« La baisse des aides à l’apprentissage devrait cibler principalement les GE » (J.-P. Audrain, Fnadir)
« Si des réductions des aides à l’apprentissage sont envisagées, elles devraient cibler prioritairement les grandes entreprises car les TPE et PME ont moins de moyens pour absorber ces coûts. Ce qui ne veut pas dire que nous proposons d’annuler l’aide aux employeurs des autres entreprises », déclare Jean-Philippe Audrain
Président @ Fnadir • Directeur général @ Campus la Mouillère - École d’horticulture d’Orléans
, président de la Fnadir
• Fédération nationale des directeurs de centres de formation d’apprentis• Création : 1985• Missions :- promouvoir l’apprentissage- représenter auprès des pouvoirs publics l’ensemble des adhérents…
, à News Tank le 03/12/2024.
Il revient sur les enjeux des concertations lancées par Astrid Panosyan-Bouvet
Ministre déléguée en charge du Travail et de l’Emploi @ Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
, ministre du Travail et de l’Emploi, pour réformer le financement de l’apprentissage, ainsi que sur leur propositions pour un « apprentissage plus durable et inclusif ».
« Une telle réduction pourrait avoir un impact sur les effectifs des CFA, notamment en limitant l’accès des petites entreprises à l’apprentissage. Nous plaidons pour une aide centrée sur l’accompagnement qualitatif des apprentis en entreprise, avec une priorité donnée aux structures les plus modestes. »
« La Fnadir considère que l’aide accordée aux employeurs devrait avant tout compenser l’effort de formation qu’ils entreprennent pour accompagner les apprentis, plutôt que d’être perçue comme un simple levier financier pour le recrutement ou le financement d’un apprenti. L’accompagnement de l’État à l’employeur doit être centré sur le soutien à la formation en favorisant la mise en place de démarches au sein des entreprises afin de sécuriser et bonifier le parcours de l’apprenant. »
Jean-Philippe Audrain, président de la Fnadir, répond à News Tank
Dans cette période d’incertitude budgétaire et politique, quelle est la situation des CFA ?
La situation des CFA est marquée par une grande instabilité, notamment en raison des incertitudes budgétaires et politiques. Ce qui manque aujourd’hui, c’est une vision claire et durable, à moyen et long terme, concernant les mesures qui pourraient assurer la soutenabilité du dispositif apprentissage. En tant que CFA, nous avons besoin de lisibilité pour planifier et garantir la pérennité de notre modèle.
Où en sont les concertations lancées par la ministre du Travail sur le financement de l’apprentissage ?
Nous rencontrons le cabinet de la ministre le 04/12/2024 »Les concertations initiées par la ministre ont débuté il y a environ une semaine et une première rencontre a eu lieu avec les partenaires sociaux. Nous avions déjà été conviés en amont du lancement de cette concertation, à une rencontre avec le cabinet de la ministre, qui se tiendra le 04/12/2024. Nous sommes réellement ravis de partager nos convictions sur l’organisation et le financement de l’apprentissage, ainsi que sur les moyens de rendre ce dispositif plus soutenable en France.
Vous proposez une remise à plat du financement avec la proposition d’un financement mixte État/Entreprise. Quelle en est l’idée ?
La Fnadir milite pour un financement de l’apprentissage structuré autour d’un socle garanti par l’État, dans le cadre de sa mission régalienne d’éducation et de formation professionnelle. Ce financement de base pourrait être modulé selon les niveaux de qualification. En complément, un financement additionnel serait assuré par les branches professionnelles ou d’autres acteurs comme les régions, qui jouent déjà un rôle important dans l’aménagement territorial et les investissements pour les CFA. Cette approche mixte permettrait de garantir une meilleure stabilité financière et une cohérence des ressources.
Vous proposez également une simplification des certifications. Quel est l’enjeu pour les CFA ?
Sécuriser de façon plus homogène les ressources destinées aux CFA »La simplification des certifications permettrait de mieux harmoniser et converger les niveaux de prise en charge pour des métiers proches, aujourd’hui soumis à des financements parfois très contrastés. Réfléchir à des bouquets de certification permettra de simplifier notamment les circuits et les niveaux de définition de prise en charge des formations et sécuriser de façon plus homogène les ressources destinées aux CFA.
Dans l’éventualité d’un changement de Gouvernement, que se passerait-il avec les concertations et mesures lancées sur l’apprentissage ?
Le risque principal serait un arrêt brutal des réflexions de fond, plongeant le dispositif apprentissage dans une forme de stand-by. Cela empêcherait d’avancer sur une véritable stratégie de soutenabilité, pourtant essentielle pour inscrire ce système dans la durée. Nous savons tous que cette question doit être abordée de manière structurée, sous l’égide du Gouvernement, pour garantir un financement pérenne et une organisation stable.
Si le Gouvernement venait à chuter, nous reviendrions à une situation comparable à celle de cet été, avec un exécutif limité à la gestion des affaires courantes. Cela avait déjà bloqué toute prise de décision stratégique.
L’apprentissage ne doit plus être soumis aux aléas politiques »Actuellement, le Gouvernement agit et propose des mesures, bien que contraintes par le contexte budgétaire. Il est donc crucial de profiter de cette dynamique pour consolider les bases de l’apprentissage en France, afin que ce dispositif ne soit plus soumis aux aléas des changements politiques.
Il est essentiel que l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’apprentissage soient entendus et puissent contribuer pleinement au débat. Cela est d’autant plus fondamental que nous représentons les acteurs de terrain, ceux qui, au quotidien, mettent en œuvre de manière concrète la politique d’apprentissage définie par l’État.
Il est donc crucial que ces acteurs soient intégrés aux échanges avec les parties prenantes institutionnelles, qui ont toute légitimité pour piloter ce dispositif. En apportant notre expertise et nos contributions, nous participons à la construction d’un système solide et adapté aux besoins de chacun.
Jean-Philippe Audrain
Président @ Fnadir
Directeur général @ Campus la Mouillère - École d’horticulture d’Orléans
Parcours
Président
Directeur général
Trésorier
Directeur
Établissement & diplôme
Executive MBA
Licence AES
Master 2, directeur d’unité opérationnelle
Fiche n° 39589, créée le 27/05/2020 à 12:34 - MàJ le 03/12/2024 à 09:31
Fédération nationale des associations régionales des directeurs et directrices de CFA (Fnadir)
• Fédération nationale des directeurs de centres de formation d’apprentis
• Création : 1985
• Missions :
- promouvoir l’apprentissage
- représenter auprès des pouvoirs publics l’ensemble des adhérents
- constituer un réseau d’information et de mutualisation
- s’associer à toute discussion, étude ou projet avec tous les interlocuteurs concernés par l’apprentissage
- constituer un observatoire de la formation professionnelle initiale et continue
• Adhérents : 650 directeurs/directrices de CFA regroupés au sein de 15 délégations régionales
• Président : Jean-Philippe Audrain
• Délégué national : Alban Margueritat
• Contact : Alban Margueritat
• Tél. : 06 17 30 63 94
Catégorie : Associations / Fondations
Adresse du siège
4 avenue du Stade de France
93200 Saint-Denis France
Fiche n° 5536, créée le 30/08/2017 à 02:35 - MàJ le 28/11/2024 à 11:03
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