UHFP : « Aller plus loin dans la formation des maîtres d’apprentissage » (Maxime Dumont, CFTC)

News Tank RH - Paris - Actualité n°278367 - Publié le
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« Nous manquons d’accompagnement humain dans l’apprentissage. Nous avons trop pris l’habitude de penser que les salariés sont d’un niveau suffisant pour accompagner un apprenti, qui ne connaît rien au monde du travail et à sa hiérarchie », déclare Maxime Dumont Conseiller confédéral en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage @ Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFCT)
, conseiller confédéral CFTC en charge de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage, dans le cadre de la table ronde intitulée “Apprentissage, alternance : quelle régulation, pour quelle ambition ?” lors de l’Université d’hiver de la formation professionnelle organisée à Cannes par Centre Inffo, du 25 au 27/01/2023.

« L’accompagnement doit être ciselé : les personnes doivent se sentir investies en tant que salariés compétents et sachants. Il faut alors les reconnaître par des qualifications professionnelles. »

« La formation obligatoire des maîtres d’apprentissage existe désormais. Mais il faudrait aller plus loin qu’une semaine. Il faudrait aussi les faire évoluer sur la pratique des métiers tels qu’ils sont enseignés dans les centres et écoles. Il faudrait dégager du temps pour qu’ils puissent mieux accompagner les jeunes, et les reconnaître aussi d’un point de vue financier. »

« Quand on regarde les raisons des ruptures de contrat, on constate qu’elles sont parfois liées l’intégration du jeune dans l’entreprise : il a été lancé dans le bain rapidement sans accompagnement préalable. La CFTC a demandé que tout maître d’apprentissage, quel que soit son niveau, et le chef d’entreprise d’une TPE, passent au minimum la formation de tuteur ou de maître d’apprentissage. La pédagogie s’apprend. »


« La fuite de l’argent de prise en charge n’est pas avérée » (Axel Cournède, ministère délégué chargé de l’Enseignement et de la Formation professionnels)

Axel Cournède - ©  D.R.

« Nous nous attendons à une belle augmentation du nombre d’apprentis : entre 830 et 835 000 contrats pour l’année 2022. Nous serions heureux de dépasser l’objectif du million à la fin du quinquennat. Dans ce cas, la philosophie de la loi de 2018 prévaudra : un financement pour chaque contrat. L’objectif quantitatif est un objectif de mobilisation des acteurs qui donne de la perspective sur le quinquennat et qui permet de cadrer nos travaux.

Les données de la comptabilité nous montrent que les bénéfices dégagés par les CFA sont très majoritairement réinvestis dans la pédagogie, soit par de l’investissement direct, soit par la constitution de fonds de trésorerie. La fuite de l’argent de prise en charge n’est pas avérée. 

La méthode en matière d’apprentissage sera la même que la méthode sur l’ensemble du périmètre de la concertation : nous travaillons à définir les objets qui feront partie du prochain projet de loi. Nous intégrons les éléments de l'ANI. Nous allons faire remonter aussi certaines propositions qui seront discutées avec les partenaires sociaux. »

Axel Cournède, conseiller formation professionnelle et apprentissage au Ministère délégué chargé de l’Enseignement et de la Formation professionnels

« Un stage en entreprise ce n’est pas la même chose qu’un contrat d’apprentissage » (Laurent Munerot, U2P)

Laurent Munerot, U2P - ©  D.R.

« Il est normal que l’État participe au financement de l’apprentissage. Nous sommes conscients qu’il faudra trouver le juste coût. Un accompagnement financier des entreprises et des maitres d’apprentissage était indispensable pour qu’ils prennent des apprentis, notamment pour la première année qui nécessite un investissement réel pour aider les jeunes à mieux s’intégrer.

Nous aimerions avoir des données précises sur les origines de la rupture du contrat. Il faut continuer à affiner cette réforme, qui n’a pas forcément profité aux plus bas niveaux de qualification. Nous devons nous attacher plus au qualitatif : aux formations, certifications. La formation des maîtres d’apprentissage existe déjà et même dans certains diplômes mais il faudrait aller plus loin pour que  l’apprentissage ne soit pas considéré comme une voie de garage ou dévalorisé.

J’espère que la réforme des lycées professionnels ne sera pas une façon de dévaloriser l’apprentissage. La voie professionnelle, c’est aller vers une formation qui emmène vers un emploi, mais la modalité de formation peut être l’apprentissage ou la voie scolaire. Un stage en entreprise, ce n’est pas la même chose qu’un contrat de travail en matière d’apprentissage. Je vois mal des stagiaires dans certains métiers, comme celui de couvreur. Il faudra analyser métier par métier comment les stages se dérouleront afin que cette réforme des lycées ne viennent pas percuter les bons résultats que nous avons en matière d’apprentissage. »

Laurent Munerot, vice-Président de l’U2P

Axel Cournède

Parcours

Ministère du Travail - DGEFP
Directeur de projet chargé du déploiement de la réforme de la VAE
MENJ/MTPEI
Conseiller formation professionnelle et apprentissage auprès de Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels
Ministère du Travail, DGEFP
Adjoint à la cheffe de la mission « Alternance et accès à la qualification » au sein de la DGEFP
Ministère du Travail, DGEFP
Chargé de mission (suivi des conventions (Pactes) signées entre l’Etat et les régions dans le cadre du Plan d’Investissement dans les compétences (PIC)
Cour de Cassation
Chargé d’études juridiques
Université de Cergy-Pontoise
Vacataire, chargé d’enseignement en droit constitutionnel
New Zealand AIDS Foundation
Consultant (Auckland, New Zealand)

Établissement & diplôme

Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Master 2 Droit constitutionnel et droits fondamentaux
Université Paris I Panthéon-Sorbonne
Master 1 Droit public général
Université Toulouse 1 Capitole
DU Droit public comparé

Fiche n° 46850, créée le 20/07/2022 à 19:14 - MàJ le 05/03/2024 à 11:04

Laurent Munerot

Parcours

Opco EP
Trésorier
Union des entreprises de proximité (U2P)
Président (Cnams)
Union nationale patronale des prothésistes dentaires (UNPPD)
Président
Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Essonne
Président
Confédération nationale des métiers et services (Cnams)
membre du Conseil national
Orthesyst (prothésiste dentaire), Laboratoire Dreux
Gérant
Chambre régionale de Métiers et de l’Artisanat d’Ile-de-France
Président
Faculté des métiers de l’Essonne
vice-président

Fiche n° 39951, créée le 09/07/2020 à 15:10 - MàJ le 08/03/2023 à 12:38

Maxime Dumont

Parcours

Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFCT)
Conseiller confédéral en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage
CFTC
Secrétaire général de la Fédération Transports
CFDT
Adhérent jusqu’à secrétaire général de la branche route

Fiche n° 26043, créée le 27/09/2017 à 16:32 - MàJ le 13/05/2024 à 18:07

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