
Orientation : « Un quart des jeunes actifs a envisagé de changer de métier entre 2020 et 2023 » (Céreq)
Un quart des jeunes actifs sortant de formation initiale en 2017 a envisagé de changer d’orientation professionnelle et engagé des démarches en ce sens entre 2020 et 2023, indique l’enquête Génération du Céreq
• Établissement public qui dépend du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du ministère du Travail.• Création : 1971• Missions :- Construire des…
, publiée en mars 2025.
« Ce phénomène touche particulièrement les jeunes en difficulté d’insertion, mais concerne des profils variés. Motivées par la quête de sens, de meilleures conditions de travail ou l’attrait pour un nouveau domaine, ces réorientations précoces s’avèrent positives lorsqu’elles ont pu être menées à terme », selon l’étude.
Les motifs pour envisager un changement d’orientation professionnelle et favoriser les mobilités d’emploi sont :
• améliorer ses conditions de travail,
• acquérir une stabilité professionnelle,
• mieux concilier vie professionnelle et personnelle,
• obtenir une meilleure rémunération.
Une réorientation professionnelle induite par la volonté de changer de métier
- La volonté de changer de métier est un facteur essentiel dans le souhait de se réorienter professionnellement.
- 93 % des jeunes ayant entrepris des démarches l’ont fait pour changer de métier,
- 83 % pour évoluer vers un autre secteur d’activité.
- La moitié souhaite également changer de statut (salarié vers indépendant ou inversement), et un tiers envisage de changer de lieu de vie en parallèle.
Une réorientation professionnelle influencée par son parcours professionnel ou familial
- La démarche de réorientation professionnelle est influencée par les parcours professionnels et le diplôme, mais aussi par des facteurs tels que l’état de santé, la situation familiale ou encore l’origine sociale.
- Les plus concernés sont les jeunes éloignés du marché du travail : celles et ceux ayant connu une période de chômage persistante ou récurrente (31 % contre 24 % en moyenne), cela s’accentue s’ils ont fait des études supérieures dans ce cas (40 %).
- Les jeunes confrontés à des problèmes de santé ou de handicap se réorientent 1,5 fois plus que les autres.
- L’insatisfaction au travail est un autre facteur qui suscite une volonté de se réorienter : trois ans après la sortie des études, 42 % des jeunes estimant que leur emploi ne correspondait pas à leur formation et qui ne s’y épanouissaient pas, ont entrepris des démarches de réorientation.
Des freins à la réorientation
- D’autres facteurs constituent un frein à la réorientation professionnelle :
- Être issus de milieu modeste ou vivre encore chez ses parents trois ans après la fin des études diminuent les chances d’engager des démarches de reconversion professionnelle.
- Avoir un ou des enfants à charge réduit la probabilité de réorientation professionnelle.
Des conséquences positives pour les démarches menées à terme
- Lors de l’enquête, 18 % des jeunes ayant engagé des démarches considèrent leur réorientation aboutie et 92 % d’entre eux sont en emploi six ans après leurs études contre 82 % de ceux n’ayant pas entamé de démarche de réorientation professionnelle.
- 95 % de ceux dont les projets ont abouti déclarent se réaliser professionnellement en 2023 contre seulement 71 % en 2020.
L’étude souligne les rôles essentiels que jouent l’accompagnement et les dispositifs de formation tels que le CPF (Compte personnel de formation) et le CEP (Conseil en évolution professionnelle), dans la concrétisation des projets engagés.
Méthode de l’enquête
• Cette enquête s’appuie sur les données de la réinterrogation de l’enquête Génération 2017 réalisée en 2023.
• Celle-ci suit, sur une période de six ans, les parcours des primo-sortants de formation initiale de l’année scolaire 2016-2017, tous niveaux confondus.
• Près de 9 000 jeunes, représentatifs des 740 000 sortants d’études, ont été réinterrogés entre septembre et décembre 2023, par téléphone ou internet, trois ans après leur première interrogation en 2020.
Céreq (Cereq)
• Établissement public qui dépend du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du ministère du Travail.
• Création : 1971
• Missions :
- Construire des dispositifs d’enquêtes statistiques originaux
- Mener des études et des recherches sur les qualifications
- Contribuer dans son champ à l’évaluation des politiques publiques
• Effectif : 120 personnes
• Directeur : Jean-François Giret
• Présidente du conseil administration : Stéphanie Fillion
• Contact presse : Pierre Hallier
• Tél. : 04 91 13 28 48
Catégorie : Etudes / Conseils
Adresse du siège
10 place de la Joliette21321
13567 Marseille Cedex 02 France
Fiche n° 5531, créée le 30/08/2017 à 11:53 - MàJ le 27/03/2025 à 15:28
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