Emploi : 1,9 million de postes créés entre 2012 et 2022 par les microentreprises, PME et ETI (Insee)
« 1,9 million d’emplois salariés ont été créés dans les établissements des microentreprises, PME (petites et moyennes entreprises) et ETI (entreprises de taille intermédiaire) entre 2012 et 2022 », selon l’étude « Insee
• Direction générale du ministère de l’Économie et des Finances implantée dans l’ensemble du territoire français
• Création : loi de finances du 27/04/1946
• Mission : chargé de la production, de…
Focus n° 362 » publiée le 24/09/2025.
D’après l’Insee :
• Malgré la suppression de 173 000 emplois sur la même période, les effectifs salariés augmentent dans les grandes entreprises.
• En 2022, les entreprises marchandes non agricoles employaient 16,8 millions de salariés en France, répartis dans 1,7 million d’établissements employeurs.
L’étude est basée sur les données de démographie des établissements de 2012 à 2022, enrichies de données sur l’emploi issues des sources Clap (de 2012 à 2015), Flores (à partir de 2016) et des informations sur le contour des entreprises issues de la source Lifi (liaisons financières) pour calculer les catégories d’entreprises.
16,8 millions de salariés dans 1,7 million d’établissements employeurs
Les 5,2 millions d’entreprises des secteurs marchands hors agriculture présentes en France employaient 16,8 millions de salariés à travers 1,7 million d’établissements employeurs en 2022, indique l’Insee.
On comptait en France en 2022 :
- 350 GE employant 4,6 millions de salariés en 2022 ;
- 7 000 ETI employant 4,2 millions de salariés ;
- 180 000 PME employant 5 millions de salariés ;
- 5 millions de microentreprises employant 3,1 millions de salariés.
173 000 emplois supprimés en dix ans dans les grandes entreprises
Les microentreprises, les PME et les ETI ont créé dans leurs établissements :
- 870 000 emplois pour les microentreprises ;
- 654 800 emplois pour les PME ;
- 346 300 emplois salariés pour les ETI.
Les grandes entreprises en ont à l’inverse supprimé 173 400.
Les microentreprises et les ETI ont créé des emplois à la fois au sein des établissements pérennes et via la création de nouveaux établissements.
Les PME créent surtout des emplois dans les établissements pérennes. Pour les grandes entreprises, la suppression nette d’emplois provient des établissements existants (y compris fusions-acquisitions et rachats), alors que la création d’établissements fait plus que compenser la perte d’emploi due aux établissements disparus.
Sur cette décennie, trois périodes se distinguent par leurs dynamiques spécifiques.
- « En 2013 et 2014, les effets de la crise économique de 2009 se sont prolongés : 110 900 emplois ont été supprimés au total, principalement dans les grandes entreprises (-94 800) ;
- De 2015 à 2019 : 867 100 emplois ont été créés, dont 345 300 dans les microentreprises, 337 900 dans les PME, et 205 700 dans les ETI. »
Malgré une interruption brutale pendant la crise sanitaire, 941 500 emplois ont été créés depuis 2020 :
- le rythme des créations s’accélère surtout dans les établissements des microentreprises (+ 525 200), des PME (+ 330 500), et dans une moindre mesure dans ceux des ETI (+ 142 600), alors que les établissements des grandes entreprises suppriment à nouveau des emplois (-56 800).
Des créations d’emplois dans quatre zones d’emploi sur cinq
Des emplois ont été créés dans quatre zones d’emploi sur cinq entre 2012 et 2022. Sur l’ensemble des 20 plus grandes zones d’emploi, toutes les catégories d’entreprises participent aux créations :
- + 458 200 dans les microentreprises ;
- + 384 900 dans les PME ;
- + 232 000 dans les ETI ;
- + 6 000 dans les grandes entreprises.
Parmi ces 20 plus grandes zones d’emplois, l’emploi salarié stagne uniquement à Versailles Saint-Quentin. Plus de la moitié du total des créations d’emploi est concentrée sur 10 zones d’emploi (Paris, Lyon, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Lille, Montpellier, Rennes, Aix-en-Provence, Marseille) avec 918 200 emplois créés entre 2012 et 2022, alors qu’elles ne regroupent qu’un tiers des salariés en fin de période.
Dans chacune de ces zones, l’essentiel des créations provient des microentreprises (+ 358 300), des PME (+ 320 200) et des ETI (+ 208 100). Les évolutions sont plus contrastées dans les grandes entreprises (+ 31 600 au total), avec des suppressions d’emplois dans trois de ces 10 zones d’emploi.
Créations et suppressions d’emplois salariés dans les grandes entreprises par zone d’emploi entre 2012 et 2022
Les pertes d’emplois se font surtout en dehors des grands pôles urbains. Dans les zones d’emploi où les effectifs sont en baisse, ce sont les grandes entreprises qui contribuent le plus aux suppressions d’emplois, suivies par les ETI. L’emploi dans les PME y est stable, alors que les microentreprises compensent une partie des pertes en créant des emplois salariés.
Les grandes entreprises gagnent des salariés via le rachat d’établissements d’entreprises plus petites
Pour chaque catégorie d’entreprises, la variation de l’emploi salarié se décompose en deux effets : l’effet des créations ou suppressions d’emplois salariés et celui des changements de catégorie d’entreprises.
Les changements de catégorie d’entreprises ont permis aux grandes entreprises de gagner 314 300 salariés entre 2012 et 2022 (malgré une suppression nette de 173 400 emplois). Des flux élevés sont en effet observés des ETI vers les grandes entreprises (+ 483 200 emplois). Certaines ETI franchissent le seuil de 5 000 salariés et entrent dans la catégorie des grandes entreprises.
De nombreuses ETI (et dans une moindre mesure des PME) sont rachetées par des grandes entreprises et deviennent alors rattachées à cette catégorie. Le développement des grandes entreprises se réalise souvent ainsi, par de la croissance externe, à travers des rachats ou des fusions-acquisitions.
Si elles perdent des emplois au profit des grandes entreprises, la croissance des ETI est néanmoins alimentée par les catégories d’entreprises inférieures, en particulier par les PME (+ 804 700 emplois).
- Au sein des ETI, 346 300 emplois ont été créés (elles ont gagné 682 800 emplois au total entre 2012 et 2022).
- Les PME perdent des emplois au profit des ETI, mais en ont gagné 689 400 par le jeu des changements de catégorie avec les microentreprises. Elles ont en définitive gagné 505 300 emplois entre 2012 et 2022.
Le nombre de salariés dans les microentreprises augmente peu sur dix ans, alors même qu’elles ont créé beaucoup d’emplois. Les 870 000 créations nettes d’emplois sont en effet compensées par la baisse de 700 300 emplois due aux changements de catégorie.
Les microentreprises perdent surtout des emplois au profit des PME. Les échanges avec les ETI et les grandes entreprises sont quant à eux marginaux.
Insee
• Direction générale du ministère de l’Économie et des Finances implantée dans l’ensemble du territoire français
• Création : loi de finances du 27/04/1946
• Mission : chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles en France : comptabilité nationale annuelle et trimestrielle, évaluation de la démographie nationale, du taux de chômage, etc.
• Les moyens de l’Insee sont répartis entre la direction générale, située à Paris et dans le Centre statistique de Metz, les directions régionales, les centres et services nationaux informatiques. En Outre-mer, les directions régionales prennent la forme de directions interrégionales secondées par des services régionaux.
• Effectif : 5 028 agents
• Budget 2023 : 454,8 M€
• Directeur général : Fabrice Lenglart
• Contact : Marie-Paule Llati-Schuhl
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Catégorie : Etudes / Conseils
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Fiche n° 6039, créée le 14/11/2017 à 09:35 - MàJ le 23/09/2025 à 16:14