Top 250 des éditeurs de logiciels français : 4 400 de créations d’emplois nets en 2023 (Numeum)

Gestion RH des éditeurs de logiciels : points essentiels

Indicateurs généraux

En 2023, la croissance d’activité des éditeurs de logiciels français a atteint 7,6 % à 21,7 Md€ contre 10,6 % en 2022 (20,1 Md€).

« L’environnement chez les clients et les éditeurs est incertain, ce qui amène une certaine prudence », déclare Jean-Christophe Pernet
, Partner at EY - Tech sector.

« Comme nous l’avons constaté pour l’indicateur du CA, nous observons un léger retrait d’emplois net créés par rapport à 2022. La tendance à la croissance reste soutenue mais avec un léger ralentissement », indique Céline Skica Tarlet
, EY Senior Manager audit.

Entre 2020 et 2022, nous avons connu une période de grande croissance avec des très grosses levées de fonds. Nous avions beaucoup investi à l’époque. Maintenant, on pose davantage l’organisation pour mieux travailler ensuite», déclare Jean-Philippe Couturier, président du collège Éditeurs et Plateformes de Numeum.

Niveaux d’effectifs

• 71 % déclarent rencontrer des difficultés de recrutement.
• Les éditeurs de logiciel comptent en moyenne 27 % de femmes dans les comités de direction et 34 % dans l’effectif global.

« Au niveau du Top 250, 86 % des répondants déclarent avoir mis à disposition de leurs collaborateurs des outils IA Intelligence artificielle de copilotage. Ce qui aboutit à une amélioration de la productivité des équipes. En privilégiant la rentabilité par rapport à la croissance et en diffusant plus d’outils d’IA au sein des ESN, on obtient cet indicateur. Mais la légère “désaccélération” observée n’est pas une catastrophe par rapport à d’autres secteurs », déclare Jean-Philippe Couturier.

Rentabilité vs recrutement : témoignages des 3 autres récipiendaires des Trophées 2024

Trophée 2024 Prix du Jury : ChapsVision

• « Nous faisons partie des 72 % des éditeurs qui se projettent dans un recrutement progressif mais nous nous montrons plus précautionneux qu’auparavant.
• Nous comprenons les difficultés actuelles du marché. Une des causes identifiées pour certains éditeurs porte sur leur exposition assez forte sur des secteurs d’activité en souffrance comme le secteur de la distribution.
• Par effet de bord, les revenus tirés du SaaS s’en ressentent. Il faut rajouter à cela les attentes des investisseurs en termes d’EBITDA », déclare Guillaume Leman, Chief Revenue Officer de ChapsVision (analyse et traitement des données).

Trophée 2024 Croissance SaaS : Groupe Positive (ex-Sarbacane)

• « Nous réalisons le même constat : la faible croissance en 2023 joue sur le niveau de recrutement.
• Sur le volet de la profitabilité, nous sommes atypiques : nous avons souvent été critiqués par le passé avec notre stratégie consistant à veiller à notre rentabilité et à développer l’entreprise sur nos fonds propres pendant de nombreuses années, sans chercher de financements extérieurs. Aujourd’hui, nous sommes plus en phase avec les attentes du marché », déclare Mathieu Tarnus, CEO et cofondateur du Groupe Positive.

Trophée 2024 Innovation : HarfangLab

• « Le numérique est un domaine transversal qui subit les impacts de tous les secteurs d’activité, y compris dans les administrations publiques.
• À propos de l’augmentation des effectifs, nous faisons aussi partie des 72 % des éditeurs qui comptent poursuivre les recrutements, mais nous ne serons plus à des niveaux observés par le passé. Les investissements dans les RH se révèlent effectivement plus prudentes », indique Anouck Teiller, Chief Strategy Officer chez HarfangLab (cybersécurité).

Salaires et primes : l’outil de fidélisation des salariés les plus plébiscités

• Les salaires et les primes restent les premiers outils utilisés par les éditeurs de logiciels français pour conserver leurs salariés.
• La politique de formation et l’organisation du travail remplace l’accès au capital dans le top 3 des choix numéro 1, derrière l’intéressement et la participation.
• L’intéressement et participation restent néanmoins un outil de rétention important.

Formation à l’IA générative

16 % des entreprises ont formé plus de 50 % de leurs salariés (sur un panel de 205 sociétés)