Financement de l’alternance : 16,9Md€ en 2023 dont 15,9Md€ pour l’apprentissage (France compétences)

News Tank RH - Paris - Actualité n°386939 - Publié le
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16,943 Md€ de fonds publics et mutualisés ont été utilisés pour le financement de l’alternance en 2023, selon l’édition 2024 du rapport sur l’usage des fonds de la formation publiée par France compétences • Établissement public administratif créé par la loi du 05/09/2018, placé sous la tutelle du ministre chargé de la formation professionnelle. Mise en route le 01/01/2019 • Gouvernance quadripartite… le 04/02/2025.

Cette enveloppe se repartit entre :

• L’apprentissage : 15,928 Md€ d’euros, représentant la plus grande part des dépenses liées à l’alternance.
• Le contrat de professionnalisation : 1,015 milliard d’euros, pour environ 116 000 contrats.


15,9 Md€ pour l’apprentissage

  • Les années 2020, 2021 et 2022 ont connu une hausse importante des entrées en apprentissage, notamment dans l’enseignement supérieur. En 2023, cette hausse a été plus modérée (+2 %).

Les coûts du contrat d’apprentissage

  • Le coût unitaire engagé d’un contrat d’apprentissage s’élève à 19 263 €, soit une baisse de 14 % comparée à 2022. Elle est majoritairement liée au recentrage des aides aux entreprises pour l’embauche d’apprentis. Ces aides constituent toujours une part importante du coût d’un contrat, de même que les coûts pédagogiques (respectivement 34 % et 50 %).

Répartition des coûts du contrat d’apprentissage pour un coût unitaire du contrat de 19 263€ en 2023

Note : Coût total du contrat d’apprentissage en 2023 : 19 263 €
Source(s) : France compétences / rapport sur l’usage des fonds de la formation 2023 (publié le 04/02/2025)

Répartition des coûts du contrat d’apprentissage pour un coût unitaire du contrat de 19 263€ en 2023

Note : Coût total du contrat d’apprentissage en 2023 : 19 263 €
Source(s) : France compétences / rapport sur l’usage des fonds de la formation 2023 (publié le 04/02/2025)

  • La durée moyenne des contrats reste inchangée, à 17,7 mois. Un contrat sur cinq est rompu prématurément. À l’issue d’une formation par apprentissage, près de 4 jeunes sur 10 poursuivent leurs études. 24 mois après leur sortie de formation, sept apprentis sur dix sont en emploi, un taux nettement plus élevé que pour leurs homologues préparant un diplôme par la voie scolaire. Cet écart est encore plus marqué à court qu’à moyen terme, et plus net pour les diplômes de niveau CAP, BEP (niveau 3).

  • Le coût de revient total d’un apprenti sur un an pour un OFA Organisme de formation par l’apprentissage (organisme de formation en apprentissage) s’élève à 8 596 € en 2023. Ce coût, en hausse par rapport à 2022, est composé pour plus de la moitié de charges liées aux activités pédagogiques. Il est d’autant plus élevé que le niveau de la certification préparée l’est, mais d’autres facteurs entrent en ligne de compte : la spécialité de formation, les investissements.

  • Le coût de revient augmente sur une longue période, à peu près au même rythme que les salaires. Le taux de marge moyen reste positif, à 8,6 % en 2023, malgré une baisse de 2 points comparée à 2022. Cette tendance pourrait s’expliquer par les effets des révisions, principalement à la baisse, des NPEC des contrats d’apprentissage de 2022 et de 2023. Les taux de marge des OFA Organisme de formation par l’apprentissage sont variables selon leur statut juridique, leur taille, la part de l’apprentissage dans l’ensemble de leur activité et les formations offertes (niveaux et spécialités).

1,015 Md€ pour le contrat de professionnalisation

  • Le coût unitaire d’un contrat de professionnalisation s’établit à 8 762 euros en 2023, en baisse de 17 % par rapport à 2021. Cette baisse est principalement liée à la moindre consommation des aides à l’embauche. Le nombre d’entrées se stabilise depuis 2020 et s’élève à un peu moins de 116 000 nouveaux contrats en 2023. La durée des contrats continue de se réduire, pour atteindre 11,5 mois cette année (périodes en entreprise incluses).

  • La forte progression de l’apprentissage à la suite de la réforme de 2018 a modifié l’usage du contrat de professionnalisation. Le profil des bénéficiaires a nettement évolué entre 2017 et 2023. Ce sont de plus en plus des demandeurs d’emploi (au moment de leur entrée en contrat), plus âgés et souvent moins diplômés ; leur formation est plus courte et de plus en plus souvent réalisée dans une grande entreprise.

« 2025 sera l’occasion de s’interroger sur la qualité des parcours d’apprentissage » (Stéphane Lardy, France compétences)

Stéphane Lardy - ©  France compétences
« Des efforts restent à poursuivre pour les éditions suivantes dans la perspective d’accroître le périmètre du RUF Rapport sur l’usage des fonds à l’ensemble des dispositifs, d’améliorer la complétude et la qualité des données sur lesquelles le rapport s’appuie et d’approfondir les enseignements qui en découlent.

Dans cette perspective d’amélioration continue, il conviendra de renforcer l’accès de France compétences aux données qui permettront, par recoupement, de fiabiliser les sources disponibles, de veiller à leur qualification et d’étendre le champ couvert. Un accès aux bilans pédagogiques et financiers des organismes de formation consoliderait ainsi les remontées comptables des OFA et doterait France compétences d’une vision globale de la structuration du marché de la formation professionnelle.

De nombreux défis sont encore devant nous. L’année 2025 sera l’occasion de s’interroger sur la qualité des parcours d’apprentissage au travers du regard croisé de ceux qui forment (maîtres d’apprentissage/formateurs) et se forment (apprenants) par cette voie. L’adoption d’une perspective pluriannuelle de l’évolution des coûts, à la fois unitaire et horaire, de l’ensemble des dispositifs sera également plus systématique dans le prochain RUF. »

Stéphane Lardy, directeur général de France compétences

Usage des fonds de la formation professionnelle et du CPF en 2023

Source(s) : France compétences

France compétences

• Établissement public administratif créé par la loi du 05/09/2018, placé sous la tutelle du ministre chargé de la formation professionnelle. Mise en route le 01/01/2019
• Gouvernance quadripartite (État, Régions, organisations d’employeurs : CPME, Medef, U2P, syndicats de salariés : CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO). France compétences compte aussi un collège de deux personnalités qualifiées dont le président est issu. 15 administrateurs nommés pour trois ans par arrêté
• Missions :
- Répartition des financements (à la Caisse des Dépôts, aux Opco, aux associations Transitions Pro)
- Régulation de la qualité (France compétences est le point national de référence qualité pour la France auprès de l’Union européenne)
- Veille sur les coûts et les règles de prise en charge de la formation professionnelle et de l’alternance
- Actualisation d
es deux répertoires nationaux (Répertoire national des certifications professionnelles - RNCP et Répertoire spécifique - RS)
- Animation du réseau des OPMQ, consolidation et mise en visibilité de leurs travaux
• Président du Conseil d’administration : Pierre Deheunynck
• Directeur général  : Stéphane Lardy
Président de la commission de la certification professionnelle : Joël Ruiz
• Contact  : Emilia Moldovan, directrice de la communication
• Tél. : 01 81 69 01 52 / 07 87 78 46 92


Catégorie : Etat


Adresse du siège

6, rue du Général Audran
92400 Courbevoie France


Fiche n° 8223, créée le 13/02/2019 à 09:35 - MàJ le 02/02/2025 à 14:32

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