Marché du travail : 68 % de l’emploi total en tension forte ou très forte (Dares)
« Trois métiers sur quatre sont en tension forte ou très forte, ce qui représente un peu plus des deux tiers (68 %) de l’emploi total », indique une analyse de la Dares
• Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail• Création : 1993• Missions : Éclairer le débat public en publiant des données ou des analyses…
intitulée « Les tensions sur le marché du travail en 2023 », publiée le 24/04/2025.
« En 2023, les tensions sur le marché du travail se stabilisent au niveau de 2022. À l’exception de l’année 2020, particulièrement marquée par la crise sanitaire, c’est la première fois depuis 2015 que les tensions n’augmentent pas par rapport à l’année précédente. »
D’après l’étude :
• Les tensions restent particulièrement élevées pour les métiers du bâtiment et des travaux publics, de l’industrie - où elles sont en hausse - ainsi que dans certains métiers de la santé ;
• Elles reculent dans l’informatique et les télécommunications.
Les facteurs sous-jacents à ces tensions diffèrent d’un métier à l’autre :
• « pour les aides à domicile et auxiliaires de vie, le manque d’attractivité salariale est particulièrement marqué ;
• pour les métiers de l’informatique, le manque de main-d’œuvre disponible et le besoin de formations spécifiques sont déterminants. »
Tensions en baisse dans l’informatique, en hausse dans l’industrie
D’après l’étude de la Dares, les tensions sur le marché du travail :
- « restent stables ou évoluent faiblement dans de nombreux domaines professionnels, entre 2022 et 2023 : agriculture, BTP, hôtellerie - restauration - alimentation, gestion - administration des entreprises, études et recherches, communication, arts et spectacles, commerce et services aux particuliers et aux collectivités.
- régressent nettement dans l’informatique et les télécommunications et, dans une moindre mesure, dans les transports, la logistique, le tourisme, ainsi que la banque et les assurances.
- continuent d’augmenter pour les métiers de l’industrie. »
Des tensions de natures différentes selon les métiers
Les tensions concernent une grande majorité de métiers mais sont de natures différentes, selon l’étude :
- « Dans l’informatique et les télécommunications : le déficit de main-d’œuvre se combine avec un lien formation - emploi important alors que les emplois sont de nature durable (prépondérance des CDI) et les rémunérations salariales attractives.
- Dans les métiers de la mécanique, du travail des métaux : les tensions se conjuguent à une forte intensité d’embauche, un déficit de main-d’œuvre, des conditions de travail contraignantes et un lien formation - emploi relativement élevé.
- Les métiers d’aide à domicile et d’auxiliaires de vie : elles sont caractérisées par un manque de main-d’œuvre disponible, des conditions de travail contraignantes et des rémunérations non attractives. »
Les métiers les plus tendus principalement dans le BTP et l’industrie
Les 30 métiers les plus en tension en 2023
Parmi les 30 métiers les plus en tension :
- « 24 des 30 métiers les plus en tension font partie du BTP et de l’industrie. Ce sont essentiellement des métiers d’ouvriers et de techniciens.
- Les autres métiers les plus en tension concernent le domaine de la santé (médecins, dentistes et pharmaciens), les techniciens des services comptables et financiers, les responsables du magasinage et de la logistique, et les experts et consultants en système d’information.
- Juste après, dans l’ordre de ce classement, les infirmiers et sages-femmes, d’autres métiers industriels ou du BTP et les aides à domicile et auxiliaires de vie sont également en forte tension. »
Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares)
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Fiche n° 5511, créée le 29/08/2017 à 04:47 - MàJ le 15/05/2025 à 11:19
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