Métiers en tension : « Une formation longue favorise la reconversion professionnelle » (Dares)

News Tank RH - Paris - Actualité n°385968 - Publié le
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« Les formations complémentaires longues augmentent les chances d’entretien de manière significative si bien que les politiques de formation sont efficaces dans les métiers en tension et ne relèvent pas d’un effet d’aubaine pour les entreprises qui proposent moins d’entretiens aux candidats non formés », d’après une étude de la Dares • Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail• Création : 1993• Missions : Éclairer le débat public en publiant des données ou des analyses… (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques • Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail• Création : 1993• Missions : Éclairer le débat public en publiant des données ou des analyses… ), publiée le 29/01/2025.

« En revanche, les formations courtes n’ont pas d’effet statistiquement significatif sur le taux de rappel », indiquent les auteurs de l’étude.

Le rapport présente les résultats d’une étude par correspondance (« testing ») visant à évaluer l’effet de la formation professionnelle sur la demande de travail des entreprises pour des candidats en reconversion professionnelle.

Ce projet a été réalisé dans le cadre du marché d’études, lancé en 2019 sous l’égide du comité scientifique d’évaluation du PIC, visant à évaluer les programmes expérimentaux mis en œuvre dans le cadre des pactes régionaux d’investissement dans les compétences.


Quelle efficacité des formations pour faciliter les reconversions professionnelles dans les métiers en tension ?

« Une formation longue favorise la reconversion professionnelle, au sens où les taux de rappel des candidats en reconversion sont proches (mais inférieurs) à ceux des candidats dont la formation initiale correspond directement au poste proposé », indique la Dares.

« En revanche, les formations courtes n’ont pas d’effet statistiquement significatif sur le taux de rappel. Si elles représentent un coût moindre pour les demandeurs d’emploi et les finances publiques en comparaison des formations longues, elles ne permettent pas à elles seules de faciliter le retour à l’emploi. »

Les résultats de cette étude sont proches pour cinq des six métiers analysés, d’après ses auteurs : le rôle de la formation est cependant moindre pour les métiers des employés de restauration, pour lesquels les taux de rappel sont peu sensibles à la formation.

Cette étude évalue l’impact de la formation professionnelle sur les chances des candidats en reconversion professionnelle d’obtenir un entretien d’embauche dans six métiers en forte tension.

Les métiers sont les suivants :
• employé de restauration,
• coiffeur,
• aide-soignant,
• boulanger,
• réparateur de carrosserie,
• installateur d’équipements sanitaires.

À travers une méthode par correspondance, elle compare les taux de rappel de candidatures fictives reflétant divers profils : candidats disposant de la formation initiale pour le métier visé, candidats en reconversion sans formation complémentaire, et candidats ayant suivi une formation courte ou longue.


« La réorientation des demandeurs d’emploi non formés vers les métiers en forte tension semble efficace »

« Le taux de rappel des candidats sans formation complémentaire est élevé pour tous les métiers considérés dans l’étude : de ce point de vue, la réorientation des demandeurs d’emploi non formés vers les métiers en forte tension semble efficace et n’est pas coûteuse », selon la Dares.

« En parallèle, les formations complémentaires longues augmentent bien les chances d’entretien de manière significative si bien que les politiques de formation sont efficaces dans ces métiers en tension et ne relèvent pas d’un effet d’aubaine pour les entreprises qui proposent moins d’entretiens aux candidats non formés. »

Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares)

• Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail
Création  : 1993
Missions  : Éclairer le débat public en publiant des données ou des analyses accessibles à toutes et tous ; Accompagner le ministère en charge du Travail et plus largement les pouvoirs publics lorsqu’une réforme se prépare
Effectif  : 170 collaborateurs
Directeur  : Michel Houdebine
Contact  : Joris Aubrespin-Marsal
Tél.  : 01 44 38 22 51


Catégorie : Etat


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Fiche n° 5511, créée le 29/08/2017 à 04:47 - MàJ le 04/02/2025 à 16:23