Apprentissage : « 1 Md€ d’économies possibles en baissant l’aide en-deçà de 5 000€ » (Yves Hinnekint)
Au moment où l’exécutif s’interroge sur un recentrage de l’aide aux employeurs d’apprentis sur les entités de moins de 250 salariés recrutant des jeunes préparant un diplôme inférieur aux niveaux 6 et 7, le président de l’association Walt
• Association (« We Are Alternants ») fondée par 6 grands réseaux représentant 30 % de l’alternance en France. Leur souhait : changer la perception de l’alternance• Création …
, Yves Hinnekint
Membre du CA @ Les Acteurs de la Compétence (ex Fédération de la Formation Professionnelle) • Président @ Talis Business Group • Président @ Walt association (communauté de CFA et d’acteurs de…
déclare qu’il faut « rester égalitaire et ne pas opposer les niveaux de formation. Et si l’on doit baisser le niveau de l’aide à l’embauche, il faut le faire pour tous les employeurs ».
• « Passer la prime de 6 000 à 5 000 euros permettrait une économie de 900 M€ : on économiserait 1 000 euros sur chacun des 900 000 contrats.
• Si l’on abaissait ladite prime en-deçà de 5 000 euros, l’économie serait de plus d’un milliard d’euros. Si la prime était portée pour tous les employeurs à 4 500 euros, par exemple, l’économie serait de 1,35 Md€ (1 500 x 900 000 contrats). »
Yves Hinnekint répond aux questions de News Tank
Un recentrage de la prime à l’apprentissage est en discussion au sein de l’exécutif. Qu’en pensez-vous ?
Cette rentrée 2024 est marquée par un stress ambiant lié au contexte économique et politique, qui se traduit par un manque de visibilité pour les CFA. La préparation du budget 2025 s’ajoute aux inquiétudes des écoles et des CFA, puisqu’il est en effet question de recentrer l’aide aux employeurs d’apprentis sur les entités de moins de 250 salariés recrutant des jeunes préparant un diplôme inférieur aux niveaux 6 et 7.
Ne pas casser la dynamique de l’apprentissage »Les adhérents de l’association Walt, qui font partie du secteur marchand de l’économie, sont des acteurs responsables, conscients qu’il est nécessaire pour le pays de faire des économies. Mais toucher à l’aide aux apprentis, qui a été un accélérateur de l’apprentissage dans toutes les entreprises, serait une erreur. Il ne faut pas casser cette dynamique. Dans l’intérêt des entreprises et des jeunes. En effet, cette voie de formation est un formidable outil d’intégration et un ascenseur social. Tous les CFA et écoles accueillent des jeunes qui n’auraient jamais entrepris d’études supérieures sans l’apprentissage, parce que leurs familles n’ont pas les moyens de les leur payer ou parce qu’ils pensaient ne pas être concernés par ces cursus. Il ne faut pas doucher les espoirs que l’apprentissage a fait naître chez ces jeunes.
Que proposez-vous ?
Il faut rester égalitaire et ne pas opposer les niveaux de formation. Si l’on doit baisser le niveau de l’aide à l’embauche, il faut le faire pour tous les employeurs.
- Passer la prime de 6 000 à 5 000 euros permettrait une économie de 900 M€ : on économiserait 1 000 euros sur chacun des 900 000 contrats.
- Si l’on abaissait ladite prime en-deçà de 5 000 euros, l’économie serait de plus d’un milliard d’euros. Si la prime était portée pour tous les employeurs à 4 500 euros, par exemple, l’économie serait de 1,35 Md€ (1 500 x 900 000 contrats).
Que pensez-vous des autres pistes d’économie recommandées par l’Igas et l’IGF dans le cadre de la préparation du budget 2025 ?
S’il me semble utile de réfléchir à une révision des dérogations de la taxe d’apprentissage, je ne partage pas la proposition qui consisterait à faire participer les jeunes au financement de leur formation. Et je reste circonspect sur le fait de soumettre la rémunération des apprentis à l’impôt sur le revenu, comme le proposent les inspections. En effet, lorsque l’apprenti est rattaché au foyer fiscal de ses parents, ce qui est souvent le cas, en particulier pour les mineurs, ceux-ci doivent déclarer sur leur propre déclaration les revenus perçus par leur enfant apprenti pendant l’année.
S’agissant du chantier sur la rénovation du système de financement des contrats d’apprentissage, l’association Walt se positionne en faveur d’un rapprochement des planchers et des plafonds de NPEC par catégorie de diplomation Fait d’obtenir un diplôme / Nombre de diplômes décernés dans une population donnée .
Yves Hinnekint
Membre du CA @ Les Acteurs de la Compétence (ex Fédération de la Formation Professionnelle)
Président @ Talis Business Group
Président @ Walt association (communauté de CFA et d’acteurs de l’alternance)
Parcours
Président
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Directeur général
Directeur général
Directeur général
Directeur général
Directeur général
Chargé de mission auprès du directeur général
Directeur régional Martinique
Directeur régional
Expert en assurance vol et incendie
Conseiller financier auprès du chef du MCAC
Directeur administratif et financier
Établissement & diplôme
Diplôme Audit finances
Fiche n° 25189, créée le 30/08/2017 à 18:04 - MàJ le 11/09/2024 à 09:32