Apprentissage : des risques de rupture de contrat également présents dans le supérieur (étude)

« La rupture des contrats d’apprentissage est un indicateur qualitatif qui permet de venir en contrepoint de la hausse quantitative sans précédent de l’apprentissage », selon l’Institut Paris Région, qui publie une étude, dans le cadre de sa mission d’Oref, sur les ruptures des contrats d’apprentissage en IDF (Île-de-France), le 26/09/2024.

Début septembre 2024, l’Institut a publié un état des lieux des dynamiques récentes de l’apprentissage en IDF, qu’il complète par cette étude qualitative analysant les ruptures de contrat.

L’Île-de-France est la région qui compte le plus d’apprentis. Cet essor est porté par les formations du supérieur : huit apprentis sur dix préparent un diplôme de l’enseignement supérieur dans la région, contre six sur dix en France métropolitaine.

Le développement de l’apprentissage dans le supérieur ne réduit pas le risque de rupture. « Pour l’apprenti, effectuer un tel choix parce qu’il permet de financer la poursuite d’études peut le mettre devant deux sortes de risques :

• Celui d’une orientation vers des formations qui ne plaisent pas (l’apprentissage est choisi, mais pas la formation), conduisant à un risque de rupture.
• Le risque d’être lié au contrat faute d’autres options disponibles, ce qui réduit le risque de rupture mais pas celui d’une mauvaise intégration dans l’entreprise. »

Les motifs d’engagement des entreprises dans l’apprentissage peuvent également conduire à des ruptures. Ainsi, « les comportements d’aubaine d’aides à l’embauche constituent un changement majeur dans les usages de l’apprentissage, avec potentiellement des recherches d’efficacité de l’embauche à court terme, alors que l’apprentissage réclame un investissement sur la durée ».