« IA : les équipes doivent apprendre à s’adapter en permanence » (Kristine Naltchadjian, Coursera)

« La position de la France est plutôt bonne dans l’AI Maturity Index » (Kristine Naltchadjian, Coursera)

Place de l’IA chez Coursera

« Lors d’un recrutement, un candidat ne dispose pas toujours de compétences techniques et ce n’est pas forcément important. Dans un monde qui évolue très vite comme la tech, c’est bien de maîtriser l’IA, mais il ne faut pas négliger les soft skills sur lesquelles les recruteurs peuvent s’appuyer. Chez Coursera, nous fonctionnons davantage de cette manière : nous recrutons d’abord une personnalité avec des soft skills. Les hard skills, on peut les apprendre ultérieurement.

Chez Coursera, nous considérons l’IA comme un partenaire de tous les jours. Nous avons mis en place un chatbot qui sert de coach. Il sert à guider les apprenants dans les cours suivis et de chercher d’autres cours susceptibles d’être intéressants pour eux sur la plateforme.

La formation à l’IA doit être réalisée en fonction des métiers. En tant que manager L&D Learning & Development ou HR, il est nécessaire d’anticiper les phases d’upskilling et de reskilling pour des collaborateurs loyaux en entreprise dans un monde où les technologies changent rapidement. Ce qu’il faut apprendre aux équipes, c’est l’adaptabilité, c’est-à-dire la capacité de désapprendre et de réapprendre constamment. »

AI Maturity Index : la place de la France

« En 2025, la 7^e du Global Skills Report de Coursera est sortie. Il ressort de cette étude, basée sur les données de 170 millions d’apprenants localisés dans 109 pays qui utilisent notre plateforme, une hausse de 195 % d’inscriptions pour suivre nos formations relatives à l’IA générative Generative AI en anglais : branche de l’IA qui vise à créer des modèles capables de générer du contenu original (texte, image, vidéo, musique…). ou de l’IA. La demande reste importante, même si, pour 2024, on avait enregistré une hausse de 700 %.

Cette année, nous avons introduit un AI Maturity Index pour évaluer les degrés d’adoption de l’IA sur 109 pays. Voici quelques indicateurs :

• Singapour en première position en matière d’apprentissage de l’IA,
• Trois pays européens dans le top 5 : Danemark (n° 2), Suisse (n° 3) et Finlande (n° 5),
• Les États-Unis en quatrième position,
• Le Royaume-Uni en 13^e position,
• la France à la 23^e place.

La position de la France est plutôt bonne dans l’AI Maturity Index, même si d’autres pays sont plus volontaristes dans l’adoption de l’IA et se posent moins de questions. On le voit en France : il existe encore une certaine réticence à se tourner vers l’IA. Il ne faut plus attendre et plonger dedans. »

Kristine Naltchadjian, directrice Europe du Sud et de l’Est et Asie Centrale de Coursera

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Recrutement avec l’appui de l’IA : « Il est important de conserver l’esprit critique » (Carole Vendé, Edflex)

IA vs humain : points forts

« Il n’y a plus de débat sur la différence entre hard skills et soft skills dans un process de recrutement. Quelles que soient les compétences initiales, une personne recrutée devient un collègue parmi d’autres.

• En préparant ce webinaire sur le thème “Comment développer les compétences ? Qui survivront à l’IA ?”, nous nous sommes posé une première question : doit-on vraiment confronter l’IA et l’humain ?
• Nous avons donc cherché les qualités distinctives de l’un et de l’autre. L’IA est devenue presque un collègue de travail.
• Comme dans les relations professionnelles, le travail collaboratif, les échanges au sein des équipes ou entre équipes, vous vous appuierez sur les forces des uns et des autres pour faire avancer les projets et trouver des solutions. Nous avons répertorié dans ce slide les forces de l’humain et de l’IA :

• Avec sa vitesse d’exécution et sa capacité de traitement rapide des données, l’avantage tourne en faveur de l’IA.
• L’IA permet aussi d’analyser les éléments de manière factuelle, même s’il faut rester prudent sur des potentiels travers.
• Elle excelle sur l’automatisation des tâches.
• Du côté humain, c’est l’intelligence relationnelle qui prime avec nos personnalités. C’est un élément clé qui permet d’apporter de la nuance, de l’émotion et de la compréhension. Cette subjectivité apporte une certaine coloration avec un certain jugement et une éthique, tout en cherchant à éviter les biais.

La vraie question est de savoir comment tirer profit du meilleur de chacun. Dans ce cas, il ne faut pas opposer compétences humaines et l’IA mais plutôt chercher à combiner les deux dans le travail. »

Collaboration IA - humain

• « Pour illustrer ce propos dans la fonction RH, prenons l’exemple du recrutement. Chez Edflex, nous exploitons l’IA.
• Nous demandons l’accord des candidats pour enregistrer les entretiens.
• Nous utilisons l’IA pour réaliser les comptes-rendus à partir d’une trame préétablie qui va faciliter le travail d’analyse des managers.
• Il est important de conserver l’esprit critique dans le processus de recrutement avec l’appui de l’IA. Sous le prisme humain, c’est au responsable du recrutement de garder la main sur la décision finale en prenant en compte des critères plus subjectifs comme les valeurs de l’entreprise. L’IA n’a pas encore vraiment cette finesse d’analyse.
• L’objectif est de se montrer le plus efficace possible avec les deux en gagnant du temps pour une aide à la prise de la bonne décision. »
  
  Carole Vendé, VP People & Impact d’Edflex

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