
Sommet d’action IA : « Il faut créer un cadre de confiance IA et travail » (Astrid Panosyan-Bouvet)
« Le dialogue au sein des branches professionnelles et des entreprises est nécessaire pour créer un cadre de confiance dans l’IA
Intelligence artificielle
», déclare Astrid Panosyan-Bouvet
Ministre déléguée en charge du Travail et de l’Emploi @ Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
, ministre chargée du travail et de l’emploi, dans l’atelier « Les défis de l’IA pour les politiques publiques et les acteurs privés » organisé le 10/02/2025 par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles dans le cadre du Sommet pour l’action sur l’IA de Paris les 10 et 11/02/2025.
« Au sein de l’UE, l’IA Act et la directive sur le travail via une plateforme numérique illustrent notre engagement pour des technologies de l’IA éthique centrées sur l’humain », indique Roxana Mînzatu
Executive Vice-president for Social Rights and Skills, Quality Jobs and Preparedness @ European Commission
, vice-présidente exécutive pour la Qualité de l’emploi et les Droits sociaux, les Compétences et la Préparation, de la Commission européenne.
« Nous devons accentuer les efforts de formation voire de reconversion totale », ajoute Gilbert F. Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du travail
• Agence tripartite de l’ONU• Création : 1919• Missions : - Promouvoir les droits au travail ;- Développer la protection sociale ;- Renforcer le dialogue social dans le domaine du…
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« Ce qui nous inquiète le plus, ce sont les coûts importants associés au développement de l’IA », déclare Roberto Suarez Santos, secrétaire général de l’Organisation internationale des employeurs.
« Avec l’IA, on obtiendra plus de productivité mais, en contrepartie, on demandera beaucoup plus au travailleur », selon Eric Mwezi Manzi, secrétaire général adjoint de la Conférence internationale des Syndicats.
« Nous devrons étudier l’impact sur les métiers, la formation continue et la reconversion » (Astrid Panosyan-Bouvet, Travail et Emploi)
- « L’IA concerne l’ensemble des travailleurs et des salariés. Le taux d’adoption sera essentiel pour déterminer des gains de productivité et de croissance. Le dialogue qui se noue au sein des branches professionnelles et des entreprises est nécessaire pour créer un cadre de confiance dans l’IA, accélérer sur la formation continue, passer d’une logique individuelle d’apprentissage à une logique collective et anticiper l’évolution des compétences, des métiers et des stratégies d’entreprise.
- Il est nécessaire de créer un cadre de confiance en l’IA pour lever les appréhensions.
- 2/3 des Français expriment des appréhensions vis-à-vis de l’IA mais, dès qu’on leur met à disposition des outils IA dans un cadre individuel ou professionnel, le taux d’inquiétude baisse à 20 %.
- 50 % des salariés utilisent des outils IA sur leurs lieux de travail. Parfois en cachette.
- Une grande majorité des chefs d’entreprise projettent de faire appel à des ressources externes pour développer l’expertise IA.
- L’utilisation des données sensibles, la transparence des algorithmes et la maîtrise humaine devront être pris en compte dans ce cadre de confiance de l’IA à déterminer. Il faudra aussi déterminer service par service les usages IA : RH, juridique, finance, production…
- Nous devrons aussi étudier l’impact sur les métiers, la formation continue et la reconversion. Nous commencerons à regarder cela au printemps avec les partenaires sociaux qui seront pris sur le dossier des retraites. Ils souhaitent aussi avoir du temps pour travailler sur la simplification des dispositifs de reconversion. L’IA devra rentrer dans les réflexions, comme c’est le cas de la concertation actuelle sur le financement de l’apprentissage des jeunes, pour la prendre en compte dans les méthodes de formation et les usages. »
Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi
« L’IA doit travailler pour nous et non l’inverse » (Roxana Mînzatu, Commission européenne)
- « Nous sommes à un moment charnière où le monde du travail évolue rapidement : numérisation, essor de l’IA, changement démographique… Le 29/01/2025, la Commission européenne a publié la ‘Boussole pour la compétitivité’, une nouvelle stratégie visant à stimuler l’innovation et accroître la productivité et la résilience économique. Elle vise à pousser le potentiel de l’IA en augmentant les investissements sur la R&D, en intégrant l’IA dans les secteurs d’activité stratégiques et en améliorant les secteurs publics.
- Avec l’IA, de nouvelles opportunités s’ouvrent mais elle pose aussi de nouveaux défis. Selon le FMI, 40 % de l’emploi mondial pourrait être affecté par l’IA. Si bon nombre de ces emplois peuvent faire l’objet de gains de productivité, d’autres pourraient faire encaisser une variation de la demande d’emploi accompagnée d’une diminution des salaires.
- Les femmes, surreprésentées dans les fonctions administratives, sont particulièrement menacées. De plus, seul 1 expert en TIC sur 5 est une femme dans le monde. Nous pouvons craindre que ce déséquilibre entre les femmes et les hommes pourrait encore se creuser.
- Il faut améliorer la représentation des femmes dans le développement de l’IA dans le sens de l’inclusion et de l’équité des résultats générés par l’IA.
- Au sein de l’UE, l’IA Act et la directive sur le travail via une plateforme numérique illustrent notre engagement pour des technologies de l’IA éthique centrées sur l’humain.
- Nous avons établi une feuille de route pour ‘l’Union des compétences’ afin que que les travailleurs disposent des moyens nécessaires pour accompagner cette transition numérique. L’IA doit travailler pour nous et non l’inverse. »
Roxana Mînzatu, vice-présidente exécutive pour la Qualité de l’emploi et les Droits sociaux, les Compétences et la Préparation, Commission européenne (intervention vidéo en différé)
« Nous manquons de données sur ce qui passe avec l’IA dans les pays sous-développés » (Gilbert F. Houngbo, OIT)
- « Il faut prendre acte que l’IA s’est installée. Cela va très vite. Le monde du travail doit s’ajuster à l’IA. Nous devons aussi répondre aux craintes qui s’expriment sur les risques de perte d’emploi. Nous devons accentuer les efforts de formation voire de reconversion totale et d’avoir un minimum de dispositifs de protection sociale pour faciliter cette transition professionnelle.
- Au sein de l’OIT, avec l’accroissement des usages de l’IA, nous sommes également préoccupés par les risques d’accroissement d’inégalités entre les femmes et les hommes et d’une paupérisation. Nous manquons de données sur ce qui passe avec l’IA dans les pays sous-développés. La question de l’infrastructure numérique est aussi cruciale dans le développement de l’IA. »
Gilbert F. Houngbo, directeur général de l’Organisation internationale du travail
« L’approche du dialogue social est importante pour instaurer la confiance vis-à-vis de l’IA » (Roberto Suarez Santos, OIE)
- « Nous abordons l’IA de manière positive mais il existe néanmoins beaucoup de peur autour de l’IA. Dès 2019, nous avions déjà abordé ces craintes avec le deep learning. Il existe beaucoup de problématiques à traiter avec l’IA : droit d’auteurs, gestion des données, désinformation, l’utilisation de la propriété intellectuelle sur le lieu de travail, cybersécurité…
- Ce qui nous inquiète le plus, ce sont les coûts importants associés au développement de l’IA. Cela affectera les petites entreprises, les individus, les pays en voie de développement et les consommations énergétiques. En outre, 40 % de la population mondiale n’a pas accès à Internet.
- Le développement de l’lA risque d’aggraver la fracture numérique.
- Les compétences adéquates dans les entreprises ne sont pas non au rendez-vous. Même les compétences basiques, techniques, sociales ne sont pas là, tout comme les capacités de créativité, d’innovation et d’analyses dans les systèmes éducatifs.
- Les institutions sont présentes mais l’approche du dialogue social demeure importante pour instaurer la confiance vis-à-vis de l’IA.
Roberto Suarez Santos, secrétaire général, Organisation internationale des Employeurs
«Nous devons réfléchir aux défis à relever et cela passe par le dialogue » (Eric Mwezi Manzi, CSI)
- « Avec l’essor de l’IA que l’on ne peut plus arrêter, nous parlons davantage d’inquiétude que de peur. Nous devons réfléchir aux défis à relever et cela passe par le dialogue pour amoindrir les doutes.
- L’IA est une question d’algorithmes contrôlés par l’humain pour le moment. Mais jusqu’à quand ? Nous devons garantir que le développement de l’IA soit réalisé en toute transparence avec la collecte des données qui respecte les droits des travailleurs et la vie privée et qui assure un cadre de protection. Les données devront être exploitées de manière intelligente pour le contrôle des performances. Et ce, à condition que l’humain garde le contrôle.
- La santé mentale devra faire l’objet d’une attention particulière. Car, avec l’IA, on obtiendra plus de productivité mais, en contrepartie, on demandera beaucoup plus au travailleur. Il faudra donc obtenir des garanties pour que les gains générés de productivité soient redistribués au niveau des salaires. »
Eric Mwezi Manzi, secrétaire général adjoint de la Conférence internationale des Syndicats (CSI)
Astrid Panosyan-Bouvet
Ministre déléguée en charge du Travail et de l’Emploi @ Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
Parcours
Ministre déléguée en charge du Travail et de l’Emploi
Ministre
Députée, 4e circonscription de Paris, Commission des Affaires Sociales
Membre du Conseil de surveillance, membre du comité de développement durable et de conformité
Chief Resources Officer
Conseiller du Ministre en charge des affaires internationales, des investissements directs étrangers, de la santé et des biotechnologies et du secteur du luxe
Secrétaire générale
Établissement & diplôme
Master’s Degree
Diplômée
Fiche n° 49417, créée le 16/06/2023 à 17:41 - MàJ le 07/03/2025 à 14:59
Roxana Mînzatu
Executive Vice-president for Social Rights and Skills, Quality Jobs and Preparedness @ European Commission
Parcours
Executive Vice-president for Social Rights and Skills, Quality Jobs and Preparedness
Romanian MEP and member of the Committee on Regional Development
State Secretary
Member of Parliament
Minister of European Funds
President
Executive Director & Project Manager
Établissement & diplôme
Public Leadership Credential, Public Policy Analysis
Master’s degree, European Integration
Bachelor’s degree, Political Science and Government
Fiche n° 52353, créée le 19/09/2024 à 10:42 - MàJ le 12/02/2025 à 14:55
Organisation internationale du travail (OIT)
• Agence tripartite de l’ONU
• Création : 1919
• Missions :
- Promouvoir les droits au travail ;
- Développer la protection sociale ;
- Renforcer le dialogue social dans le domaine du travail.
• Implantations : 40 bureaux dans le monde
• Directeur général : Gilbert Houngbo
• Directeur du bureau de l’OIT en France : Cyril Cosme
• Contact
• Tél. : 00 41 22 799 79 12
Catégorie : Associations / Fondations
Adresse du siège
4, route des MorillonsCH-1211 Genève 22 Suisse
Fiche n° 5435, créée le 22/08/2017 à 03:30 - MàJ le 10/02/2025 à 23:16
© News Tank RH - 2025 - Code de la propriété intellectuelle : « La contrefaçon (...) est punie de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende. Est (...) un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion, par quelque moyen que ce soit, d'une oeuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur. »