« Renforcer l’accompagnement auprès des CFA/OFA pour améliorer la qualité des parcours » (N. Rivier)
Nicolas Rivier
Directeur du développement @ Atlas
, Directeur de Développement au sein de la direction d’Atlas, présente les perspectives de l’OPCO pour l’année 2024 et examine les tendances observées en 2023 en matière d’apprentissage et de contrats de professionnalisation.
Quelles sont les priorités d’Atlas pour 2024 ?
Pour 2024, nous poursuivons trois objectifs prioritaires :
- Faciliter le recours à l’alternance, notamment pour les TPE/PME qui peuvent rencontrer des difficultés dans leur processus de recrutement. Pour cela, nous travaillons aussi à compléter l’offre de services que nous leur proposons. À compter de mars 2024, nous déploierons un nouveau service annoncesAtlas visant à faciliter le recrutement d’alternants.
- Simplifier et fluidifier le traitement des contrats, notamment par l’élargissement du recours à l’automatisation.
À ce jour, 40 % des contrats sont déposés et engagés financièrement, sans nécessiter l’intervention d’un gestionnaire. Grâce à cette dématérialisation, les délais de traitement sont considérablement réduits et les entreprises obtiennent une réponse rapide à leur demande de prise en charge.
Pour 2024, nous prévoyons de travailler sur tous les événements de la vie d’un contrat (les avenants, les ruptures et les clôtures), afin d’améliorer la fluidité des procédures administratives.
- Améliorer la qualité des parcours, notamment par le renforcement de notre accompagnement auprès des CFA et des OFA. Pour cela, nous avons relancé notre appel à projets en faveur de l’investissement pédagogique et faisons la promotion des expérimentations régionales. Plus largement, nous prolongeons l’action de nos développeurs au quotidien auprès des CFA et des partenaires de l’alternance et prévoyons de l’appuyer sur de nouveaux partenariats.
Prévoyez-vous de renforcer votre partenariat avec les CFA ?
Nous poursuivrons et amplifierons encore cette année le partenariat existant entre les CFA et l’OPCO Atlas. Nous réunirons l’ensemble des acteurs de l’apprentissage, lors de l’Atlas de l’alternance, notre Conférence nationale, qui se tiendra le 28 mars prochain. Cette dernière sera centrée sur les enjeux liés à l’alternance.
Avez-vous déjà quelques éléments de bilan de l’alternance en 2023 dans le périmètre d’Atlas ?
En 2023, même si les données sont encore à consolider, on peut déjà observer un volume de contrats en alternance enregistrés comparable à celui de l’année précédente. Toutefois, quelques évolutions doivent être notées.
Le nombre de contrats de professionnalisation est inférieur à celui de 2022, revenant ainsi à une tendance baissière observée depuis plusieurs années, tandis que celui de l’apprentissage se maintient.
Avez-vous identifié quelques tendances ?
Les entreprises de moins de 11 salariés, qui avaient été assez proactives l’année précédente, ont signé moins de contrats d’alternance en 2023. Cette baisse s’explique par le fait que ces contrats durent en moyenne 18 mois dans les divers secteurs d’activité des différentes branches professionnelles d’Atlas. Or, ces petites entreprises n’ont pas la capacité de recruter un deuxième alternant.
Outre cette stabilisation quantitative, on observe que les types de formation et le niveau de formation demeurent stables. Ainsi, 50 % des formations dispensées sont des certifications professionnelles délivrées par l’enseignement supérieur après cinq années d’études secondaires.
Même si nous n’avons pas encore finalisé nos analyses des typologies de formation, nous restons dans la continuité de l’année précédente. Par exemple, la branche de l’Expertise-comptable, du Commissariat aux comptes et de l’Audit, qui est la 2e branche d’Atlas en termes de nombre de contrats d’alternance, confirme son dynamisme en 2023.
Quel est aujourd’hui l’impact de l’apprentissage pour les branches d’Atlas ?
Les chiffres annuels de l’apprentissage au sein de nos différentes branches sont essentiels pour mesurer cet impact. Ils nous permettent également de prendre des mesures préventives contre les ruptures de contrat. L’apprentissage favorise une meilleure insertion professionnelle chez les jeunes ; leur taux d’insertion professionnelle à six mois se situe à 86 %, tandis qu’il s’élève à 89 % au bout de 24 mois après la fin de leur formation.
L’alternance constitue également un levier important pour favoriser l’égalité des chances pour les jeunes des quartiers populaires. En 2022, 21 % des apprentis dans le champ d’Atlas étaient issus des Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), un chiffre en progression. Atlas continuera à réaliser ces enquêtes pour suivre l’évolution de ces impacts sur ses différentes branches.
Nicolas Rivier
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Fiche n° 25442, créée le 06/09/2017 à 10:02 - MàJ le 27/02/2024 à 15:04