Utilisation de l’IA dans la recherche d’emploi : une solution envisagée par 67 % des cadres (Apec)

Les cadres n’ayant pas utilisé l’IA générative sont partagés sur ses avantages et ses inconvénients pour la recherche d’emploi

• Les cadres supposent que les outils d’IA générative peuvent leur faire gagner du temps dans leur recherche à 63 %. 43 % estiment qu’ils peuvent être bénéfiques également pour la qualité des candidatures (46 %).

• Toutefois, ils émettent en majorité des réserves quant aux risques associés à l’IA pour une recherche d’emploi : homogénéisation des candidatures et difficulté à se démarquer, crainte que les recruteurs repèrent l’utilisation de l’IA, « sur-promesse » concernant les compétences affichées. Par ailleurs, ils redoutent que cela nuise à la spontanéité des entretiens ou à la cohérence entre les entretiens et la lettre de motivation.

« L’un dans l’autre, avant utilisation, les cadres sont partagés sur les avantages qu’ils attribuent pour cet usage spécifique. Avec toutefois suffisamment d’avantages projetés pour en inciter certains à franchir le cap », indique l’Apec.

Après utilisation, les cadres témoignent de bénéfices majeurs

• Parmi les cadres ayant effectué des démarches de recherche d’emploi au cours des trois derniers mois, 15 % ont eu recours à l’IA générative.

• Ceux qui ont recours à l’IA pour candidater l’ont essentiellement utilisée pour rédiger une lettre de motivation (84 %) ou améliorer leur CV (75 %). Ils s’en servent le plus souvent pour en perfectionner le rédactionnel (style, syntaxe, vocabulaire, fluidité, correction orthographique) ou le contenu (valorisation des compétences en fonction du poste visé, esthétisme, structuration). Selon eux, ils en ont tiré des bénéfices en matière de qualité de rédaction et de facilité d’adaptation de leurs lettres de motivation et CV en fonction des postes ciblés.

• Au-delà de l’optimisation des CV et lettres de motivation, l’IA est aussi mobilisée pour préparer des entretiens d’embauche, que ce soit pour anticiper les questions des recruteurs, se préparer aux questions perçues comme sensibles (questions originales, négociation de salaire, explication de trous dans le CV, etc.), tester des pitchs de présentation, ou encore préparer des questions à poser aux recruteurs.

• De façon moins fréquente, l’IA est mobilisée par certains cadres pour optimiser la recherche d’offres d’emploi, par exemple en identifiant toutes les variantes d’un intitulé de poste, ou encore pour évaluer la compatibilité de leur profil avec une offre d’emploi donnée. Certains cadres expliquent aussi avoir recours à l’IA pour réaliser des tâches périphériques à la recherche d’emploi considérées comme particulièrement propices à l’automatisation (rédaction de mails lors des échanges avec les entreprises, synthèses d’entretiens, etc.).

• . Les avantages les plus fréquemment relevés sont :
  • Gain de temps : un bénéfice déjà projeté par les cadres avant utilisation (63 %), mais qui convainc plus encore à l’usage (94 %) ;
  • Amélioration des candidatures : les utilisateurs sont unanimes et font état d’optimisations en matière de structuration, de concision, d’esthétisme ou de modernité ;
  • Connaissance et réassurance : l’IA permet aux utilisateurs de mieux connaître le marché de l’emploi. Les utilisateurs se disent rassurés par l’accès à des points de repère (questions de recruteurs, mots-clés à utiliser dans les lettres de motivation, fourchettes de salaires) ;
  • Autonomie : les utilisateurs indiquent que la dimension conversationnelle de l’IA leur a permis d’obtenir des retours sur leurs candidatures et, par ce biais, de ne pas dépendre de tiers disponibles pour relire leurs CV ou lettres de motivation.

À l’avenir, une majorité de cadres souhaitent se saisir de l’IA pour leur recherche d’emploi, sans délaisser le savoir-faire humain

• Qu’ils aient ou non déjà utilisé l’IA pour une recherche d’emploi, la grande majorité des cadres projettent de le faire dans le futur (67 %), une intention particulièrement marquée parmi les jeunes cadres (75 %) mais également partagée par plus de la moitié des cadres âgés de 55 ans et plus.

• Dans cette optique, deux tiers d’entre eux souhaitent bénéficier d’une formation sur l’utilisation de l’IA pour la recherche d’emploi. Ce besoin s’explique notamment par le fait qu’ils ont jusqu’à présent été peu accompagnés pour s’approprier l’IA : seuls 19 % indiquent avoir bénéficié d’une formation à l’IA via leur employeur.

« Si l’intérêt de l’IA ne fait pas débat, les cadres utilisateurs considèrent toutefois qu’il s’agit avant tout d’un outil et qu’un travail de personnalisation et de réflexion personnelle reste indispensable à toute démarche de recherche d’emploi et de candidature. La présentation de leur profil et de leurs expériences professionnelles est notamment jugée trop personnelle et unique pour être intégralement confiée à des outils d’IA. »

Association pour l’emploi des cadres (Apec)

• Association pour l’emploi des cadres
• Création  : 1966
• Missions  :
- accompagner et conseiller les cadres tout au long de leur parcours professionnel ainsi que les jeunes issus de l’enseignement supérieur.
- accompagner les entreprises dans leurs recrutements et la gestion de leurs compétences internes
• Effectif  : 1 100 collaborateurs (2024)
• Président : Pierre Damiani (CFE-CGC)
• Vice-présidente : Marie-Laure Collet (Medef)
• Directeur général  : Gilles Gateau
• Directrice des ressources humaines et de la RSE : Vanessa Robert
• Contact : Mendrika Lozat, responsable relations médias
• Tél. : 06 74 94 76 24

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Fiche n° 5621, créée le 01/09/2017 à 11:27 - MàJ le 05/02/2025 à 17:19