Staffing en cabinet conseil : « Le métier va vraiment changer » selon 65 % des dirigeants (Napta)

Les enjeux des dirigeants des cabinets conseil

Conjoncture

À la question « Quel est le principal impact de la conjoncture actuelle économique ? », les dirigeants de cabinet de conseil interrogés répondent :

• à 39 %, « des difficultés à recruter » ;
• à 39 %, « une augmentation de l’offre concurrentielle » ;
• à 33 % « une exigence accrue des clients ».

« Les entreprises clientes demandent, de plus en plus, à voir les consultants avant de démarrer les missions pour savoir s’il s’agit des bonnes personnes et des bons profils. Elles demandent des ROI de plus en plus rapides pour justifier, auprès de leur management, la pertinence du recours à un cabinet conseil extérieur », indique Arnaud Caldichoury.

56 % des dirigeants affirment que leurs besoins en recrutement ont évolué en faveur de profils « plus seniors » (67 %) et « plus spécialistes » (33 %).

• « Les profils dans les ESN disposant d’une certaine expérience dans l’IA sont davantage recherchés par les clients. Il n’est pas possible, pour un cabinet conseil, de mettre en avant un junior pour ce type de mission. Il se retrouve pris en tenaille : le salaire de l’expert est plus élevé et cela coûte plus cher pour le client au final ;
• La seule façon de s’en sortir vers le haut est de former rapidement des conseillers juniors sur des sujets pointus (l’IA dans le secteur automobile par exemple), afin de les faire monter en compétences et proposer ces profils aux clients », indique Arnaud Caldichoury.

Concurrence, compétences et recrutement

À la question posée « Quels sont les trois plus grands challenges que doit relever votre entreprise ? », les dirigeants répondent :

• à 61 %, « la différenciation par rapport aux concurrents » ;
• à 39 %, « la montée en compétence des équipes » ;
• à 36 %, « le recrutement ».

65 % des dirigeants estiment que « le métier va radicalement changer » en raison :

• de l’IA qui va changer le quotidien (65 %) ;
• de l’évolution des besoins clients (53 %) ;
• de l’apparition de nouvelles exigences collaborateurs (39 %).

Attentes et rôle des consultants

Un besoin d’éthique

« Dans l’étude, 55 % des consultants se disent prêts à refuser une mission si elle n’est pas en accord avec leur éthique », indique Camille Richard.

Impact de l’IA

• « Il y a un impact de l’IA générative Generative AI en anglais : branche de l’IA qui vise à créer des modèles capables de générer du contenu original (texte, image, vidéo, musique…).  sur les missions des jeunes diplômés dans les cabinets d’expertise. Elle concernera la rédaction et l’analyse de contenus.
• Certaines tâches seront concernées, mais le ‘consultant augmenté par l’IA’ pourra se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée, comme la réalisation de business plans ou la création de concepts produit », indique Camille Richard.

« Le rôle du consultant est d’être en proximité du client et de créer une vraie relation. L’IA ne peut pas le faire à sa place », déclare Arnaud Caldichoury.

Essor du freelancing Activité de travail indépendant

• « Le recrutement des profils seniors est plus compliqué, ce qui implique la tentation de débaucher chez les concurrents ou de piocher dans le vivier de freelances pour le staffing Attribution d’allocations RH pour monter des équipes de missions ;
• Néanmoins, au bout de quelques années, nous voyons souvent un retour, dans une structure, de ces profils d’indépendants qui ont envie de travailler dans un collectif », indique indique Arnaud Caldichoury.