Syntec Conseil : « Il faut sans cesse actualiser ses compétences pour être à niveau » (O. Marchal)
« Les entreprises sont conscientes que l’enjeu de fidélisation et d’attractivité réside aussi dans les formations proposées. C’est d’ailleurs essentiel puisque les jeunes diplômés qui sortent d’école connaissent un vrai décalage entre le savoir dispensé et le savoir requis dans les entreprises. L’accélération des avancées technologiques, notamment avec l’intelligence artificielle, suppose désormais d’actualiser très régulièrement ses compétences pour être à niveau », déclare Olivier Marchal
Partner & Chairman France @ Bain & Company
, administrateur de Syntec Conseil
• Syndicat professionnel représentatif des sociétés de conseil en France (20 Md€ de CA). Membre de la Fédération Syntec, elle-même membre du Medef• Création : 2019• Mission : Faire la promotion et…
et président de Bain & Company en France à News Tank le 20/11/2023.
« Les entreprises françaises n’ont pas attendu que la RSE ou les ESG deviennent cruciaux pour les collaborateurs afin d’accélérer leur transition. Une série de facteurs les ont poussées à réagir, notamment les marchés financiers, qui mettent de plus en plus de pression pour que les entreprises atteignent leurs objectifs environnementaux. Les clients et les consommateurs continuent eux aussi de jouer un rôle-clé. »
Olivier Marchal, répond aux questions de News Tank
Le baromètre 2023 montre que malgré des perspectives économiques assombries, le recrutement, le sourcing et la fidélisation des candidats demeurent des priorités pour les dirigeants. Comment l’expliquez-vous ?
le décalage entre les besoins en recrutement et la capacité de travail disponible demeurent très élevé »« C’est une surprise. Depuis plusieurs mois, la conjoncture économique est assez incertaine. De fait, nous nous attendions à ce que les indicateurs soient moins élevés. Toutefois, le décalage entre les besoins en recrutement et la capacité de travail disponible demeurent très élevé. Donc à l’instant T, nous constatons que la courbe augmente. Nous verrons comment cette dernière évolue avec le chômage. Cette déconnexion apparente entre la conjoncture immédiate et l’investissement humain dans la compétence ne me semble ainsi pas durable.
Chez Bain & Cie en France, nous travaillons davantage à maintenir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, l’une des préoccupations majeures des jeunes diplômés, avec le salaire. Le salaire, l’environnement de travail avec la possibilité de faire du télétravail ainsi que cet équilibre vie personnelle-vie professionnelle sont les critères décisifs pour les candidats. Tout ceci s’est accéléré depuis la crise sanitaire. Par ailleurs, la recherche du sens du travail est devenue essentielle. C’est une évolution que nous constatons depuis trois ans. »
Pour vous, les entreprises intègrent-elles suffisamment les enjeux de formation, de construction des parcours de formation en interne dans leurs stratégies ?
« Les entreprises sont conscientes que l’enjeu de fidélisation et d’attractivité réside aussi dans les formations proposées. C’est d’ailleurs essentiel puisque les jeunes diplômés qui sortent d’école connaissent un vrai décalage entre le savoir dispensé et le savoir requis dans les entreprises. L’accélération des avancées technologiques, notamment avec l’intelligence artificielle, suppose désormais d’actualiser très régulièrement ses compétences pour être à niveau. »
Les stratégies RSE ou ESG deviennent des éléments majeurs pour les candidats dans le choix d’un employeur. S’agit-il d’une spécificité française ?
« La France est loin d’être un cas particulier. Chez nos voisins européens, la RSE fait aussi partie des prioritésde l’entreprise. D’ailleurs, si l’on compare la situation au niveau mondial, l’Europe est bien plus avancée que les États-Unis, ou encore l’Asie.
Les entreprises françaises n’ont pas attendu que la RSE ou les ESG deviennent cruciaux pour les collaborateurs afin d’accélérer leur transition. Une série de facteurs les ont poussées à réagir, notamment les marchés financiers, qui mettent de plus en plus de pression pour que les entreprises atteignent leurs objectifs environnementaux. Les clients et les consommateurs continuent eux aussi de jouer un rôle-clé.
Chez Bain & Cie, nous connaissons une accélération depuis quatre ans. Nous travaillions déjà sur ces enjeux pour nos clients de façon pro-bono. Chez Bain & Cie, la practice que nous avons mise en place en 2020 est celle qui se développe le plus dans tous les secteurs d’activité pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. »
Qu’en est-il du pacte social et notamment du partage de la valeur ? Est-ce un critère différenciant pour les candidats ?
le partage de la valeur n’est pas la préoccupation principale des juniors »« À mon sens, le partage de la valeur n’est pas la préoccupation principale des juniors qui regardent davantage le niveau de diversité et d’inclusion sociale au sein de l’entreprise tant dans les recrutements que dans les promotions internes. »
Quels changements observez-vous entre l’édition 2022 et l’édition 2023 du baromètre publié par Syntec Conseil ?
« Le changement le plus important et le plus structurel concerne les ESG et la RSE. Cette accélération notable a des conséquences sur l’attractivité et la compétitivité française. L’empreinte carbone, sociale et sociétale sont devenus des critères de choix pour les entreprises dans leur implantation. »
Olivier Marchal
Partner & Chairman France @ Bain & Company
Parcours
Partner & Chairman France
Credit/Financial Analyst - Loan Officer
Chief Financial Officer
Fiche n° 50353, créée le 21/11/2023 à 15:31 - MàJ le 21/11/2023 à 16:04
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Syntec Conseil
• Syndicat professionnel représentatif des sociétés de conseil en France (20 Md€ de CA). Membre de la Fédération Syntec, elle-même membre du Medef
• Création : 2019
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Fiche n° 8488, créée le 04/04/2019 à 03:37 - MàJ le 28/11/2024 à 12:45