
Financement de l’apprentissage : « Une responsabilisation accrue des branches » (B. Maurice, DGEFP)
« Les annonces du ministère du Travail sur le financement de l’apprentissage s’inscrivent dans un contexte budgétaire très contraint. Elles résultent d’un long processus de consultation entamé en novembre 2024 avec les partenaires sociaux des branches, les CFA et les chambres consulaires. Ce sont des mesures de responsabilité qui répondent à deux priorités : orienter les formations vers les besoins des métiers et assurer la soutenabilité financière du système », déclare Benjamin Maurice
Délégué général @ Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) • Président du conseil d’administration de la caisse de retraites du personnel de la RATP @ RATP…
, délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle, lors d’un débat sur le financement de l’alternance organisé par l’Afdas
• Opco (opérateur de compétences) des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport et du tourisme (31 branches)• Missions :…
dans le cadre des rencontres territoriales de l’alternance, le 13/05/2025.
« Certaines mesures d’économies seront effectives dès juillet 2025. Je pense notamment à la participation forfaitaire des employeurs pour les apprentis de niveaux 6 et 7, une initiative dont je rappelle qu’elle est d’origine parlementaire. Je suis conscient de la difficulté que représente cette mesure, surtout dans les branches de l’Afdas qui embauchent un grand nombre d’apprentis sur ces niveaux. Je rappelle aussi qu’un nouveau mécanisme d’élaboration des NPEC, effectif à partir de la rentrée 2026, renforcera la responsabilité des branches en matière de financement des contrats. »
« Personne ne connaît mieux que les branches les orientations qui doivent être données à chaque secteur d’activité en matière de formation. C’est pourquoi la réforme, qui leur permettra de majorer ou de minorer à hauteur de 20 % leurs niveaux de prise en charge selon les certifications, est fondamentale. »
Participaient également au débat :
• Stéphane Lardy
Directeur général @ France compétences
, directeur général de France compétences
• Établissement public administratif créé par la loi du 05/09/2018, placé sous la tutelle du ministre chargé de la formation professionnelle. Mise en route le 01/01/2019
• Gouvernance quadripartite…
,
• Thierry Teboul
Directeur général @ Afdas
, directeur général de l’Afdas.
« Simplifier l’élaboration des NPEC » (Stéphane Lardy)
• Établissement public administratif créé par la loi du 05/09/2018, placé sous la tutelle du ministre chargé de la formation professionnelle. Mise en route le 01/01/2019
• Gouvernance quadripartite…
est aujourd’hui de près de 11 Md€. Nous compensons, via ce déficit, les déficits des 11 Opco qui accordent plus de financement qu’ils ne reçoivent de contributions. L’un des enjeux de la réforme annoncée le 30/04/2025 est de tenir compte de ce contexte budgétaire.
L’autre enjeu de la réforme est de simplifier l’élaboration des NPEC. Ce sera désormais France compétences qui fixera la valeur de référence de chaque certification, en lien notamment avec les remontées des comptabilités analytiques des CFA qui ont commencé en avril 2025. Un bouquet de prises en charge par certification sera fixé, l’idée étant de rapprocher les NPEC sur les certifications semblables, quelles que soient les branches concernées. La commission Recommandations de France compétences, qui réunit les partenaires sociaux, l’État et les Régions, a commencé à travailler sur ces sujets, pour aboutir en octobre 2025. L’objectif à terme est de parvenir à un niveau de prise en charge par certification, soit environ 3 500 NPEC, au lieu des 800 000 actuels.
Chaque branche pourra moduler ses niveaux de prise en charge de plus ou moins 20 %, selon ses besoins stratégiques. L’objectif est d’aboutir à un niveau de prise en charge par certification début mai 2026. France compétences proposera également une série de webinaires pour sensibiliser tous les acteurs aux modalités de la réforme. »
Stéphane Lardy, directeur général de France compétences
« Compenser la baisse des financements par un renforcement de la qualité » (Thierry Teboul)
La réforme installera une nouvelle relation de travail entre les branches et l’écosystème de la formation. Les organismes de formation auront quasiment pour obligation de se rapprocher des branches pour faire connaître leur offre et leur niveau d’adéquation aux besoins des métiers.
Notre responsabilité est de financer demain les formations qui correspondront aux besoins de nos secteurs. Et c’est pour cela que le financement est confié aux Opco, dont la confiance des branches les rend à même d’identifier ces besoins en lien avec les professionnels. »
Thierry Teboul, directeur général de l’Afdas
« Assurer la soutenabilité financière de l’apprentissage » (Benjamin Maurice)
Rien ne serait pire qu’un effondrement et une révision complète des règles du jeu. Notre objectif, avec cette réforme, est de réduire la voilure tout en maintenant le système existant. Et nous serons attentifs, dans les mois et années à venir, aux impacts des décisions prises.
Les mesures d’économies de la réforme ont pour objectif de faire coller les niveaux de prise en charge avec la réalité des coûts de formation. C’est pour cela que nous proposons une minoration des prises en charge sur les formations réalisées à distance, dont les coûts sont sensiblement inférieurs aux formations en présentiel. C’est aussi pour cela que nous installons une proratisation journalière et non plus mensuelle des prises en charge, pour que le financement corresponde à la durée réelle de la formation. »
Benjamin Maurice, DGEFP
Afdas
• Opco (opérateur de compétences) des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport et du tourisme (31 branches)
• Missions :
- Accompagner le développement de l’alternance
- Accompagner les entreprises dans le développement de la formation et particulièrement les TPE - PME
- Accompagner les branches dans le développement de certifications et l’observation de l’emploi
- Accompagner les mutations économiques
- Développer l’accès à la formation pour les publics spécifiques (intermittents du spectacle, artistes-auteurs)
• Chiffres clés 2023 : 127 749 entreprises, 567 779 salariés permanents et 508 407 publics particuliers (soit 1 076 186 ayants droit), 722,6 M€ de fonds gérés en 2023 (+5 %), dont 75 % affectés à l’alternance
• Directeur général : Thierry Teboul
• Trois DGA :
- Jérôme Bouron, délégué à l’organisation et à la transformation
- Amandine Mutel, déléguée à la stratégie, au développement et à l’innovation
- Jack Aubert, délégué aux relations institutionnelles et aux branches
• Présidente : Isabelle Gentilhomme (collège employeurs)
• Vice-président : René Fontanarava (collège salariés)
• Contact : Céline Surget, agence CorioLink
• Tél. : 07 48 72 82 37
Catégorie : OPCO
Adresse du siège
66 Rue StendhalParis
75020 Paris France
Fiche n° 5734, créée le 07/09/2017 à 12:31 - MàJ le 13/05/2025 à 18:11
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