Le développement des compétences au cœur des attentes des salariés (enquête PwC)
Sur 56 000 salariés dans le monde, 62 % estiment avoir connu d’importants changements dans leur travail en 2024, dont 48 % en France, selon l’étude « Global Workforce Hopes & Fears », publiée par PwC
• Cabinet international de conseil, d’audit et d’expertise comptable
• Création : 1998
• Effectif : 364 000 personnes dans 151 pays, dont 6 750 en France et au Maghreb • Chiffre d’affaires…
France et Maghreb le 17/10/2024.
Les principaux résultats de cette étude mettent en avant :
• une charge de travail accrue : 45 % des travailleurs, tant au niveau mondial qu’en France, déclarent avoir constaté une hausse significative de celle-ci ;
• de fortes attentes en matière d’équité des rémunérations : si 74 % des collaborateurs se déclarent satisfaits de leur travail, en augmentation de trois points par rapport à 2023, 36 % estiment que leur salaire est inéquitable, contre 25 % au niveau mondial ;
• des salariés français prêts à adopter l’IA
Intelligence artificielle
générative au travail : 74 % des salariés qui l’utilisent quotidiennement s’attendent à ce qu’elle rende leur travail plus efficace au cours des 12 prochains mois ;
• un développement des compétences perçu comme un impératif pour attirer et fidéliser les talents : 72 % des salariés français estiment que l’offre de formation proposée par leur entreprise est un facteur déterminant dans la décision de rester ou de changer d’employeur.
Par ailleurs, 76 % des salariés française (77 % au niveau mondial) se disent prêts à s’adapter à de nouvelles méthodes de travail. « Un taux très élevé qui impose aux dirigeants de les engager davantage afin de transformer cette envie en réalité », selon PwC.
« La technologie transforme la manière dont le travail est effectué et les compétences recherchées par les employeurs. Les salariés accordent une importance croissante aux organisations qui investissent dans le développement de leurs compétences, afin de rester performants et de continuer à progresser au sein d’un monde numérique. Les entreprises, quant à elles, doivent être proactives dans leurs programmes de développement des compétences, en priorisant l’expérience collaborateur et en faisant preuve de transparence », déclare Nicolas Bourgeois, associé Workforce chez PwC France et Maghreb.
La charge de travail : premier facteur de changement
« Dans un contexte encore marqué par des tensions sur le marché de l’emploi, les salariés ont un rapport au travail qui s’améliore sur certains aspects. Ils semblent prêts aux transformations que traversent aujourd’hui les organisations, tout en exprimant de nouvelles attentes », déclare PwC.
- Selon l’étude, les collaborateurs français se sentent trop peu associés aux décisions qu’ils ne comprennent pas toujours : 42 % d’entre eux se déclarent prêts à connaître de nouveaux changements, mais 76 % estiment que les transformations sont généralement mal expliquées.
- Par ailleurs, 62 % des salariés dans le monde, et 48 % en France estiment avoir connu d’importants changements dans leur travail. L’étude indique, comme facteur principal de ces changements, l’augmentation de la charge de travail.
« Les enjeux liés à la charge de travail concernent aujourd’hui toutes les organisations, en raison d’une intensification croissante de l’activité. Pour répondre à cette problématique majeure, plusieurs leviers doivent être activés, tels que l’organisation du travail, le management ou encore la simplification des processus », indique Bouchra Roby, associée workforce et transformation RH de PwC France et Maghreb.
Satisfaction à l’égard du travail, mais pas de la rémunération
« Malgré le rythme des changements, des signes d’optimisme et d’engagement au travail apparaissent », selon PwC.
• Ainsi, à l’échelle mondiale, 74 % des collaborateurs se déclarent satisfaits de leur travail contre 72 % en France. Seuls 5 % des salariés français se disent très insatisfaits, « des chiffres stables par rapport à l’année précédente » ;
• 38 % des salariés français affirment disposer de suffisamment d’argent à la fin du mois pour épargner et dépenser dans des loisirs (+4 points par rapport à 2023). C’est le cas de 45 % des salariés au niveau mondial (+7 points).
• Toutefois, 60 % des collaborateurs français continuent de ressentir un stress financier, contre 52 % dans le monde.
• Par ailleurs, la rémunération reste « désalignée par rapport aux attentes des travailleurs », particulièrement en France. Parmi ceux qui considèrent la rémunération équitable comme importante, 36 % estiment que leur salaire est inéquitable, contre 25 % au niveau mondial.
L’offre de formation des entreprises : critère déterminant pour les salariés
Selon les résultats de l’étude, deux tiers des salariés dans le monde affirment que le développement de leurs compétences est un facteur clé dans leur décision de rester ou de changer d’employeur :
- en France, parmi les 20 % de salariés (contre 22 % en 2023) se disant prêts à changer d’emploi, 72 % estiment que l’offre de formation proposée par leur entreprise est un facteur déterminant dans leur décision ;
- 43 % de ces salariés considèrent que leur employeur fait suffisamment d’efforts pour renforcer les compétences qui seront utiles à leur carrière.
L’IA générative, une technologie au cœur des débats
« Face à une pression croissante au travail, les salariés se tournent vers les nouvelles technologies émergentes, telles que l’IA générative, pour les aider. Les collaborateurs français se disent prêts à adopter cette technologie, convaincus de ses gains en termes d’efficacité », indique PwC.
• 74 % d’entre eux (contre 82 % à l’échelle mondiale) qui l’utilisent quotidiennement s’attendent à ce qu’elle rende leur travail plus efficace au cours des 12 prochains mois.
• « Cependant, ils sont 52 % (contre 37 % dans le monde) à n’avoir jamais utilisé l’IA dans le cadre professionnel, et seuls 6 % l’utilisent quotidiennement, avec une proportion de 11 % chez les membres de la génération Z. »
• « Par ailleurs, les Français se montrent moins optimistes quant aux bénéfices que l’IA générative peut apporter à leur développement de carrière, ce qui pourrait freiner son adoption par rapport au reste du monde ». Ainsi, 64 % des utilisateurs (contre 76 % au niveau mondial) s’attendent à ce qu’elle entraîne des hausses de salaires, 60 % (contre 72 %) pensent qu’elle améliorera la qualité de leur travail et 59 % (contre 73 %) estiment qu’elle les aidera à être plus créatifs.
• En revanche, l’impact de l’IA sur le développement des compétences suscite un intérêt croissant, selon l’étude : 76 % des utilisateurs dans le monde et 62 % en France pensent qu’elle créera des opportunités pour acquérir de nouvelles compétences au travail.
Méthodologie
L’étude « Hopes & Fears » a été menée en mars 2024 auprès de 56 600 salariés ou personnes actives à travers 50 pays et territoires, dont 2 050 Français. L’échantillon a été établi de manière à refléter un ensemble de secteurs d’activités, de caractéristiques démographiques et de modes de travail, indique PwC.
PwC
• Cabinet international de conseil, d’audit et d’expertise comptable
• Création : 1998
• Effectif : 364 000 personnes dans 151 pays, dont 6 750 en France et au Maghreb
• Chiffre d’affaires groupe : 47,7 Md€ (2023)
• Président France et Maghreb : Patrice Morot
• DRH France et Maghreb : Amandine Aury
• Contact : Priscille Holler, responsable relations médias PwC France et Maghreb
• Tel. : 07 87 93 40 38
Catégorie : Etudes / Conseils
Adresse du siège
63, rue de Villiers92200 Neuilly-sur-Seine France
Fiche n° 6043, créée le 15/11/2017 à 11:22 - MàJ le 15/10/2024 à 12:45