Apprentissage : cinq recommandations de la Fnep dont « la liberté d’enregistrement de titres au RNCP »

News Tank RH - Paris - Actualité n°322312 - Publié le 18/04/2024 à 18:51
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Cinq recommandations à l’attention du Gouvernement concernant l’apprentissage sont publiées par la Fnep (Fédération nationale de l’enseignement privé • Née de la fusion de la FEP (Fédération de l’Enseignement Privé) et de la FNEPL (Fédération Nationale de l’Enseignement Privé Laïque). La Fédération est administrée par un conseil d’administration… ) le 17/04/2024, dont « le maintien de la liberté d’enregistrement de titres au RNCP afin de garantir une adéquation de l’offre de formation disponible avec les besoins des entreprises et du marché du travail ».

« Le choix qui consisterait à vouloir réduire la diversité des formations déposées et enregistrées serait non seulement un frein au développement de l’apprentissage, mais aurait également des conséquences importantes en matière économique », selon la Fnep, dans un contexte de réflexion autour de la régulation du supérieur privé.

Elle préconise aussi de « faire participer les principaux acteurs de l’alternance dans les processus nationaux de concertation et de prise de décision relatifs à l’apprentissage », et de « maintenir les niveaux de prise en charge et garantir l’équité des coûts de contrats entre CFA publics et CFA privés ».

Plus globalement, la Fnep veut « rappeler l’importance de l’apprentissage et la nécessité de s’engager pour atteindre les objectifs fixés », et ce alors que le Gouvernement, qui cherche à réduire les dépenses de l’État, étudie la possibilité de réduire les aides à l’embauche d’apprentis. La suppression au 01/05/2024 de l’aide pour les nouveaux contrats de professionnalisation a déjà été actée.

« Aujourd’hui, malgré le contexte économique défavorable, il nous semble essentiel que le Gouvernement s’engage pour maintenir l’objectif d’un million de contrats par an en 2027 » indique Patrick Roux, président de la Fnep. La fédération pointe le « succès indéniable » de l’apprentissage, notamment depuis la réforme de 2018, et les « mesures de soutien déployées ».


Les autres recommandations de la Fnep 

  • « Pérenniser des mesures telles que “1 jeune, 1 solution” que ce soit pour l’enseignement privé ou public.
  • Valoriser le lien entre l’apprenti et l’entreprise : la Fnep reconnaît l’importance de ce lien dans le cadre de l’enseignement supérieur professionnalisant. Cela implique de développer des programmes de formation qui intègrent des périodes de stage en entreprise dès les premières années d’études, permettant ainsi aux apprentis de développer des compétences pratiques en adéquation avec les besoins du marché du travail.
  • Les NPEC (niveaux de prise en charge) sont essentiels pour assurer la viabilité financière des CFA. Il est donc crucial de maintenir ces niveaux de financement ou de garantir une répartition équitable des coûts de formation entre les CFA publics et privés (sur la base d’une méthode de détermination des NPEC conçue en concertation avec l’ensemble des acteurs), afin de garantir l’accessibilité et la qualité de l’apprentissage pour tous les jeunes. »

L’apprentissage, « un pilier essentiel de la formation professionnelle »

Selon la fédération, l’apprentissage est aujourd’hui « un pilier essentiel de la formation professionnelle ». « En dehors des avantages professionnels, l’apprentissage revêt également une importance sociale significative, en ouvrant l’accès à un éventail plus large de formations de qualité », indique Patrick Roux.

« En investissant dans le développement et le soutien de l’apprentissage, l’État favorise l’émergence d’une dynamique positive, portée par les jeunes et les entreprises, ce qui contribue à la croissance économique et à l’innovation en France. La formation des jeunes, plus qu’une dépense, est bien un investissement sur l’avenir. ».

Rôle de l’enseignement privé dans l’apprentissage selon la Fnep

Selon la fédération, « la branche de l’enseignement privé indépendante contribue activement à l’accueil d’apprentis dans leurs établissements, et représente donc un des acteurs majeurs du développement de l’apprentissage voulu par les pouvoirs publics ».

« En 2023, ce sont plusieurs centaines de milliers d’apprentis qui provenaient d’établissements privés. Cette prépondérance peut s’expliquer par plusieurs facteurs, notamment la diversité des formations proposées, l’adaptabilité aux besoins des entreprises et la capacité à offrir des parcours personnalisés aux apprentis. »

« L’atteinte de l’objectif ambitieux d’un million d’apprentis en 2027 nécessitera inévitablement une collaboration étroite avec les établissements d’enseignement privés », déclare Patrick Roux.

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