Emploi dans le numérique  : les 12 propositions de l’Institut Montaigne pour résoudre la pénurie

News Tank RH - Paris - Actualité n°289544 - Publié le 23/05/2023 à 14:53
©  John Schnobrich
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• Attirer rapidement et massivement les talents cachés », notamment féminins, vers les parcours de formation et de reconversion aux métiers du numérique via une campagne de communication nationale ;
• Créer un guichet unique au sein de Pôle emploi permettant d’accueillir les entreprises et structures volontaires. ;
• Simplifier le recours à deux dispositifs clés permettant de renforcer l’appariement entre les compétences des candidats et les besoins des entreprises : la POEI, POEC, AFPR et la VAE ;
• Réduire les délais d’accréditation des formations aux métiers en tension au RNCP via une modification de la loi encadrant France compétences ;
• Élaborer une gestion stratégique des emplois et des compétences  sur une base annuelle, afin d’identifier les tensions présentes et à venir et d’ajuster l’appareil de formation, en priorité dans les métiers du numérique ;

Telles sont quelques unes des propositions pour résoudre la pénurie sur le marché de l’emploi dans le numérique, indiquées dans une note de l’Institut Montaigne • Think tank• Création : 2000• Mission : proposer des études et des débats sur les politiques publiques au service de l’intérêt général• Président d’honneur : Claude Bébéar• Président : Henri de… , rendue publique, le 23/05/2023.

Il faudra former 845 000 personnes entre 2023 et 2030 afin de pourvoir les 1,6 million d’emplois estimés dans le secteur : développement, IA Intelligence artificielle , data, infrastructures, cloud, réseaux, data centers, maintenance, support, création, management, marketing, commerce, conseil.


Le chiffrage sur les efforts à mener pour résoudre la pénurie dans le numérique

Près de 10 % des 945 000 emplois disponibles dans les métiers du numérique en 2022 (environ 85 000) n’étaient pas pourvus. Parmi eux, certains métiers atteignent des niveaux de tension inédits : dans le domaine de la cybersécurité, seules 25 % des offres d’emploi ont été pourvues en 2021.

845 000 nouvelles personnes à former entre 2023 et 2030 »

Ce qui n’est aujourd’hui qu’un frein au développement de nos entreprises et de nos administrations publiques sera demain un problème structurel puisqu’à horizon 2030, ce marché devrait représenter plus de 1 600 000 emplois, soit quelques 845 000 nouvelles personnes à former entre 2023 et 2030. Rapporté à la demande annuelle, cela représente au moins 130 000 nouveaux talents supplémentaires à former en 2030. Or en 2022, 70 000 nouvelles personnes (40 000 issues de formation initiale et 30 000 en reconversion professionnelle) ont rejoint les métiers du numérique. L’offre de formation est donc largement sous-taillée aux besoins et doit ainsi doubler à horizon 2030.

L’Institut Montaigne estime qu’il faudra former 478 000 personnes sur l’ensemble du quinquennat, soit 20 % de plus que l’objectif de 400 000 affiché lors de la campagne de 2022 d’Emmanuel Macron (réitéré dans les objectifs du quinquennat 2022-2027). Pour répondre à cette demande urgente, il est indispensable dans un premier temps d’activer le potentiel existant de nos “talents cachés” du numérique. Il faudrait ainsi doubler le vivier de personnes en reconversion professionnelle qui rejoignent les métiers du numérique, à horizon 2030, pour passer de 30 000 à 55 000 personnes.

« Il faut aussi progressivement augmenter le nombre de diplômés du numérique entrant chaque année sur le marché du travail et passer de 40 000 à 75 000 étudiants formés, à horizon 2030. Les métiers cœur du numérique restent toutefois très concentrés en Île-de-France sur le plan géographique avec 50 % des emplois numériques », indique la note.

Les 12 propositions de l’Institut Montaigne

  • Proposition 1 : Attirer rapidement et massivement les « talents cachés », notamment féminins, vers les parcours de formation et de reconversion aux métiers du numérique via une campagne de communication nationale.

Collège et lycée

  • Proposition 2 : Construire d’ici à la rentrée scolaire 2026 un réel parcours de formation au numérique à partir de la classe de 5ème.
  • Proposition 3 : Pour accroître le nombre d’élèves en lycée général choisissant de suivre l’enseignement de spécialité “Numérique et sciences informatiques", proposer cet enseignement dans tous les lycées généraux à partir de la rentrée 2025.
  • Proposition 4 : Accélérer l’enseignement du numérique dans les filières professionnelles en multipliant le nombre de classes P-TECH par cinq d’ici à la fin du quinquennat.

Enseignement supérieur

  • Proposition 5 : Dédier au moins 50 à 60 heures de formation de tous les parcours de premier cycle de l’enseignement supérieur à une formation accréditée au numérique et intégrer ce critère dans les évaluations du Hcéres , au même titre que le développement durable.
  • Proposition 6 : Développer, via l’appel à manifestation d’intérêt “Compétences et Métiers d’Avenir”, davantage de parcours hybrides, mêlant l’enseignement de compétences numériques et non-numériques.

Formation professionnelle

  • Proposition 7 : Assurer le passage à l’échelle d’initiatives éprouvées comme Invest in Digital People pour accélérer les reconversions réussies vers le numérique. Pour cela, créer un guichet unique au sein de Pôle emploi permettant d’accueillir les entreprises et structures volontaires.
  • Proposition 8 : Simplifier le recours à deux dispositifs clés permettant de renforcer l’appariement entre les compétences des candidats et les besoins des entreprises : la préparation opérationnelle à l’emploi dans le secteur du numérique (POEI, POEC, AFPR) et la VAE.
  • Proposition 9 : Réduire les délais d’accréditation des formations aux métiers en tension au RNCP, via une modification de la loi encadrant France compétences.
  • Proposition 10 : Consolider les données nécessaires à un pilotage efficace de l’appariement entre l’appareil de formation et les besoins du marché.
  • Proposition 11 : Harmoniser les nomenclatures de suivi des métiers du numérique et coordonner les systèmes d’information qui les intègrent, afin de construire un thermomètre fiable capable d’identifier les tendances sur ce marché de l’emploi.
  • Proposition 12 : Élaborer une “gestion stratégique des emplois et des compétences” de la nation sur une base annuelle, afin d’identifier les tensions présentes et à venir et d’ajuster l’appareil de formation, en priorité dans les métiers du numérique.

“Loin des stéréotypes, les métiers du numérique sont en réalité accessibles à tout le monde, notamment celles et ceux qui sont prêts à se reconvertir. Nous cherchons avant tout des profils engagés. Avec le bon accompagnement, les compétences techniques s’apprennent sans difficulté. Le défi de la formation est immense et nous le relèverons en travaillant tous ensemble, acteurs publics et privés, pour déclencher un changement notable sur ces sujets”, déclare Béatrice Kosowski, présidente d’IBM France et membre du conseil d’administration de Numeum et co-auteur de la note.

Institut Montaigne

Think tank
• Création : 2000
Mission : proposer des études et des débats sur les politiques publiques au service de l’intérêt général
Président d’honneur : Claude Bébéar
Président : Henri de Castries
Directrice générale  : Marie-Pierre de Bailliencourt, depuis le 01/09/2022.
Secrétaire général : Gilles Trochet
• Contact  : Catherine Merle du Bourg, chargée de projets - communication et relations presse
• Tél. : 01 53 89 05 60


Catégorie : Entreprises de Taille Intermédiaire


Adresse du siège

59, rue la Boétie
75008 Paris France


Fiche n° 5244, créée le 10/07/2017 à 13:57 - MàJ le 09/12/2024 à 18:15

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