L’abonnement à News Tank RH est payant, merci de respecter la propriété intellectuelle et de ne pas transférer cet article sans autorisation préalable de News Tank RH.

RSE : « Nous développerons certains masters spécialisés en apprentissage à la rentrée 2024 » (MBS)

News Tank RH - Paris - Article n°287812 - Publié le 06/07/2023 à 17:17
©  D.R.
Montpellier Business School - ©  D.R.

« Nous envisageons à la rentrée 2024 de développer certains masters spécialisés en apprentissage. Aujourd’hui, ces masters en finance durable et responsable, en transformation digitale, en Big Data, ne sont pas ouverts à cette voie. Cet élargissement permettra à des étudiants de pouvoir suivre ce cursus en alternance », déclare Bruno Ducasse, Directeur Général du campus Montpellier Business School (MBS) - 2ème au classement « ChangeNow » des Echos START - qui accueille au sein de son CFA, 1 500 apprentis.

Bruno Ducasse nous détaille la stratégie et l’offre de formation développées par MBS en matière de développement durable (RSE) et de transition écologique, ainsi que les initiatives mises en œuvre par le personnel et les étudiants.


Quelle est la stratégie de Montpellier Business School en matière de transition écologique ?

Montpellier Business School (MBS) attache une grande importance aux enjeux environnementaux, économiques et sociaux. En 2020, notre campus a réalisé le bilan carbone des émissions de CO2 générées par ses activités. Ce travail a été mené en concertation entre les représentants d’étudiants et l’équipe pédagogique et a permis de formaliser une stratégie climat portant sur six axes prioritaires :

  • L’alimentation responsable ;
  • Le pilotage et la gestion énergétique des bâtiments ;
  • La mobilité plus douce et/ou partagée pour le personnel et les étudiants ;
  • La sobriété pour une transition numérique responsable ;
  • L’optimisation des filières de gestion des déchets sur le campus ;
  • La sensibilisation et la formation des collaborateurs ainsi que des étudiants aux enjeux de la transition écologique.

Concrètement, nous proposons aux étudiants qui sont en alternance, et qui réalisent leur apprentissage dans une entreprise localisée loin de Montpellier, de limiter leurs déplacements en ne venant qu’une semaine par mois ou en suivant les cours en distanciel. L’objectif est de réduire leur impact carbone. Dans cette optique, nous développons davantage de partenariats académiques avec des universités étrangères en Europe. Au niveau local, nous les invitons à s’inscrire dans un dispositif de covoiturage mis en place par la métropole de Montpellier.

Quel est le classement « ChangeNow » des écoles les plus engagées dans la transition écologique publié par Les Echos START, dont MBS a été récompensé en 2022 ?

En 2022, notre école a été classée 2ème pour la deuxième année consécutive dans le « Top ChangeNow » des Echos START. Ce classement se justifie tout d’abord par l’importance donnée à l’enseignement de la transition à MBS. Notre PGE est celui qui consacre le plus grand nombre d’heures à la RSE, avec des cours dédiés, des parcours de spécialisation et des certificats. Nous organisons également des actions de sensibilisation aux transitions, la Fresque du climat, des rencontres autour du développement durable, ou encore des « business games » responsables. Nous sommes fiers de constater que notre stratégie porte ses fruits et que MBS soit reconnue pour la force de ses engagements. 

Quels sont les avantages de l’apprentissage en matière de transition verte ? 

Différents besoins de formation en matière de transition verte ont émergé au cours de ces dernières années. Ils concernent la technologie numérique mais également la transformation des entreprises qui souhaitent réduire leur impact sur l’environnement. Il est clair que le monde du travail connaît actuellement une grande transition écologique et sociale. Pour autant, la majorité des entreprises ne dispose pas de service dédié.

Ces entreprises recherchent donc des professionnels pour mettre en action des compétences qui sont nécessaires et qui souvent n’existent pas encore dans leurs équipes parce que l’on ne formait pas au développement durable et à la transition écologique il y a 10 ans. L’apprentissage permet ainsi aux jeunes la mise en pratique immédiate de leurs connaissances théoriques, et par conséquence, de renforcer la sécurisation de leurs compétences.

Comment s’organise votre offre de formation autour de la RSE ?

Nous intégrons une approche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) à tous les  enseignements disciplinaires classiques et proposons ainsi des cours centrés sur les disciplines qui touchent à la RSE, au développement durable, et à la responsabilité sociale.

Nous proposons également dans le curriculum du programme Grande école, une unité d’enseignement dédiée exclusivement à la RSE. Par ailleurs, pour les étudiants qui souhaitent approfondir ces sujets, nous proposons des parcours de spécialisation, validés par des certificats.

À titre d’exemple, nous sommes l’une des seules grandes écoles de management en France à être autorisée par l'AMF, l’autorité des marchés financiers, à délivrer un certificat qui s’appelle « AMF finance durable ». Nous ouvrirons cette certification aux étudiants à partir de la rentrée 2023-2024 ainsi qu’aux cadres dirigeants que nous formons en executive education.

Les étudiants, qui aspirent à devenir des ambassadeurs de la transition verte, peuvent suivre 90 heures de cours dispensés par Oxford change. Ce module est un parcours « Act for change », hors curriculum du programme Grande école. 40 étudiants assistent actuellement aux cours et 40 autres en bénéficieront l’année prochaine.

Votre offre a-t-elle évolué du fait de la transition écologique ? 

Oui. Nous envisageons à la rentrée 2024 de développer certains masters spécialisés en apprentissage. Aujourd’hui, ces masters en finance durable et responsable ne sont pas ouverts à cette voie. Cet élargissement permettra à des étudiants de pouvoir suivre ce cursus en alternance.

S’agissant de la certification « AMF finance durable », ce module est complémentaire à l’examen AMF généraliste. Aujourd’hui, la certification AMF est obligatoire pour exercer certaines fonctions dans les secteurs financiers et bancaires. Qui sait peut-être que demain, le module « AMF finance durable » deviendra obligatoire pour travailler dans les domaines de la Finance, de l’Assurance et de la Banque ?

Plus largement, nous avons mis en place des certifications et des spécialisations en matière de finance durable et inclusive. Nous formons, par exemple, à la microfinance, avec un master spécialisé « MSI Sustainable Inclusive Finance ». Nous proposons aussi une spécialisation entrepreneuriat et management dans les entreprises sociales et solidaires pour nos étudiants de 3ème année du programme Grandes écoles. Enfin en 2019, nous avons ouvert un House Center « Muhammad Yunus » (prix Nobel de la paix et créateur du microcrédit) spécialisé dans le conseil en gestion et la planification stratégique d’entreprise.

Aujourd’hui, les CFA doivent être capables pour leurs étudiants et leurs futurs diplômés, de répondre aux besoins du secteur de la banque et des finances, dont les clients sont de plus en plus demandeurs de produits qui soient respectueux, à la fois, de l’écologie mais également de la RSE et du développement durable.

Organisez-vous des événements autour du développement durable ?

Nos étudiants, qui sont en 3ème année de Bachelor, participent à la semaine « Start-up week ». Cette année, ils ont travaillé par groupe de cinq ou six personnes, sur un objectif de développement durable et particulièrement sur des solutions pour améliorer la gestion de l’eau.

Avez-vous d’autres projets en la matière ?

Nous préparons et concevons un projet de construction d’un nouveau campus avec des matériaux respectueux de l’environnement (dont l’impact carbone sera le plus faible possible). Nous nous s’engageons dans une labellisation « Bâtiment durable Occitanie ». Les travaux dureront 30 mois et démarreront à la fin de l’été ou au début de l’automne 2023. Ce campus sera la vitrine de notre stratégie en matière de développement durable et de transition verte. 


© News Tank RH - 2024 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »

©  D.R.
Montpellier Business School - ©  D.R.