Secteur de l’ingénierie : 60 000 recrutements à prévoir d’ici 2030 (étude Opiiec)

News Tank RH - Paris - Actualité n°415679 - Publié le
©  Pexels
Secteur de l’ingénierie : 60 000 recrutements à prévoir d’ici 2030 - ©  Pexels

Le secteur de l’ingénierie devra recruter 60 000 salariés d’ici 2030, dont 45 000 créations nettes d’emplois, selon une étude de l’Opiiec • Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil et des métiers de l’événement• Hébergé et financé par l’Opco Atlas • Création : 1998 • Membres : Syntec et Cinov… sur les opportunités de recrutement et la gestion des trajectoires professionnelles dans l’ingénierie, publiée le 15/09/2025.

61 % des entreprises déclarent cependant rencontrer des difficultés de recrutement importantes. Le manque de profils qualifiés et opérationnels ainsi que la méconnaissance du secteur par les étudiants diplômés sont deux facteurs majeurs freinant le recrutement.

« Le principal déséquilibre est celui qui oppose la croissance rapide des besoins en emploi de l’ingénierie et la relative stagnation des promotions de jeunes diplômés ingénieurs. Leur nombre reste insuffisant (46 500 en 2023) alors que l’économie française aurait besoin de 50 000 à 60 000 nouveaux ingénieurs par an. Surtout, la croissance des effectifs dans les sociétés d’ingénierie prévue entre 2025 et 2030 (+12,5 %) est cinq fois plus rapide que celle du nombre d’étudiants inscrits en écoles d’ingénieurs (+2,3 %) », indique l’étude.

« Dans ce contexte, les entreprises n’ont d’autre choix que d’explorer d’autres viviers de recrutement. L’étude met ainsi en lumière des formations universitaires de niveau master (sciences, environnement, numérique, etc.), qui regroupent plus de 43 000 étudiants en Master 2 dans des filières compatibles avec l’ingénierie. Or, ces profils sont encore peu mobilisés et peu valorisés par les entreprises du secteur. De même, les formations Bac + 2/3 (BUT Bachelor universitaire de technologie , BTS, licences professionnelles) représentent un potentiel sous-exploité pour recruter des techniciens, alors même que ces métiers figurent parmi les plus en tension. »


Difficulté de recrutement ressentie par les entreprises enquêtées - ©  D.R.


Les métiers anticipés comme les plus en tensions d’ici 2030 :

  • Les chefs de projet ;
  • Les conducteurs de travaux ;
  • Les roboticiens et automaticiens ;
  • Les dessinateurs-projeteurs ;
  • Les architectes IoT ;
  • Les géomètres.

Part d’entreprises anticipant des difficultés de recrutement d’ici 2030 par métier - ©  D.R.


Un salarié sur cinq issu d’une reconversion professionnelle

19 % des salariés de l’ingénierie sont issus d’une reconversion. Cependant, seuls 16 % d’entre eux ont bénéficié d’une formation proposée par l’entreprise dans le cadre du recrutement.

Un salarié sur cinq issu d’une reconversion - ©  D.R.


Un impératif de diversification et d’inclusion

L’étude identifie plusieurs axes prioritaires :

  • Favoriser l’accès à l’ingénierie pour des profils Bac +2/3, via des formations en alternance ou une montée en compétences accompagnée ;
  • Recruter plus de diplômés universitaires à Bac +5, en particulier dans les disciplines scientifiques connexes (maths, physique, biologie, QHSE, numérique…) ;
  • Encourager les reconversions professionnelles, en s’appuyant sur des dispositifs adaptés, et en améliorant les parcours d’intégration dans les entreprises ;
  • Renforcer la féminisation du secteur, notamment en s’attaquant aux stéréotypes de genre dès le primaire, et en valorisant des parcours féminins dans l’ingénierie ;
  • S’ouvrir à une plus grande diversité sociale, en misant sur l’alternance et les partenariats avec des formations locales pour recruter hors des cercles traditionnels.

Des actions prioritaires

Six actions prioritaires ont été identifiées pour engager une transformation du secteur :

  • Promouvoir les métiers de l’ingénierie dès le collège, via des kits pédagogiques et des interventions inspirantes ;
  • Renforcer le recours à l’alternance à Bac +3, en structurant une offre lisible et attractive en lien avec les besoins du secteur ;
  • Outiller les entreprises, en particulier les TPE/PME, pour développer des pratiques de recrutement plus inclusives ;
  • Cibler des cursus universitaires porteurs et organiser des actions de communication dans les établissements du supérieur ;
  • Proposer une cartographie interactive des formations locales, pour aider les recruteurs à élargir leurs sources de recrutement ;
  • Lancer une étude sur l’intégration des profils en reconversion, pour structurer des parcours d’accueil sécurisants et efficaces.

L’étude s’appuie entre autres sur deux enquêtes auprès de 600 salariés et 400 entreprises de l’ingénierie, 50 entretiens avec des salariés, des employeurs et des acteurs institutionnels, ainsi que sur une analyse détaillée de l’offre de formation nationale menant aux métiers de l’ingénierie.

OPIIEC

• Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, des études et du conseil et des métiers de l’événement
Hébergé et financé par l’Opco Atlas
Création : 1998
Membres : Syntec et Cinov (fédérations patronales) FIECI-CFE-CGC, F3C-CFDT, CGT (organisations de salariés), MEDIA+, CFTC et FEC-FO (sociétés d’études).
Membres de la commission paritaire :
- Joël Giorgi (CGT) - Président
- Thomas Clochon (Fédération Syntec) - Vice-Président
- Jean-Guy Duba (MEDIA+ CFTC) - Trésorier Adjoint
- Sylvain Julhes (Fédération Syntec) - Membre titulaire
- Michel Martinez (FEC-FO) - Membre titulaire
- Gérard Pinot (Fédération Cinov) - Délégué aux Études et à la Recherche
- Pascal Pradot (CFDT) - Membre titulaire
- Isabelle Richard (Fédération Syntec) - Membre Titulaire
- Abdoulaye Sy (Fédération Cinov) - Trésorier
Contact  : Adeline Simon
Tél.  : 06 45 01 12 96


Catégorie : Associations / Fondations
Maison mère : Atlas



Fiche n° 11710, créée le 18/02/2021 à 05:50 - MàJ le 14/10/2025 à 14:20

©  Pexels
Secteur de l’ingénierie : 60 000 recrutements à prévoir d’ici 2030 - ©  Pexels