Génération Z : « Pas d’infidélité, mais de l’investissement sous conditions » (enquête Ipsos/Cesi)
Sept dirigeants d’entreprise sur dix déclarent qu’il est difficile d’identifier les aspirations professionnelles des jeunes de moins de 30 ans. Pourtant, 84 % de ces jeunes témoignent d’une volonté de s’investir dans le monde du travail. Ces chiffres sont tirés d’une enquête Ipsos réalisée entre avril et mai 2024, en partenariat avec l’école d’ingénieur Cesi, auprès de 1 000 jeunes âgés de 18 à 28 ans et de 405 chefs d’entreprise, apprend News Tank le 18/06/2024.
Des résultats qui « mettent en lumière des divergences significatives dans les perceptions et attentes entre ces deux populations », selon les conclusions de l’enquête.
Parmi les principaux enseignements :
• 77 % des chefs d’entreprise pensent que la « Gen Z » est moins prête que ses aînés à faire parfois des heures supplémentaires non payées.
• 85 % des jeunes interrogés estiment que réussir leur vie professionnelle est un objectif essentiel.
• L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle reste le premier critère pour choisir de rejoindre une entreprise pour 80 % des 18-28 ans.
• 72 % des dirigeants d’entreprise pensent que les jeunes sont moins fidèles à l’entreprise que leurs aînés.
« Ce n’est pas de l’infidélité à l’entreprise, mais de l’investissement sous conditions », déclare Brice Teinturier, directeur général d’Ipsos, avant de parler d'« une notion de malentendu » entre les dirigeants et la Gen Z.
Les chefs d’entreprise éprouvent de réelles difficultés à comprendre la Gen Z
Les chefs d’entreprise font part de réelles difficultés à comprendre la Gen Z : 86 % d’entre eux perçoivent cette génération comme différente de la précédente. Ces mêmes dirigeants estiment que la Gen Z est moins prête à sacrifier son équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle au profit du travail.
- 77 % des chefs d’entreprise pensent que ces jeunes sont moins prêts que leurs aînés à faire parfois des heures supplémentaires sans contrepartie financière.
- 60 % des dirigeants pensent que les moins de 30 ans ne seraient pas prêts à être sollicités parfois par téléphone ou mail en dehors de leurs horaires de travail.
L’étude montre également que de ces difficultés à comprendre la Gen Z découlent directement des problématiques de recrutement pour les chefs d’entreprise. Ainsi, « La majorité des dirigeants s’estiment confrontés à des complications pour recruter et fidéliser des jeunes salariés, particulièrement en termes de rémunération. »
Mais cette jeune génération déclare aimer le travail et l’entreprise
Si les jeunes sont perçus comme désinvestis ou encore moins aptes à se « sacrifier », l’étude indique qu’au contraire, les 18-28 ans témoignent d’une volonté de s’investir dans le monde du travail.
- 84 % d’entre eux disent avoir le goût du travail ;
- 73 % d’entre eux se disent prêts à réaliser parfois des tâches qui ne sont pas dans leur fiche de poste ;
- 60 %, à assumer des responsabilités qui ne font pas partie de leur quotidien.
- 91 % des 18-28 ans estiment qu’avoir un travail que l’on apprécie est une condition essentielle pour être heureux.
- Pour 85 % d’entre eux, réussir sa vie professionnelle est un objectif essentiel.
- 40 % des jeunes interrogés seraient prêts à quitter leur emploi si ce dernier n’était pas satisfaisant en terme d’épanouissement.
Des attentes et des exigences à l’égard des entreprises
« Cette génération exprime un goût certain pour le travail et fait preuve également d’une réelle confiance dans son avenir professionnel : la majorité des jeunes âgés de 18 à 28 ans sont confiants quant à leur insertion professionnelle dans le monde du travail (79 %). Une statistique qui grimpe au fur et à mesure de leur parcours : si 75 % des étudiants se disent sûrs d’eux à propos de leur insertion professionnelle, la proportion passe à 81 % chez les jeunes actifs. Cette assurance nourrit un fort sentiment de liberté dans leur rapport au travail », indique Ipsos.
« La Gen Z nourrit un sentiment de liberté et de confiance »
Brice Teinturier, directeur général d’Ipsos
On retrouve ces certitudes à travers les attentes et les exigences professionnelles des moins de 30 ans.
- Avec 80 % de suffrages chacun, l’équilibre vie professionnelle-vie privée et la qualité des relations entre collègues sont les critères les plus importants pour rejoindre un poste parmi les 18-28 ans.
- La rémunération fait également partie des choix les plus prégnants avec 77 %.
Cette génération porte également une réelle attention aux valeurs de l’entreprise et aux engagements RSE.
- 74 % des 18-28 ans déclarent ainsi que le fait que les valeurs de l’entreprise soient en accord avec les leurs est important ou primordial.
Par ailleurs, « la Gen Z considère que le mouvement est aujourd’hui indispensable pour obtenir ce qu’elle veut. Près de huit jeunes sur dix estiment indispensable de changer régulièrement d’entreprise pour avoir un meilleur salaire, et ils sont presque autant à penser qu’il en va de même pour avoir un poste intéressant. »
- 75 % des 18-28 ans déclarent que le sujet de la rémunération les pousserait à démissionner.
- 63 % indiquent que le manque d’ambiance et le bien-être au travail pourraient les amener à quitter leur poste.
Méthode
Cette enquête porte sur les attentes professionnelles des jeunes (de 18 à 28 ans) et des chefs d’entreprise. Elle a été menée du 19/04 au 07/05/2024 auprès les jeunes et du 24 avril au 14 mai pour les dirigeants. Ont été interrogés :
- 1 000 jeunes de 18 à 28 ans ;
- 405 dirigeants d’entreprise.
Elle constitue un échantillon national représentatif de la population interrogée.
CESI
• Statut : Association. École d’ingénieur (enseignement supérieur technique privé, formation professionnelle et apprentissage)
• Création : 1958
• Organisation : La gouvernance de CESI est composée de dirigeants d’entreprise et de cinq branches professionnelles : l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie), la FFB (Fédération française du bâtiment), de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics), la FFIE (Fédération française des intégrateurs électriciens), Numeum et l’UTPF (Union des transports publics et ferroviaires)
• Chiffres-clés :
- 1 500 collaborateurs
- 8 000 entreprises partenaires
- 25 campus en France
• Président : Frédéric Lherm, DG des opérations industrielles, Dassault Aviation et représentant de l’UIMM
• Directeur général : Vincent Cohas (Jean-Marc Ogier à compter de fin janvier 2025)
• Contact : Cesi, Amandine Mouillet (relations presse)
• Tél. : 01 44 45 92 00/06 61 29 78 64
Catégorie : Enseignement Supérieur
Adresse du siège
1, avenue du Général de Gaulle Tour PB592074 Paris la defense Cedex France
Fiche n° 6155, créée le 14/12/2017 à 19:02 - MàJ le 15/10/2024 à 11:12