Accueil d’alternants dans les entreprises : « Des marges de progression existent encore » (Igensia)
34 % des actifs travaillent dans une entreprise qui n’accueille pas d’alternants, d’après le baromètre « Les Français et l’alternance » publié par le groupe Igensia Education
• Fédération d’associations indépendantes à but non lucratif (loi 1901) du secteur de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle• Création : 1975. Le Groupe IGS est devenu le Groupe…
(ex-groupe IGS), le 01/10/2024.
Ce chiffre illustre, selon l’étude, « les marges de progression dont disposent les entreprises pour s’engager davantage dans l’embauche d’alternants ». Ces derniers évaluent la difficulté à trouver un employeur à 6,8/10.
Parmi les écueils rencontrés au moment de trouver une entreprise d’accueil, ils évoquent :
• le manque d’offres (à 30 %) ;
• des processus de recrutement très sélectifs (20 %) ;
• des entreprises pas assez informées sur les modalités de l’alternance (20 %) ;
• un manque de personnel suffisant pour les former (18 %) ;
• un rythme de l’alternance (hebdomadaire/mensuel) insuffisamment adapté au fonctionnement des entreprises (17 %).
« L’alternance doit être perçue comme un investissement qui permet à nos jeunes de se construire une expérience professionnelle solide tout en poursuivant des études avec un accompagnement de qualité. C’est aussi un puissant levier pour l’égalité des chances, particulièrement grâce aux dispositifs de soutien financier qui rendent l’enseignement accessible à tous », déclare Nizarr Bourchada
DGA en charge des partenariats entreprise, alternance et insertion @ Igensia
, directeur général adjoint du groupe Igensia Education en charge des partenariats entreprise, de l’alternance et de l’insertion.
Les principaux enseignements du baromètre
L’alternance, un levier de réussite ancré dans la société
- 83 % des parents dont le ou les enfants sont scolarisés ou en étude envisagent que leurs enfants suivent des études en alternance.
- Pour les Français interrogés, ce mode d’apprentissage permet :
- d’allier théorie et pratique (à 94 %) ;
- d’acquérir une expérience professionnelle concrète (94 %) ;
- de commencer à gagner sa vie (93 %) ;
- d’avoir un CV attractif (93 %) ;
- de bénéficier d’un encadrement personnalisé (92 %) ;
- de trouver un travail plus facilement ensuite (91 %).
« Ces ratios peuvent être mis en miroir avec les 60 % d’alternants déclarant qu’ils n’auraient pas poursuivi leurs études autrement. Cela souligne la vocation sociale de l’alternance, qui constitue le seul modèle rémunérateur pendant les études, et qui permet donc à un nombre important de jeunes, notamment les moins favorisés, de poursuivre leurs études », indique le baromètre.
- Du côté des entreprises, l’alternance est perçue comme un moyen de :
- former un jeune à un métier sur mesure pour l’entreprise (à 55 %) ;
- participer à l’insertion professionnelle des jeunes (54 %) ;
- renforcer les équipes en place dans des période à plus forte charge de travail (37 %) ;
- apporter un regard neuf et de nouvelles idées dans l’entreprise (29 %).
« 34 % des actifs déclarent travailler dans une entreprise qui n’a pas recours à l’alternance. La marge de progression reste donc importante », selon le baromètre.
L’essor de l’alternance, une passerelle vers les études longues
- L’alternance, initialement conçue comme un mode d’accès direct au monde professionnel, est de plus en plus utilisée comme une passerelle vers des études plus longue, selon Igensia. Ainsi 39 % des jeunes interrogés indiquent avoir poursuivi leurs études à l’issue de leur formation en alternance.
- Pour ceux qui choisissent de commencer à travailler tout de suite après, le taux d’insertion moyen est de 80 % six mois après la fin de la formation (entre 91 % et 100 % pour les alternants formés chez Igensia, selon le groupe).
- Le baromètre fait également état d’une montée en qualification des formations : 30 % des alternants interrogés préparent un bac +5 (master, doctorat ou diplôme d’une grande école), 33 %, un bac+3 ou 4 (licence, maîtrise), et 37 %, un bac +2 (BTS, DUT).
Des difficultés persistantes pour trouver une entreprise
- La difficulté à trouver une entreprise reste, selon l’étude, une réalité pour les alternants. Ces derniers l’évaluent ainsi à 6,8/10. 51 % des alternants interrogés l’évaluent même entre 7/10 et 8/10.
- La responsabilité des entreprises est identifiée par les alternants qui, parmi leurs difficultés, évoquent :
- des processus de recrutement très sélectifs (à 20 %) ;
- des entreprises pas assez informées sur les modalités de l’alternance (20 %) ;
- du personnel insuffisant pour les accueillir (18 %) ;
- une incapacité des salariés à les encadrer (9 %).
- Des incompatibilités entre l’alternance et le mode de fonctionnement de l’entreprise sont aussi citées. Les alternants citent notamment :
- un rythme de l’alternance (hebdomadaire / mensuel) insuffisamment adapté aux entreprises (17 %) ;
- une durée totale de l’alternance inadaptée au fonctionnement de celles-ci (13 %).
Méthodologie du baromètre
• Enquête en ligne conduite du 11 au 23/07/2024 par Angie / Opinion Data Intelligence pour le Groupe Igensia auprès de 1 528 répondants de plus de 18 ans, représentatifs de la population française sur des critères de genre, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle et de région d’habitation.
• Ce questionnaire comportait également des questions croisées, adressées à différents groupes tels que les étudiants, les parents, les professionnels en entreprise et à 504 alternants « pour permettre une analyse robuste des questions spécifiques adressées à cette cible particulière ».
Prime à l’apprentissage : « Un recentrage sur les PME n’aurait pas d’effet catastrophique sur les embauches » (Nizarr Bourchada, Igensia Education)
« Nous sommes bien conscients des contraintes financières qui pèsent sur le financement de l’apprentissage et de la nécessité d’agir pour l’optimiser. Pour autant, nous rappelons le levier pour l’emploi et pour l’inclusion que constitue ce mode de formation. Comme le montre le baromètre, de nombreux jeunes n’auraient pas poursuivi d’études s’ils n’avaient pas eu accès à l’apprentissage. Il faut donc voir la dépense pour former ces jeunes comme un investissement qui sera, à terme, bénéfique à l’inclusion, donc au niveau d’emploi et, in fine, aux finances publiques.
La prime à l’apprentissage était au départ conçue pour aider les entreprises à traverser la période Covid. Elle n’a donc pas vocation à être pérennisée, notamment dans les grands groupes. Nos clients qui emploient plus de 250 salariés nous le confirment : ils continueraient à embaucher des apprentis sans l’aide financière à l’embauche, d’autant plus que la loi les y oblige. Il y a donc une piste à explorer du côté du recentrage de la prime sur les petites structures. On pourrait également envisager un versement progressif de la prime sur la durée du contrat d’apprentissage, qui rendrait la dépense moins douloureuse pour le budget de la Nation.
Concernant les NPEC, qui ont été diminués pour la 3e fois l’été dernier, nous insistons sur le nécessaire maintien de la qualité des formations proposées. Cette qualité nécessite des financements pour proposer aux apprentis la meilleure équipe enseignante et les meilleures infrastructures. C’est la condition indispensable à la réussite du modèle de l’alternance. Nous militons donc contre une baisse généralisée des niveaux de prise en charge. On peut, en revanche, imaginer un renforcement des contrôles menés auprès des CFA, et une éventuelle baisse, voire une suppression, de la prise en charge pour ceux dont la qualité d’encadrement ne correspond pas aux exigences de France compétences. »
Nizarr Bourchada, directeur général adjoint d’Igensia Education en charge des partenariats entreprise, alternance et insertion.
Nizarr Bourchada
DGA en charge des partenariats entreprise, alternance et insertion @ Igensia
Parcours
DGA en charge des partenariats entreprise, alternance et insertion
Directeur national délégué aux partenariats entreprise et directeur du pôle alternance groupe
Directeur alternance France
Adjoint au directeur branches et partenariats en charge de l’alternance
Responsable du service promotion des métiers et de l’apprentissage
Mission orientation apprentissage
Chef de projets orientation et formation initiale
Enseignant/ingénierie pédagogique
Enseignant (maths, sciences)
Établissement & diplôme
Ingénierie pédagogique, formation des enseignants et développement professionnel
Génie mathématiques
DURF, Sociologie
Fiche n° 28818, créée le 14/02/2018 à 09:59 - MàJ le 26/09/2024 à 10:08
Groupe Igensia Education
• Fédération d’associations indépendantes à but non lucratif (loi 1901) du secteur de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle
• Création : 1975. Le Groupe IGS est devenu le Groupe Igensia Education en mai 2024
• Missions : formation initiale et continue, alternance, apprentissage et insertion professionnelle dans huit filières de compétences et d’expertise métiers
• Organisation : cinq pôles d’activité
- Pôle Écoles
- Pôle Alternance
- Pôle Formation continue
- Pôle Insertion
- Pôle Orientation
• Implantation : Le Groupe Igensia Education regroupe 10 écoles. Trois campus en France (Paris, Lyon, Toulouse) avec plus de 110 nationalités, et un réseau européen et international
• Chiffres clés : plus de 200 programmes de bac à bac+6 ; 15 000 personnes formées chaque année dont 9 300 apprentis et titulaires de contrat de professionnalisation. 80 000 alumni (dont 20 000 dans la fonction RH) et 10 000 entreprises partenaires
• Le groupe possède quatre laboratoires de recherche, trois incubateurs et un tiers lieu pédagogique incluant Learning Lab et fab lab
• Directeur général exécutif : Stéphane de Miollis
• DGA en charge des partenariats entreprise, alternance et insertion : Nizarr Bourchada
• Contact : Anne-Sophie Van Eslande, responsable relation presse
• Tél. : 06 45 50 88 35
Catégorie : Enseignement Supérieur
Adresse du siège
1, rue Jacques Bingen75017 Paris France
Fiche n° 5530, créée le 30/08/2017 à 11:50 - MàJ le 01/10/2024 à 15:02