgets prévisionnels proches de3 %. Jusqu’en 2024, l’inflation totale serait bien au-dessus du rythme annuel moyen enregistré au cours de la dernière décennie et plus proche de son rythme des années 2000. Ensuite, à partir de 2024, les tendances salariales se normaliseraient à un rythme très progressif, traduisant la persistance liée à la diffusion graduelle de l’inflation.
La population jeunes diplômés, cœur de cible dans un contexte de reconquête des talents
- Dans un contexte de fortes tensions de recrutement, la population des jeunes diplômés constitue une cible prioritaire. En parallèle et aux prises avec les perturbations et l’incertitude continues de ces dernières années, cette jeune génération réévalue ses attentes vis-à-vis des entreprises ;
- La médiane du salaire de base des jeunes diplômés du marché général français ayant un statut cadre (tous secteurs d’activité confondus) est de 39 416 € en 2022, et la médiane de leur rémunération totale est de 42 329 €. L’augmentation de +1,4 % du salaire de base médian par rapport à 2021 reflète la dynamique du marché des jeunes diplômés.
Retour à la hausse du niveau des parts variables
- 63 % des OETAM Ouvriers, employés, techniciens et agents de maitrise ont perçu une rémunération variable en 2022, contre 49 % en 2021, soit une augmentation de 14 points, rapprochant la part de bénéficiaires des pratiques observées pré-Covid-19 (65 % en 2019). Toutefois, les montants médians versés demeurent stables par rapport aux montants médians constatés en 2021 pour les OETAM ;
- 84 % des cadres ont perçu une rémunération variable en 2022, contre 76 % en 2021, soit un regain de 8 points, portant le nombre de bénéficiaires au-delà des niveaux pré Covid-19 (79 % en 2019). Les évolutions sont relativement homogènes cette année pour la population cadre, avec une hausse des montants médians versés.
Le recours au dispositif de rémunération variable individuelle permet aux entreprises de récompenser et fidéliser les talents clés, dans un contexte de fortes tensions sur le marché de l’emploi.
Méthode de l’enquête
L’étude de rémunération 2022 de Deloitte repose sur l’analyse de plus d’un million de données individuelles (plus de 300 entreprises) au sein de tous les secteurs d’activité, tailles d’entreprises et localisations géographiques.
Deloitte
• Audit et assurance, fiscalité et droit, consulting, conseils financiers et conseils en risque.
• Création : 1845 (Londres) et 1981 pour la filiale française
• Effectif : 8 600 collaborateurs et associés en France et Afrique francophone (19 pays dont la France), et environ 457 000 dans le monde (plus de 150 pays)
• Chiffre d’affaires 2023 (France) : 1 .143 M€ (US$ 64,9 Md pour l’ensemble du réseau)
• Président du CA : Bertrand Boisselier
• CEO Deloitte France et Afrique francophone : Gianmarco Monsellato
• Contact Relations Presse Deloitte : Anne-Henry Faÿ,
• Tél. : 06 51 07 99 06
• Mail : anne-henry.fay@vae-solis.com
Catégorie : Grandes Entreprises Privées
Adresse du siège
1633 Broadway
. New York Etats-Unis
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Fiche n° 5168, créée le 20/06/2017 à 11:56 - MàJ le 13/11/2024 à 16:52