IA, cybersécurité et analyse de la data : priorités de formation des DSI (Cegos)

News Tank RH - Paris - Actualité n°321944 - Publié le 17/04/2024 à 12:15
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Trois thèmes de compétences techniques ressortent en tête des priorités de formation des DSI pour leurs équipes, selon le baromètre international « Enjeux et compétences des directions et équipes IT », publié le 16/04/2024 par l’organisme de formation Cegos • Groupe de formation professionnelle • Création : 1926• Activité : L’offre de Cegos comporte des formations clés en main ou sur-mesure, du conseil opérationnel, du Managed Training Services et des…  :

- l’intelligence artificielle, citée par 90 % des DSI interrogés ;
- la cybersécurité : 88 % ;
- l’analyse de la data : 85 %.
Ce trio de tête ressort dans les trois pays sondés, France, Allemagne et Italie.

La cybersécurité occupe d’ailleurs la première place des enjeux IT pour leur organisation, affirme les DSI interrogés (8,5/10 au global comme en France, vs 8,2 en Allemagne et 8,7 en Italie). Suivent de très près les défis d’attractivité, de montée en compétences et de fidélisation des talents IT. Puis des enjeux plus techniques, liés au management du cloud et de la data, à la digitalisation des métiers et au développement de l’intelligence artificielle.

Quant aux trois principaux reproches qui leur sont généralement faits par les salariés de leur organisation, les DSI interrogés mentionnent d’abord le fait de poser trop de contraintes opérationnelles (38 %), devant celui d’être trop centré sur la technique (37 %) et le manque de pédagogie (32 %).


L’IA, la cybersécurité et la data en tête des priorités de formation pour les deux ans à venir

Sur quelles compétences souhaitez-vous former les équipes IT dans les deux ans ?

Note : Répondants : directeurs ou managers des systèmes d’information
Source(s) : Cegos

  • Trois thèmes de compétences techniques ressortent largement en tête des priorités de formation des DSI pour leurs équipes : 90 % d’entre eux citent l’intelligence artificielle, 88 %, la cybersécurité et 85 %, l’analyse de la data. Ce trio de tête ressort dans les trois pays sondés.

  • 78 % des répondants mentionnent le numérique responsable, avec des écarts selon les pays (72 % en Allemagne vs 84 % en Italie et 79 % en France). Un champ de compétences sur lequel les DSI, comme toutes les directions transverses et métiers, doivent désormais passer un cap, notamment au regard d’exigences sociétales et réglementaires de plus en plus fortes, indique Cegos.

  • 66 % des directeurs SI veulent également former leurs équipes au management de projet. Ce qui, selon l’organisme de formation, est un impératif au regard des multiples enjeux auxquels les DSI doivent répondre dans un contexte d’accélération technologique.
« Au sein de leurs organisations, les directions IT jouent un rôle de plus en plus prononcé auprès des managers et équipes opérationnelles, qu’il faut accompagner continuellement dans l’appropriation de nouvelles solutions et outils. Hier fonction support, la fonction SI est désormais orientée business, puisque les technologies sont au cœur de la performance. Pour faire tout cela, les directeurs et managers IT doivent aussi composer avec une guerre des talents essentiels à la fonction et à l’organisation. Dans cette course aux compétences, le recrutement étant souvent complexe, la formation des équipes en place est primordiale », déclare Benoit Felix, président du Groupe Cegos.

Expertise technique, vision stratégique, capacité d’innovation et leadership

  • Interrogés sur les principales qualités d’un bon DSI, les répondants citent d’abord l’expertise technique (48 %), la vision stratégique (47 %) et la capacité d’innovation (39 %). Ils soulignent aussi l’importance du leadership (38 %), composante clé dans la conduite de projets souvent complexes et transverses aux organisations, selon Cegos.

  • Les répondants français se démarquent en citant d’abord la vision stratégique (48 %), puis l’expertise technique (39 %) et le leadership (35 %). Les compétences transverses et comportementales (les soft skills telles que le relationnel, l’écoute, la force de conviction, le bon sens, le sang-froid…) ressortent à un niveau relativement faible, ce qui, d’après le baromètre, tient sans doute à la prédominance des évolutions technologiques que les DSI doivent sans cesse intégrer et accompagner.
« Autrefois amenées à gérer principalement des outils de gestion (back-office), les DSI sont désormais au cœur du business, puisque le numérique irrigue l’ensemble de l’organisation et de sa chaîne de valeur. L’expertise technique des DSI est évidemment toujours recherchée. Mais ces derniers doivent aussi, désormais, se positionner en business partner pour accompagner des transformations rapides et cruciales pour la performance de l’organisation. Tout cela nécessite de développer bien davantage leurs compétences transverses, dans l’optique d’une collaboration beaucoup plus poussée avec les directions métiers », indique Emmanuel Chenevier, manager de l’offre et de l’expertise projets, innovation et SI du groupe Cegos.

Des DSI techno-centrés et insuffisamment pédagogues

Quels sont, selon vous, les principaux reproches adressés aux DSI ?

Note : Répondants : directeurs ou managers des systèmes d’information
Source(s) : Cegos

  • Lorsqu’on demande aux DSI les trois principaux reproches qui leur sont généralement faits par les salariés de leur organisation, ils citent d’abord le fait de poser trop de contraintes opérationnelles (38 %), puis le fait d’être trop centré sur la technique (37 %) et le manque de pédagogie (32 %).

  • Selon Cegos, face aux demandes diverses et urgentes de l’organisation et des directions métiers, les DSI doivent en effet souvent composer avec un « oui, mais » (lié au budget, aux ressources, aux contraintes technologiques…). Leurs difficultés étant souvent perçues comme des freins, ils doivent alors rendre leur métier et leurs contraintes claires et compréhensibles : c’est tout l’enjeu de la pédagogie qu’il leur faut savoir mettre en œuvre, dans un contexte de plus en plus complexe pour eux-mêmes et leurs équipes.

  • Les réponses par pays divergent : en France, c’est d’abord l’aspect technique qui est cité (48 %) ; en Allemagne, le manque de transparence fait jeu égal avec le prisme technique (38 %) ; en Italie, ce sont les contraintes opérationnelles qui arrivent en premier reproche.

Des aspirations comblées, mais un quotidien contrasté.

Quel est votre vécu quant aux différents attraits du métier de DSI ?

Note : Répondants : directeurs ou managers des systèmes d’information
Source(s) : Cegos

  • Selon le baromètre, les DSI disent avoir trouvé dans leur fonction encore davantage que ce qu’ils en attendaient : être au cœur des décisions stratégiques de l’entreprise, accompagner les projets de changement et accompagner les équipes dans leur travail et leur efficacité opérationnelle. Mieux : ils jouent un rôle d’expert technologique, font bouger les lignes de leur organisation et ont un rôle de conseils auprès des managers.

  • Pour autant, sur une fonction aussi vaste, les directeurs SI semblent témoigner d’un sentiment de frustration. Ce qui prédomine dans leur fonction n’est pas, en effet, ce qui leur apporte toujours le plus de satisfaction au quotidien. Les scores de satisfaction sur chaque item questionné sont d’ailleurs faibles et c’est en France que les différences de perception entre les attentes et la satisfaction réelle sont les plus contrastées.

  • Les DSI apprécient davantage leur rôle pour accompagner les équipes dans leur travail et leur efficacité opérationnelle ainsi que leur rôle d’expert technologique… items sans doutes liés à un fort sentiment d’utilité et d’expertise, toujours selon le baromètre.

Des difficultés opérationnelles et organisationnelles

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au quotidien dans votre fonction ?

Note : Répondants : directeurs ou managers des systèmes d’information
Source(s) : Cegos

  • Concernant les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien dans leur fonction, 67 % des répondants pointent une fonction qui se révèle plus technique que stratégique. 58 % disent faire face à changements et des réorganisations incessants, et 56 % sont confrontés à des difficultés de recrutement et de rétention pour disposer des bonnes ressources IT (une difficulté constatée quelle que soit la taille de l’équipe managée).

  • 42 % d’entre eux manquent de marges de manœuvre, et ils sont autant à rencontrer des difficultés pour appréhender et intégrer les nombreuses évolutions technologiques. Le manque de marges de manœuvre est plus prononcé chez les DSI pilotant une petite équipe, tout comme le manque de soutien de la part de la direction générale. Soutien qui, globalement, fait défaut à 39 % des DSI interrogés.

  • 33 % des DSI déclarent aussi manquer d’informations sur la stratégie de leur entreprise/organisation. Un taux relativement élevé qui interroge sur la position et les marges de manœuvre d’une fonction désormais au cœur de défis technologiques impactant fortement la performance, relève le baromètre.

Les enjeux des directions IT

Pouvez-vous indiquer dans quelle mesure chacun des thèmes suivants constitue un enjeu pour votre entreprise ? (note sur 10)

Note : Répondants : directeurs ou managers des systèmes d’information
Source(s) : Cegos

  • Les directeurs SI placent la cybersécurité en tête des enjeux IT pour leur organisation (8,5/10 au global et en France, vs 8,2 en Allemagne et 8,7 en Italie), suivie de près par les défis d’attractivité, de montée en compétences et de fidélisation des talents IT. Viennent ensuite des enjeux plus techniques, liés au management du cloud et de la data, à la digitalisation des métiers, et encore au développement de l’intelligence artificielle.

  • Leur organisation est-elle capable de répondre à ces enjeux ? Toujours selon le baromètre, leur indice de confiance (48 au global ; 41 en Allemagne, 50 en France et 53 en Italie) est le plus fort sur celui de la cybersécurité.

  • L’indice de confiance est beaucoup plus faible quant à l’attraction et au recrutement des talents (10), à leur fidélisation (16) et à leur montée en compétences (24). La tension reste très forte sur certains métiers de l’IT et de nombreux professionnels du domaine sont aujourd’hui davantage attirés par d’autres statuts professionnels (freelances par exemple). Les exigences des équipes, notamment en matière de formation pour « rester dans la course » sur le plan technologique sont légitimement très fortes, indique Cegos.

Enquête menée en décembre 2023 auprès de 600 directeurs ou managers des systèmes d’information en France, Allemagne et Italie.

Cegos

Groupe de formation professionnelle
• Création : 1926
Activité : L’offre de Cegos comporte des formations clés en main ou sur-mesure, du conseil opérationnel, du Managed Training Services et des projets internationaux de formation. Son approche du « blended learning » combine plusieurs modalités pédagogiques : formation en salle, modules e-learning, visioconférences, vidéos casts…
Implantation : présent dans 11 pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique Latine (également présent dans plus de 50 pays au travers d’un réseau de partenaires et distributeurs)
• Effectif : 1.500 collaborateurs et plus de 3.000 consultants partenaires.
• Chiffre d’affaires  : 233 M€ (2022)
• Président : Benoît Felix
• DRH : Aurélia Makos
• Contact : Mathieu Cadot, service de presse
• Tél. : 01 55 00 96 64/06 76 05 96 17


Catégorie : Organismes de Formation



Fiche n° 5033, créée le 16/05/2017 à 12:43 - MàJ le 16/04/2024 à 17:22

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