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Inserjeunes : en 2024, 61 % des lycéens professionnels en emploi après 24 mois, dont 29 % en CDI

News Tank RH - Paris - Actualité n°406507 - Publié le
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En juillet 2024, 61 % des lycéens professionnels de niveau CAP à BTS sont en emploi salarié deux ans après leur sortie d’études en 2022. Ils le sont à 53 % insérés dans le secteur privé et 8 % dans le secteur public. C’est ce qu’indique une note de la Depp • Service statistique du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse• Création : 2016• Missions : la DEPP a pour mission de concevoir et produire des données et indicateurs sur la situation… publiée le 19/06/2025, à partir des données Inserjeunes.

Pour ce qui est du privé, le niveau est en légère baisse (- 2 points) par rapport à la génération précédente (sortie en 2021). Lors de la précédente note, les données n’incluaient pas l’emploi dans le secteur public, la comparaison est donc impossible.

L’obtention du diplôme « reste un facteur clé d’insertion » deux ans après la sortie d’études. Ainsi, « 65 % des diplômés en 2022 sont en emploi salarié, contre 53 % des non-diplômés, soit un écart plus marqué qu’à 6 mois (+ 12,2 points contre + 9,7 points). »

« L’insertion professionnelle deux ans après la fin des études est d’autant plus importante que le niveau de diplôme préparé est élevé. Ainsi, 45 % des sortants d’un CAP, 59 % des sortants d’un baccalauréat professionnel et 72 % des sortants d’un BTS occupent un emploi salarié », indique la Depp concernant la génération sortie d’études en 2022.

Toutefois, comme pour la génération précédente, « quel que soit le niveau de diplôme préparé, la progression du taux d’emploi salarié est plus marquée entre 6 et 12 mois après la sortie d’études. »

Une seconde note de la Depp parue le même jour indique que le taux d’insertion des apprentis de niveau CAP à BTS sortis d’études en 2021 est de 74 % à 24 mois, dont 5 % dans le secteur public.


Insertion des lycéens professionnels

Le taux d’emploi à 24 mois est légèrement plus faible dans le domaine de la production (59,5 %) que dans celui des services (61,8 %).

« Les domaines de spécialité avec les taux d’emploi salarié à 24 mois les plus élevés sont :

  • technologies industrielles avec 69 % ;
  • services à la collectivité (sécurité, nettoyage) 68 %. »

« Ce dernier est aussi celui dont le taux d’emploi à 24 mois dans le secteur public est le plus important (21 %) », précise la note.

Par ailleurs, le domaine avec la plus forte progression entre le taux d’emploi à 6 mois et celui à 24 mois est l’agriculture avec une différence de 21 points, bien qu’il s’agisse de l’un des domaines avec le plus faible taux d’emploi à 24 mois (avant dernier avec 54 %).

29 % de CDI à 24 mois

Concernant le type de contrats des lycéens professionnels deux ans après leur sortie d’étude, la Depp indique qu’en juillet 2024, ils sont :

  • 29 % en CDI. « Ce taux est supérieur de 10,3 points par rapport à la situation 6 mois après la sortie d’études ».
  • 30 % sont en CDD ou intérim,
  • et 3 % avec un autre type de contrat.

Parmi les lycéens en CDI 6 mois après la sortie d’études, 64 % le sont toujours à 24 mois. Par ailleurs, 16 % des lycéens professionnels sans emploi salarié 6 mois après leur sortie d’études sont en CDI à 24 mois.

Parmi les lycéens en emploi salarié deux ans après la sortie d’études en 2022, on compte :

  • 47 % de CDI,
  • 39 % de CDD,
  • 10 % en intérim,
  • 4 % avec un autre type de contrat.

La spécialité où la part de CDI est la plus importante, à 24 mois, est Transport, manutention, magasinage avec 57 % des contrats concerné.

« Les sortants d’une formation relevant des services sont davantage en CDD à 24 mois (42 %) que ceux issus d’une formation en production (33 %), tandis que l’intérim est plus fréquent en production (14 % contre 8 % dans les services) », ajoute la Depp.

Taux d’emploi similaire entre lycéens et lycéennes

« Le taux d’emploi salarié des femmes à 24 mois est similaire à celui des hommes (61 %), alors qu’à 6 mois il était supérieur de 3,3 points (50 % pour les jeunes femmes contre 47 % pour les jeunes hommes) », relève la Depp.

Selon la note, cet écart entre hommes et femmes à 6 mois « s’explique par une meilleure insertion des jeunes femmes dans l’emploi public, liée à leur présence plus importante dans des spécialités des services. Toutefois, cette spécificité s’atténue avec le temps : le taux d’emploi public des femmes est stable entre 6 mois et 24 mois (10 %) tandis que celui des hommes progresse de 1,2 point pour atteindre 7 % à 24 mois ».

« La meilleure progression des hommes dans l’emploi salarié privé (+ 12,9 points contre + 11,6 points pour les jeunes femmes) leur permet d’atteindre à 24 mois un taux d’emploi salarié global équivalent à celui des jeunes femmes. »

Évolution des parcours d’insertion

Grâce aux données Inserjeunes, la Depp propose un suivi des parcours professionnels des lycéens professionnels. Parmi ceux sortis d’études en 2022,

  • 28,3 % sont en emploi salarié privé aux quatre dates d’observation, soit à 6, 12, 18 et 24 mois après la sortie d’études. Et 49 % d’entre eux travaillent chez le même employeur à ces quatre dates.
  • 20,1 % des lycéens ne sont en emploi salarié privé à aucune de ces quatre dates.
  • 51,6 % ont été au moins une fois en emploi et une fois sans emploi.

Comme pour la génération précédente, les parcours sont comparables pour les femmes et les hommes, mais d’importantes disparités s’observent selon le niveau de diplôme préparé. Ainsi,

  • 41 % des sortants de BTS sont en emploi aux quatre dates,
  • contre 15 % des sortants d’un CAP,
  • et 24 % d’un baccalauréat professionnel.

À l’inverse, seuls 10,9 % des sortants de BTS n’étaient pas en emploi aux quatre dates d’observation, contre 37,8 % des sortants d’un CAP et 20,4 % des sortants d’un baccalauréat professionnel.

L’obtention ou non diplôme a également un impact sur le parcours d’insertion professionnelle :

  • 31,4 % des diplômés sont en en emploi aux quatre dates contre 21,3 % des non-diplômés,
  • et de façon similaire, 16,9 % des diplômés ne sont pas en emploi aux quatre dates contre 26,2 % des diplômés.

Insertion des apprentis

Concernant les apprentis en dernière année d’un cycle d’études de niveau CAP à BTS sortis d’études en 2022, ils sont 74 % en emploi salarié 24 mois après leur sortie d’études. Ils sont 69 % en emploi dans le privé à 24 mois, soit une baisse de deux points par rapport à la génération précédente.

« Le taux d’emploi à 24 mois [privé et public] est supérieur de 6,2 points à celui observé six mois après la sortie d’études et de 1,1 point à celui observé un an après la sortie », souligne la Depp. « L’insertion progresse plus rapidement au cours de la première année que pendant la seconde. L’insertion à 18 mois, légèrement moins élevée, reflète principalement le caractère saisonnier de l’emploi à la sortie de certaines spécialités (hôtellerie-restauration, agriculture, etc.). »

Comme pour les lycéens, le taux d’emploi des apprentis à 24 mois varie selon la certification préparée :

  • 71 % pour les CAP,
  • 78 % pour les baccalauréats professionnels,
  • 79 % pour les BP (brevets professionnels)
  • et 76 % pour les BTS.

On observe également des différences selon le domaine et la spécialité du diplôme. Ainsi, à 24 mois, le taux d’insertion dans le domaine de la production est de 74 % contre 69 % pour les services. « L’insertion dans l’emploi public est toutefois plus importante après une formation dans les services (7 %, soit deux fois plus qu’en production) », souligne la Depp.

50 % des apprentis en CDI 24 mois après la sortie d’études

Comme pour la génération précédente (sortie en 2021), « la moitié des apprentis sont en emploi salarié à durée indéterminée (CDI ou fonctionnaire) à 24 mois », soit une hausse de 9,4 points par rapport à la situation six mois après leur sortie d’études. Ils sont 18 % en CDD et 5 % en missions d’intérim

  • « Près de huit apprentis sur dix déjà en emploi à durée indéterminée six mois après leur sortie d’études le sont aussi deux ans après.
  • Ceux ayant, six mois après leur formation, un autre type d’emploi salarié (CDD, intérim, etc.) sont 41 % à obtenir un emploi salarié à durée indéterminée deux ans après leur formation.
  • Parmi les apprentis sans emploi salarié à six mois, 23 % sont en emploi à durée indéterminée à l’issue des deux ans. »

« Si l’on se restreint aux seuls apprentis en emploi salarié deux ans après leur sortie d’études en 2022, 68 % sont en CDI. C’est plus souvent le cas pour les apprentis formés dans le domaine de la production (71 %) que pour ceux des services (64 %). »

Meilleure insertion pour les hommes

« Deux ans après une sortie d’études en 2022, la part des hommes en emploi salarié est plus élevée (75 %) que celle des femmes (71 %) », note la Depp comme pour la génération précédente.

« Cette différence s’explique en partie par une présence plus importante des hommes dans les formations du domaine de la production (87 % des sortants de ces formations) et des femmes dans celles des services (58 %). Même si les femmes sont plus souvent en emploi dans le secteur public (7 %, contre 4 % pour les hommes), cela ne permet pas de résorber complètement l’écart d’insertion constaté dans le secteur privé. »

Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp)

Service statistique du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
Création : 2016
Missions : la DEPP a pour mission de concevoir et produire des données et indicateurs sur la situation du système éducatif français, de les diffuser et d’analyser ces informations.
Directrice : Magda Tomasini
Tél. : 01 55 55 10 10


Catégorie : Etat



Fiche n° 15917, créée le 17/07/2024 à 16:50 - MàJ le 24/07/2025 à 09:28


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