Banque : évolution positive des effectifs en 2023 (+0,2 %), 19 650 alternants (+7 % vs 2022)
En 2023, les banques françaises ont recruté 44 500 personnes. Avec 355 100 salariés à la fin de l’année 2023 - dont 182 000 pour la branche AFB -, le secteur affiche, pour la première fois depuis plusieurs années, une évolution positive de 0,2 % des effectifs, hors alternance. Il représente près de 1,7 % de l’emploi salarié privé en France, annoncent l’AFB et la FBF, le 16/07/2024.
L’observatoire des métiers de la banque enregistre 19 650 alternants cette même année, soit une progression de 7 %, par rapport à 2022. Ce qui porte à 374 750 le nombre total de salariés du secteur bancaire.
Autres constats :
• Les emplois sont féminisés : près de 57 % des effectifs sont des femmes.
• Ils sont très qualifiés (71,2 % de cadres, + 16,3 points depuis 2012), mais ouvert aux différents niveaux de diplômes. Les recrutements en CDI vont de Bac+4/5 et plus (57 %) à Bac+2/3 (33,8 %) et aux niveaux inférieurs à Bac+2 (un peu plus de 9,2 %).
• Près d’un recruté sur deux a moins de 30 ans.
• Les politiques seniors des banques, souvent dans le cadre d’accords collectifs dédiés, contribuent au relèvement progressif de l’âge des départs à la retraite qui s’établit, en 2023, à 62,6 ans (+1,7 points depuis 2012).
• Le turnover, en baisse, s’établit à 9,4 %, contre 10,2 % en 2022. « Il demeure nettement inférieur au niveau national (22,2 %) », indique l’AFB.
« Les banques sont des acteurs majeurs de la formation et de l’insertion. Elles ont consacré 4,2 % de leur masse salariale à la formation de leurs salariés, soit plus de cinq millions d’heures, et accueilli 7 600 nouveaux alternants. Ces chiffres démontrent à quel point elles sont, partout sur le territoire, des acteurs d’intégration et d’évolution », indique Maya Atig, directrice générale de l’AFB et de la FBF.
Embauches : niveau élevé pour les CDI
Les banques françaises ont embauché 44 500 salariés en 2023. C’est moins qu’en 2022 avec un record de 49 000 embauches.
La branche AFB, qui regroupe tous les groupes bancaires en dehors du Crédit Agricole, du Crédit Mutuel et de BPCE, représente la moitié des recrutements (22 300) dont 16 600 en CDI.
Plus de 74 % des embauches sont des CDI en 2023 (vs. 66 % en 2017). Elles représentent plus de 98 % des emplois dans le secteur. Le CDI profite aux femmes pour la deuxième année consécutive.
Effectif FBF (CDI + CDD + alternance)
14 820 nouveaux alternants
En 2023, les banques françaises ont recruté 14 820 nouveaux alternants, ce qui porte le nombre d’alternants présents à fin 2023 à 19 650. 24,5 % des jeunes en alternance habitent dans les quartiers prioritaires de la ville sur des formations allant de bac +3 à bac +5.
Le 31/12/2023, la seule branche AFB (51 % des effectifs) compte 10 400 alternants en cours de contrat (dont 7 600 nouveaux contrats en 2023), soit un alternant pour au moins 18 salariés. 94 % effectuent un contrat d’apprentissage. Le taux d’insertion professionnelle des alternants est de 85 % selon l’enquête 2023 de l’Opco Atlas.
Formation : 4,2 % de la masse salariale en 2022
En matière de formation, les données datent de 2022. Les données de 2023 seront rendues publiques en 2024. Le secteur bancaire enregistre plus de cinq millions d’heures de formation (près d’un million d’heures de plus vs 2021), sans précision sur la part des formations réglementaires.
Dépenses de formation (en % de la masse salariale)
Des emplois féminisés et très qualifiés
Part des femmes parmi les cadres du secteur bancaire
- Le secteur bancaire compte près de 57 % de femmes. La part des femmes dans les recrutements est de 50,8 %, dont une sur deux est embauchée au statut cadre. 50 % des cadres sont des femmes (+5,4 points depuis 2012). Et elles représentent 59,9 % des promotions.
- Le secteur emploie des profils qualifiés : 71,2 % de cadres (+16,3 points depuis 2012). Les recrutements en CDI vont de Bac+4/5 et plus (57 %) à Bac+2/3 (33,8 %) et aux niveaux inférieurs à Bac+2 (un peu plus de 9,2 %).
- Les métiers de la relation client représentent près de 54 % des recrutements CDI. « Ces emplois sont ancrés partout en France, la proximité territoriale étant une marque de fabrique des banques françaises, et un enjeu majeur de leur modèle relationnel », indique l’AFB. Suivent les métiers de l’informatique (13,8 %), de la conformité et des risques (8,6 %) et du back office (4,5 %).
Niveaux de formation des personnes recrutées dans le secteur bancaire en 2023
Un turn-over en baisse
Le turn-over, en baisse par rapport à 2022, s’établit à 9,4 %. Il demeure nettement inférieur au niveau national (22,2 %), indique l’AFB.
La démission demeure le premier motif de départs (7 500, vs 8 400 en 2022), devant les « autres motifs » (mises à la retraite, rupture conventionnelle, rupture employeur avant la fin de période d’essai, licenciements pour raison économique, licenciements pour autres causes, décès), les départs à la retraite - un départ sur cinq en 2023, l’âge moyen de départ à la retraite s’établissant à 62,6 ans (vs 62,3 en 2022) - et les mobilité intra-groupes (1 800).
Âge moyen de départ à la retraite (années)
59 accords et avenants signés par les banques transmis à l’AFB
Les accords ont été signés dans trois domaines :
• Aménagement du temps de travail / conditions de travail : principalement des accords sur le télétravail, un sur le droit à la déconnexion.
• Dialogue social : majoritairement des accords sur la mise en place du CSE et l’organisation des élections professionnelles (sur le protocole d’accord pré-électoral, le vote électronique, la composition des collèges électoraux, etc.).
• Épargne salariale / rémunération : accords NAO, deux accords/mesures sur le pouvoir d’achat.