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Apprentissage : des difficultés en entreprise pour 21 % des étudiants (Toluna Harris)

News Tank RH - Paris - Actualité n°315405 - Publié le 02/02/2024 à 12:01
©  Camille Bigot
Martin Hirsch lors de la présentation des résultats - ©  Camille Bigot

21 % des apprentis ayant débuté leur contrat indiquent avoir rencontré des difficultés au sein de leur entreprise, selon une étude réalisée par Toluna Harris interactive auprès de 2 692 étudiants en apprentissage de Galileo Global Education, et publiée le 06/02/2024.

33 % des apprentis interrogés se disent insatisfaits de l’équilibre entre leur travail en entreprise et leurs cours. Ils évoquent :
• une quantité trop importante de devoirs en dehors des heures de cours à 56 %,
• une difficulté à naviguer entre deux types de rythme différents à 35 %,
• une importante charge de travail dans leur entreprise à 26 %.

96 % indiquent que l’apprentissage est un atout important pour la suite de leur parcours. « Il y a cependant deux bémols : la difficulté à équilibrer cette double expérience, et l’accompagnement des étudiants qui doit être plus important encore », déclare Delphine Martelli-Banégas, directrice du département Corporate de Toluna Harris Interactive.

« L’origine de l’étude repose sur les questions que tout le monde se pose : est-ce que la croissance de l’alternance, y compris dans les groupes privés, s’est traduite par une baisse de la qualité ? Par de l’opportunisme ? Est que l’apprentissage est adapté à l’enseignement supérieur ? », ajoute Martin Hirsch Fondateur et président @ Institut de l’engagement
, vice-président de Galileo Global Education.


Perception de l’expérience en entreprise 

83 % des apprentis interrogés considèrent que les tâches qui leur sont confiées en entreprise correspondent au niveau de leur formation, et leur permettent d’acquérir des compétences répondant à leurs besoins. Sept sur dix indiquent que ces tâches leur permettent de mettre en pratique ce qu’ils apprennent en formation. 

Les principaux bénéfices de l’apprentissage sont, selon les étudiants des deux groupes :

  • d’acquérir des compétences professionnelles (70 %),
  • d’avoir une expérience concrète dans le monde l’entreprise (58 %),
  • d’augmenter leur chance de trouver un emploi après les études (44 %).

Faire part des difficultés en entreprise à l’école  

21 % des apprentis ont déjà rencontré des difficultés dans leur entreprise. Parmi eux, 51 % n’ont pas fait part de leurs difficultés à l’école.

Les étudiants savent en majorité dans ces cas-là à qui il faut s’adresser au sein de l’école, cependant 28 % d’entre eux indiquent que l’école ne leur a pas présenté la manière de procéder pour faire part des difficultés à leur employeur. 35 % des apprentis répondent non à la question « L’école vous a-t-elle accompagné pour trouver une solution à ces difficultés ? ».

Un tiers des alternants insatisfaits par l’équilibre entre travail et entreprise 

33 % des apprentis se disent insatisfaits de l’équilibre entre leur travail et leur cours. Les principales difficultés évoquées :

  • « trop de devoirs, d’exercices, de révisions à faire en dehors des heures de cours » à 56 %,
  • « les difficultés à naviguer entre les deux rythmes différents » (35 %),
  • « trop de cours / trop d’heures de cours » (29 %),
  • « une importante charge de travail dans l’entreprise » (26 %),
  • un manque de coordination entre l’école et l’entreprise (24 %).

Accompagnement dans la recherche d’alternance 

33 % des apprentis se sont vus proposer un accompagnement renforcé lors de leur recherche d’alternance. 

Un tiers des apprentis déjà présents dans l’école ont rencontré des professionnels en amont de leur recherche d’alternance. 78 % ont trouvé ces rencontres utiles parmi eux.

Un tiers des apprentis considère que la plupart des offres transmises en charge de l’alternance correspondent à leur niveau de qualification et à la formation suivie. 

Des pratiques à généraliser

48 % des apprentis de Galileo ont bénéficié d’au moins une prestation pour les aider dans leur recherche d’alternance, au premier rang desquelles la revue de CV.

« Nous devrions accompagner l’immense majorité des étudiants et pas un sur deux. L’alternance est relativement récente, tant que nous ne savions pas si c’était considéré comme utile par les étudiants, nous n’avions pas de doctrine ou d’obligation de le faire pour tous », indique Martin Hirsch, vice-président exécutif de Galileo Global Education.

Ils sont 37 % à avoir sollicité un interlocuteur au sein de leur école pour les aider dans leur recherche. 63 % ont été satisfaits des réponses apportées parmi eux.

Trouver le bon interlocuteur

45 % des apprentis intérrogés ne savent pas précisément vers quel interlocuteur ou service se tourner au sein de l’école.

« Il faut nous structurer, aller vers les étudiants, et être proactifs », indique Vincent Roux, directeur de projet chez Galileo selon lequel « une fraction d’alternants - même si elle n’est pas énorme et pas quantifiée dans l’étude - ne bénéficie pas d’accompagnement parce qu’elle trouve une alternance par elle-même sans avoir besoin de l’aide de l’école ».

Perception de l’expérience pédagogique 

« Il n’y a pas de décalage entre ce qui est annoncé et ce qui est vécu en ce qui concerne les attentes pédagogiques des étudiants », indique Delphine Martelli-Banégas, directrice du département Corporate de Toluna Harris Interactive.

Le nombre d’heures proposé est conforme à celui annoncé pour 89 % des apprentis interrogés chez Galileo. Plus des deux tiers considèrent qu’il est en réalité supérieur parmi les 11 % estimant que le nombre d’heures n’est pas conforme à ce qui était prévu .

43 % ne savent pas à qui s’adresser en cas de difficultés pour suivre les cours ou valider des matières .

À la question, « avez-vous dû payer des frais de scolarité à l’école ? », 26 % des alternants de Galileo répondent oui. Ils sont 22 % chez Pigier. Les étudiants pensent parmi les frais à la CVEC, à l’acompte des frais d’inscription, aux frais de dossier / concours d’un montant inférieur à 100€, à ceux du BDE, et « autres ». 

Seuls les frais de dossier/ concours sont considérés comme des frais de scolarité. 4 % des alternants au total ont payé ces frais chez Galileo et 1 % chez Pigier. « Cela fait partie des frais de candidature à l’école, qui sont affichés de manière claire », indique Vincent Roux, directeur de projet chez Galileo.

Évaluation des enseignants

Les étudiants évaluent positivement leurs enseignants dans les deux groupes : 

  • ils transmettent bien leurs connaissances (89 %) ;
  • ils sont disponibles et à l’écoute (88 %).

Les apprentis sont moins convaincus en ce qui concerne la possibilité présumée de bénéficier du réseau de leurs enseignants : 47 % indiquent ne pas en profiter.

Vincent Roux, directeur de projet du groupe, interrogé sur la capacité de Galileo à mobiliser les réseaux d’anciens pour aider les étudiants à trouver une alternance ou un emploi, répond : « Je pense que nous n’avons pas forcément la puissance de réseau dans nos écoles, qui peut se retrouver ailleurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous essayons de développer le mentorat, afin de créer du lien entre les étudiants dans le temps ».

Les étudiants interrogés sont majoritairement satisfaits des possibilités d’échange qu’ils ont avec les professeurs (85 %), comme de la qualité de l’enseignement (77 %).

63 % considèrent par ailleurs que leur formation correspond à minima à ce qu’ils attendaient.

• L’enquête s’appuie sur un échantillon de 2 692 étudiants en apprentissage chez Galileo Global Education. Elle a été réalisée du 06 et 07/12 au 22/12/2023.  

• Toluna Harris interactive a réalisé une sélection aléatoire de 150 classes dotées d’étudiants en alternance parmi les 750 classes que compte le groupe au sein de ses différentes écoles.

• L’administration du questionnaire s’est ensuite déroulée sur site, en classe, via un QR Code. 


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