Apprentissage : une charte d’accompagnement des apprentis en entreprise proposée par la Fnadir

News Tank RH - Paris - Actualité n°283362 - Publié le 16/03/2023 à 18:52

« Carole Grandjean DGRH @ Groupe Etam
nous a rappelé la volonté du président de la République de bâtir la nation de l’apprentissage sans oublier la dimension qualitative. Si on veut que l’apprentissage gagne en qualité, il faut s’en donner les moyens. C’est pour cette raison que nous avons lancé une commission dont l’objet est de réaliser une charte qualité d’accompagnement des apprentis en entreprise », déclare Pascal Picault Chargé du plaidoyer et influence @ Fédération nationale des associations régionales des directeurs et directrices de CFA (Fnadir) • Vice-Président @ Fnadir
, président de la Fnadir • Fédération nationale des directeurs de centres de formation d’apprentis• Création : 1985• Missions :- promouvoir l’apprentissage- représenter auprès des pouvoirs publics l’ensemble des adhérents… le 16/03/2023.

Lors de son AG qui s’est tenue le 14/03 en présence de la ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels, la Fnadir a présenté à celle-ci 14 propositions pour renforcer la qualité de l’apprentissage.

« Nous attendions une reconnaissance extérieure de la pertinence de cette initiative ce qui semble être le cas puisque la ministre nous a confirmé qu’il y aurait, dans les semaines ou mois à venir, un projet de loi qui pourrait inclure cette charte », indique Robert Dufour, trésorier de la Fnadir et pilote de cette commission. Dans cette charte figurera notamment une incitation forte à former les maîtres d’apprentissage pour qu’ils soient pleinement en mesure d’accueillir et de suivre les apprentis dans l’entreprise.

« Nous sommes en pleine réflexion sur cette charte. Elle devrait être prête pour la prochaine journée d’information de la Fnadir qui aura lieu à Paris le 06/06/2023 », ajoute Robert Dufour.


5 % de taux de rupture nette à la fin du quinquennat

La Fnadir propose également à la ministre de fixer un taux de rupture nette des contrats d’apprentissage de 5 %, « c’est-à-dire, les taux de rupture moins les contrats qui sont resignés », précise Pascal Picault. « On estime qu’il y a un taux incompressible de 5 % (erreur de parcours, erreur de casting…). » Actuellement le taux moyen avoisine les 20 à 25 % et il peut être plus élevé selon les secteurs (coiffure, hôtellerie-restauration par exemple). « Il y a un problème de data disponibles sur ces ruptures que la ministre a reconnu. »

La Fnadir insiste pour que « la qualité du suivi de l’apprenti soit inscrite dans la performance sociale de l’entreprise ». À propos des aides à l’embauche qui ont été sécurisées jusqu’à la fin du quinquennat, la fédération estime qu’elles doivent « redevenir une prime à l’effort de formation ». La charte de la Fnadir « ayant été accueillie favorablement par Carole Grandjean, peut-être pourrait-elle devenir un critère d’octroi des aides aux entreprises ? »

Qualité : vers une plateforme unique de preuves ?

Un objectif de plus grande efficience des contrôles »

Le ministère du Travail (DGEFP) mène actuellement des travaux sur Qualiopi auxquels la Fnadir est associée. « Pour mettre fin à la multitude de contrôles dont sont l’objet les organismes de formation et les CFA, il semblerait que la question d’une plateforme unique permettant de déposer tous les éléments de preuves montrant que l’on fait de la qualité dans les CFA intéresserait le Gouvernement et nous y sommes tout à fait favorables », déclare Pascal Picault.

« Avec la pandémie, tous les contrôles ont été reportés et après, pendant six mois, les organismes se sont retrouvés à ne faire quasiment que du contrôle. »

Les organismes et CFA pourraient ainsi déposer une fois, en un lieu unique et pour plusieurs années toutes leurs pièces soumises à contrôle. La Fnadir a porté cette proposition de plateforme auprès de la ministre. « Cette proposition répond à un objectif de plus grande efficience des contrôles. Nombre de collègues constatent qu’entre Qualiopi, les contrôles des Opco, ceux par des inspections et des consulaires, c’est un équivalent temps plein qui n’est pas négligeable pour un  CFA », indique Robert Dufour. « Quand les contrôles prennent la forme de ceinture, des bretelles et du parachute, au bout d’un moment on se demande quand on va pouvoir sauter. C’est juste impossible. »

Par ailleurs, indique Pascal Picault, « nous prônons une forme de reprise en main de ces contrôles qualité par l’État. Il faut réfléchir à la forme que cela pourrait prendre ».

Accompagner les directeurs de CFA par du mentorat

La Fnadir va également créér une commission « accompagnement des directeurs et directrices de CFA » pour répondre aux demandes du terrain et au sentiment de solitude de certains.

La fédération réfléchit à du mentorat pour les directeurs qui prennent leurs fonctions. Ils pourraient être accompagnés par un directeur en poste ou un directeur récemment retraité manifestant sa volonté d’aider de jeunes collègues.

Fédération nationale des associations régionales des directeurs et directrices de CFA (Fnadir)

• Fédération nationale des directeurs de centres de formation d’apprentis
Création : 1985
• Missions  :
- promouvoir l’apprentissage
- représenter auprès des pouvoirs publics l’ensemble des adhérents
- constituer un réseau d’information et de mutualisation
- s’associer à toute discussion, étude ou projet avec tous les interlocuteurs concernés par l’apprentissage
- constituer un observatoire de la formation professionnelle initiale et continue
• Adhérents  : 650 directeurs/directrices de CFA regroupés au sein de 15 délégations régionales
• Président  : Jean-Philippe Audrain
• Délégué national  : Alban Margueritat
Contact : Alban Margueritat
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