« Une école est dans l’obligation d’intégrer dans sa stratégie une politique RSE » (ESA Assurances)
« Aujourd’hui, une école ou un organisme de formation quel qu’il soit, est dans l’obligation d’intégrer dans sa stratégie, une politique RSE axée sur le développement durable et la transition écologique », déclare Patrick Guezais, président directeur général de l’ESA Paris, l’école supérieure d’assurances.
« En effet, la transition écologique est l’enjeu du siècle et en tant que CFA, nous avons un rôle à jouer dans ce défi ! Il nous appartient donc de sensibiliser nos étudiants en alternance et de les former aux nouvelles pratiques pour que l’on puisse réussir ce défi majeur qu’est la transition écologique », ajoute Catherine Duperrot, directrice générale déléguée.
L’ESA est l’école supérieure d’assurances créée en 1980. Depuis 42 ans, elle forme aux métiers de l’assurance, de la banque, et de l’immobilier. Son campus, implanté sur Paris, accueille près de 800 étudiants en alternance.
Ce CFA a développé des accords avec des écoles partenaires en France, y compris en Outre-mer. Elle collabore notamment avec 20 écoles pour proposer des formations en alternance, à partir du BTS jusqu’au Master. Ces écoles accueillent actuellement environ 500 étudiants.Enfin, afin d’élargir son catalogue de formations diplômantes et certifiantes, ESA a pris part au capital de Forsead ESA qui propose à 250 étudiants de suivre en « blended learning » des cours. Au total, l’école supérieure d’assurances forme chaque année plus de 1 500 étudiants.
Patrick Guezais et Catherine Duperrot nous relatent leur démarche pour déployer leur stratégie RSE au sein de leur campus et développent leur approche pour intégrer les enjeux de développement durable et de transition verte dans leurs programmes de formation.
Organisez-vous des événements ou des initiatives autour de la RSE et de la transition écologique ?
Patrick Guezais : Oui. Mais avant toute chose j’aimerai dire qu’aujourd’hui, une école ou un organisme de formation quel qu’il soit, est dans l’obligation d’intégrer dans sa stratégie, une politique RSE axée sur le développement durable et la transition écologique.
Catherine Duperrot : En effet, nous sommes en train de développer une démarche RSE pour obtenir une qualification RSE à partir de 2024.
Patrick Guezais : Dans cette optique, nous préparons la mise en place de plans d’actions durables pour la rentrée prochaine. Ils seront déclinés en fonction du public concerné :
- Le personnel administratif ;
- Les enseignants ;
- Et, les étudiants.
En outre, nous organiserons, avec l’aide d’un consultant extérieur, un séminaire autour du développement durable et de la mise en place d’une politique RSE, destiné au comité management. Aussi nous offrirons aux étudiants d’approfondir leurs connaissances sur ces sujets en assistant à des conférences. Nous espérons pouvoir les organiser dans de nouveaux locaux, étant actuellement à la recherche d’une autre implantation.
Catherine Duperrot : En plus de notre volonté de sensibiliser nos étudiants à ces problématiques, nous mettons en place au sein du campus des écogestes, afin d’améliorer l’impact de nos activités sur l’environnement au quotidien, à travers :
- La sobriété énergique ;
- L’installation d’un photocopieur unique et la réduction des déchets papiers et des cartouches d’encre ;
- Le recyclage des dosettes de café…
Détaillez-nous votre offre de formation autour du développement durable ?
Patrick Guezais : Nous ne proposons pas de parcours de formation spécifique autour de la transition écologique. Nos enseignants traitent des sujets de RSE et des risques climatiques dans leurs propres cours. Ils abordent également les pratiques et les méthodes du monde de l’assurance pour que leurs étudiants puissent les appliquer directement en entreprise lors de formation.
Les étudiants en alternance réalisent aussi des travaux en groupe et des devoirs à la maison. Ils apprennent notamment à répondre à un appel d’offre en incluant la RSE. Par exemple, le coefficient en matière de stratégie RSE est aujourd’hui plus élevé. Ce critère devient aussi important que ceux portant sur la solidité financière de l’assureur et la structuration de « l’intermédiaire ». Nous devons en tant que CFA leur inculquer cette culture ; sinon ils ne seront pas adaptés au marché de l’assurance.
Catherine Duperrot : Nous avons également intégré un module de RSE dans le cursus Mastère, avec des cours portant sur les risques climatiques et une cartographie de ces risques car les compagnies d’assurance peuvent, par exemple, être amenées à refuser des contrats souscrits par des entreprises qui n’intègreraient pas une politique de lutte contre le dérèglement climatique.
Réfléchissez-vous à faire évoluer votre offre sur ce sujet ?
Patrick Guezais : Généralement, la stratégie RSE est confiée aux DRH voire à un membre du comité de direction au sein de chaque entreprise. Au sein de l’ESA, nous formons des techniciens, des managers, et des futurs dirigeants afin qu’ils aient une vision globale de la RSE afin qu’ils puissent l’intégrer dans leur approche technico commerciale.
Nous avons réfléchi à créer une certification spécifique en matière de transition écologique mais, aujourd’hui, nous n’avons pas identifié de réels besoins. Cependant, si cela devait se préciser, nous pourrions proposer une nouvelle formation autour du développement durable.
Catherine Duperrot : Par exemple, notre CFA a mis en place une option « immobilier » en bachelor et nous pourrions envisager la même orientation pour la RSE. Ainsi, ce serait un cycle supplémentaire proposé aux étudiants. La formation continue étant un axe stratégique, cette option sur le thème de la RSE et de la transition écologique est envisagée également pour les salariés de l’environnement dans lequel l’ESA exerce ses fonctions.
Programme RSE - Devenir un citoyen responsable (ESA)
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