Jeunes diplômés niveau Bac +5 : l’alternance accélère la primo-insertion (Apec)
• 88 % des jeunes diplômés Bac +5 et plus de la promotion 2021, interrogés début 2023, sont en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme. C’est un niveau supérieur à celui observé avant la crise sanitaire (85 % par exemple pour la promotion 2018 interrogée début 2020), en lien avec la dynamique du marché de l’emploi en 2022 ;
• Les conditions d’emploi s’améliorent également, avec près de 7 jeunes diplômés sur 10 en CDI et une rémunération médiane de 32 000 €. Ces indicateurs retrouvent là aussi leur niveau d’avant crise ;
• L’alternance accélère la primo-insertion et améliore les conditions d’emploi : le taux d’emploi des anciens alternants et alternantes est plus élevé et, lorsqu’ils sont en emploi, c’est plus souvent en CDI et avec une meilleure rémunération ;
• 58 % des jeunes diplômés en poste donnent à leur emploi une note de satisfaction de 8 sur 10 ou plus. Néanmoins, 25 % déclarent occuper un « job alimentaire » et 4 sur 10 se disent démotivés par leur niveau de rémunération ;
Tels sont les principaux enseignements du baromètre 2023 de l’insertion des jeunes diplômés de niveau Bac +5 et plus publié par l’Apec le 04/04/2023.
L’insertion des jeunes diplômés retrouve ses standards d’avant crise en 2023
- 88 % des jeunes diplômés Bac +5 ou plus de la promotion 2021 (interrogés début 2023) occupent un emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme. L’insertion continue ainsi de s’améliorer, après le niveau historiquement bas observé pour la promotion 2019, qui avait dû chercher un emploi durant une année de crise sanitaire majeure. Elle dépasse même légèrement le niveau enregistré avant la crise, atteignant le niveau le plus élevé depuis la première interrogation, réalisée en 2017 auprès de la promotion 2015 ;
- Le taux d’emploi à 6 mois, lui aussi, continue sa progression, augmentant de 5 points par rapport à la promotion 2020 interrogée l’année dernière, et dépassant le taux d’avant crise. Cet accès facilité à l’emploi est confirmé par le raccourcissement des démarches ayant permis de l’obtenir : elles ont duré 5 mois ou plus pour 16 % seulement des diplômés en emploi 12 mois après l’obtention de leur diplôme, contre 22 % l’an dernier ;
- Parmi les diplômés en poste, 68 % bénéficient d’un CDI, soit un peu plus en proportion par rapport à l’an dernier et au même niveau qu’avant la crise (69 % pour la promotion 2018). Par ailleurs, la moitié des jeune diplômés en emploi occupent un poste cadre ;
- La rémunération s’améliore également, avec une médiane de 32 000 € bruts par an, contre 30 000 € l’an dernier. Toutefois, alors que l’année a été marquée par une forte inflation, la médiane de rémunération des jeunes diplômés retrouve seulement son niveau d’avant crise. Des écarts salariaux par genre continuent de surcroît à se faire sentir : 34 000 € pour les hommes contre 28 500 € pour les femmes ;
- Les expériences professionnelles en cours d’études, et notamment l’alternance, font désormais fréquemment partie du vécu des diplômés de l’enseignement supérieur. Au sein de la promotion 2021, 1 sur 2 a réalisé au moins une partie de ses études en alternance, et 9 sur 10 ont effectué au moins un stage pendant leurs études ;
L’expérience de l’alternance durant le cursus a un effet tant quantitatif que qualitatif sur l’insertion professionnelle ultérieure. Le taux d’emploi des anciens alternants est plus élevé ; lorsqu’ils sont en emploi, ils sont aussi plus souvent en CDI avec une meilleure rémunération. On peut par ailleurs noter que, dans 1 cas sur 2, ils sont en poste dans l’entreprise où leur alternance a eu lieu.
Des jeunes diplômés satisfaits de leur situation professionnelle
- L’amélioration de la qualité des emplois occupés, avec un accès plus rapide à un CDI et une hausse de la rémunération, joue assurément un rôle dans la satisfaction des jeunes diplômés de la promotion 2021(interrogés en 2023) quant à l’emploi occupé à 12 mois. Ils sont ainsi près de 60 % à donner à leur emploi une note de satisfaction supérieure ou égale à 8 sur 10 ;
- Par ailleurs, 12 mois après l’obtention de leur diplôme, 78 % des jeunes diplômés en poste sont toujours dans leur premier emploi. Cette stabilité dans l’emploi occupé peut constituer le signe d’une forte satisfaction dans l’emploi ;
- Ce niveau de satisfaction élevé varie peu selon la discipline de formation ou le type de contrat. En revanche, le fait d’avoir réalisé une alternance dans l’entreprise augmente fortement le niveau de satisfaction : 71 % ont, dans ce cas, une satisfaction supérieure ou égale à 8 sur 10.
L’évolution professionnelle, le style managérial et la rémunération, principaux facteurs d’insatisfaction et de démotivation
- Le principal facteur de démotivation des jeunes diplômés en poste reste la rémunération. C’est ce qu’indiquent 42 % d’entre eux, qu’ils occupent un emploi cadre ou non-cadre ; et ce en dépit de la différence de rémunération notable entre ces deux groupes : 37 000 € bruts par an, en médiane, pour les cadres, contre 27 000 € pour les non-cadres ;
- Malgré un niveau élevé de satisfaction quant à leur situation professionnelle, les jeunes diplômés, et plus globalement les jeunes cadres, restent une population à fort risque de démission. D’autant plus qu’un quart d’entre eux jugent leur emploi comme un « job alimentaire » ;
- Pour 26 % des jeunes diplômés en emploi, les perspectives d’évolution professionnelle dans leur entreprise ne correspondent pas à leurs aspirations. Cette part est plus forte pour ceux qui sont en CDD ou en intérim (32 % vs 23 % pour les CDI) et pour ceux occupant un emploi non-cadre (30 % vs 22 %) ;
Avoir déjà passé du temps dans l’entreprise en tant qu’alternant semble en revanche garantir une meilleure évolution professionnelle au sein de l’entreprise.
Méthode de l’étude
Cette 7e vague du baromètre Apec de l’insertion des jeunes diplômés repose sur l’interrogation d’environ 750 jeunes diplômés : 500 de niveau Bac +5 et plus et 250 de niveau Bac +3/4, âgés de 20 à 30 ans au moment de l’enquête, ayant obtenu leur diplôme en 2021 et résidant en France métropolitaine.
APEC (APEC)
• Association pour l’emploi des cadres
• Création : 1966
• Missions :
- accompagner et conseiller les cadres tout au long de leur parcours professionnel ainsi que les jeunes issus de l’enseignement supérieur.
- accompagner les entreprises dans leurs recrutements et la gestion de leurs compétences internes
• Effectif : 1 100 collaborateurs (2024)
• Président : Pierre Damiani (CFE-CGC)
• Vice-présidente : Marie-Laure Collet (Medef)
• Directeur général : Gilles Gateau
• Directrice des ressources humaines et de la RSE : Vanessa Robert
• Contact : Mendrika Lozat, responsable relations médias
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Catégorie : Associations / Fondations
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Fiche n° 5621, créée le 01/09/2017 à 11:27 - MàJ le 27/11/2024 à 16:06