« 500 alternants par an ; Un chiffre multiplié par 10 depuis 2018 »(J-P Babey, Cluster Assurance AURA)
« Nous souffrons d’un manque d’attractivité mais pas forcément à cause de la crise mais, de l’image de l’assurance vis-à-vis des candidats. Nos salariés n’ont pas fui la profession comme dans l’hôtellerie et la restauration. Il est possible de télétravailler dans nos métiers. Beaucoup d’acteurs du secteur ont mis en place une organisation de travail hybride », déclare Jean-Paul Babey
Président @ Cluster Assurance AURA • Président @ Alptis Assurances
, président du Cluster Assurance AURA et du courtier en assurances Alptis, dans un entretien à News Tank, le 08/06/2022.
« Nous recrutons aujourd’hui 500 alternants par an en Auvergne Rhône Alpes. Le chiffre a été multiplié par 10 depuis 2018. Nous enregistrons +6 % de recrutements par an. Nous aidons à stabiliser les entreprises contre les aléas éventuels et à solidifier leur développement. Nous travaillons en synergie avec les autres acteurs économiques. Les jeunes ont donc une vision sociétale plus importante quand ils intègrent nos métiers et ils peuvent rebondir soit dans notre secteur, soit ailleurs. »
« En matière d’attractivité, en plus de la campagne dédiée aux étudiants, nous avons aussi une campagne institutionnelle concernant les parties prenantes pour faire apprécier les contours de nos métiers et promouvoir l’attractivité de l’assurance, notamment au niveau commercial. Nous avons même créé un parcours commercial à l’initiative de certains distributeurs qui ont du mal à recruter. »
Jean-Paul Babey, président du Cluster Assurance AURA et d’Alptis, répond à News Tank
Vous lancez une campagne pour valoriser la filière Assurance. Êtes-vous confrontés à des pénuries de compétences comme d’autres secteurs d’activité depuis la crise sanitaire ?
Organisation de travail hybride »Nous souffrons d’un manque d’attractivité mais pas forcément à cause de la crise mais, de l’image de l’assurance vis-à-vis des candidats. Nous cherchons à corriger cela car l’Assurance regroupe des métiers créatifs, sociétaux et beaucoup moins traditionnels que ce que l’on peut estimer de l’extérieur. Nos enquêtes auprès des alternants du secteur le prouvent : avant de rejoindre le secteur, 95 % disent qu’il n’est pas passionnant. Après l’avoir rejoint, ils sont 90 % à être enthousiastes et à déclarer qu’ils ont découvert une filière, des métiers, des gens passionnés. Nous avons donc beaucoup d’actions à mener pour promouvoir nos métiers.
Nos salariés n’ont pas fui la profession comme dans l’hôtellerie et la restauration. Il est possible de télétravailler dans nos métiers. Beaucoup d’acteurs du secteur ont mis en place une organisation de travail hybride.
Le télétravail représente-t-il un vecteur d’attractivité ?
On-boarding repensé depuis la crise sanitaire »En effet, c’est incontestable. Nous sommes dans un autre monde aujourd’hui. Le confinement forcé a impulsé un changement fondamental de pratiques de travail dans notre secteur. Le télétravail est l’une des premières questions posées lors d’un recrutement. Il a fallu remettre en cause nos organisations. La moyenne est de deux à trois jours de télétravail par semaine dans le secteur.
C’est un levier d’attractivité dans tout le bassin régional pour la marque employeur. Nous avons d’ailleurs lancé un jobboard pour que les étudiants puissent découvrir l’ensemble des offres du Cluster Aura sur un site unique. Mais pour les alternants, le présentiel me semble important. Nous veillons au On boarding qui a été repensé depuis la crise sanitaire.
Avez-vous un exemple d’évolution du On boarding ?
Tous les mois, nous organisions chez Alptis un séminaire de deux jours et demi pour accueillir les nouvelles recrues. Depuis l’hybridation du travail, nous avons digitalisé de nombreux modules afin de pouvoir les suivre depuis son domicile. Nous avons aussi nommé des tuteurs d’accueil dans différents services afin que la recrue puisse avoir plusieurs référents et non pas un seul. Nous avons constitué un mini-réseau d’accueil dès les premiers jours au sein de l’entreprise pour les aider à comprendre la culture de l’entreprise et monter en compétences.
Vous avez également lancé une campagne à destination des alternants le 05/05/2022. Le « plan 1 jeune, 1 solution » a-t-il aidé les acteurs du Cluster Aura ?
L’aide n’a pas été un vecteur principal dans les grandes entreprises. Mais chez les distributeurs, qui sont des structures de proximité, voire de petites tailles, les aides ont été attractives. Dans la région, nous avons 1 800 sièges d’intermédiaires d’assurance. Cette campagne a permis de donner un coup de pouce dans un environnement où le travail administratif est important du fait de l’inflation réglementaire subie par la profession.
L’apprentissage s’est bien porté en 2021 en France. Avez-vous constaté la même chose au sein de votre Cluster Assurance ?
Nous recrutons aujourd’hui 500 alternants par an. Le chiffre a été multiplié par 10 depuis 2018.
L’objectif du nouveau quinquennat Macron de développer l’apprentissage quel que soit le niveau. Est-ce une bonne idée ?
+6 % de recrutements par an »Nous avons 15 corps de métiers différents dans nos entreprises. Nous pouvons servir de tremplin aux jeunes qui sortent de formation et qui n’avaient pas forcément pensé à venir nous rejoindre. Je pense aux commerciaux, comptables, développeurs, etc. Notre secteur est un grand pourvoyeur d’offres de stages et de postes d’alternants avec des opportunités de carrières. Nous enregistrons +6 % de recrutements par an. Nous aidons à stabiliser les entreprises contre les aléas éventuels et à solidifier leur développement. Nous travaillons en synergie avec les autres acteurs économiques. Les jeunes ont donc une vision sociétale plus importante quand ils intègrent nos métiers et ils peuvent rebondir soit dans notre secteur, soit ailleurs.
Le développement des compétences est-il un enjeu pour vous ?
Importance cruciale des métiers autour de la data »Le législateur s’est penché sur notre cas en exigeant la traçabilité des différents niveaux de compétences utiles pour exercer nos métiers. Nous avons trois niveaux. Il a aussi exigé un minimum de formation par an soit 15 heures sur l’évolution du secteur, la réglementation, les pratiques, etc. Nous constatons bien l’extension du champ assurantiel sur des risques nouveaux dont nous ne savons pas encore très bien maîtriser les conséquences comme le risque climatique. La cybersécurité est aussi un sujet. Tous les métiers autour de la data prennent une importance cruciale dans notre secteur.
Quels sont les projets du Cluster Assurance Aura ?
Cette initiative, lancée en 2018, a survécu à la crise sanitaire et c’est encourageant car nous avions prévu de nous voir régulièrement avec les acteurs. Nous avions programmé des événements à destination des jeunes. Nous avons su transformer nos projets avec le digital et les groupes de travail ont continué à fonctionner.
Lors de la création du cluster, nous avions défini trois axes :
- la transformation des métiers,
- l’impact du digital
- et l’attractivité.
Sur la transformation des métiers, nous travaillons sur les conséquences du travail hybride. En matière de digital, nous travaillons sur la cybersécurité avec des retours d’expérience, des échanges techniques entre les sociétés, les réseaux sociaux… En matière d’attractivité, en plus de la campagne dédiée aux étudiants, nous avons aussi une campagne institutionnelle concernant les parties prenantes pour faire apprécier les contours de nos métiers et promouvoir l’attractivité de l’assurance, notamment au niveau commercial. Nous avons même créé un parcours commercial à l’initiative de certains distributeurs qui ont du mal à recruter.
Jean-Paul Babey
Président @ Cluster Assurance AURA
Président @ Alptis Assurances
Parcours
Président
Président
Président
International development Director
international development Director
Managing director, international
Consultant
Marketing manager
Établissement & diplôme
Diplômé
Fiche n° 33605, créée le 17/12/2018 à 15:37 - MàJ le 30/03/2020 à 18:20
© News Tank RH - 2024 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »