À la rencontre des développeurs de l’alternance : Julie Schrader, Grand Est

Comment analysez-vous l’activité Alternance dans les régions qui vous sont confiées ?

Julie Schrader : Sur ces territoires, on observe des variations géographiques, mais aussi par secteur d’activité économique et par métiers visés. L’activité Alternance dans la région Grand-Est se concentre principalement en Alsace. Pour Bourgogne-Franche-Comté, les zones dynamiques sont la Côte d’Or et le Doubs principalement.

Un regain de dynamisme depuis 2021 pour le territoire de Belfort. »

Mais on peut noter un regain de dynamisme depuis 2021 pour le territoire de Belfort. Ici, un investissement spécifique du Conseil régional explique sans doute ce phénomène. En effet, toute signature d’un contrat de professionnalisation d’emblée en CDI est accompagnée d’une aide de 1000€ à destination de l’entreprise, renforcée possiblement selon le lieu de résidence du futur alternant.

Sur le plan économique, la majorité des contrats d’apprentissage sont conclus avec des entreprises de moins de onze salariés. Celles-ci représentent en effet 82 % de nos adhérents en Grand-Est et 84 % en Bourgogne-Franche-Comté. Une spécificité marque le recours aux contrats de professionnalisation très usités par les entreprises de plus de 300 collaborateurs.

Les Branches sont diversement utilisatrices du dispositif Alternance, la plus friande étant celle des Bureaux d’études. Celles de l’assurance, de la Banque ou de la Finance mobilisent le dispositif pour pourvoir le métier de conseiller clientèle, quand l’expertise-comptable recrute par ce biais des comptables, experts-comptables et responsables paie.

Ces métiers sont encore mal connus, et les entreprises éprouvent de vraies difficultés pour recruter. Aussi, il est assez naturel que les formations en alternance les plus sollicitées soient celles de compatibilité-gestion, de chargé de clientèle assurance-banque, de finance et de gestion de la PME. Il s’agit de niveaux plutôt élevés, qui commencent à partir de Bac +3 et Bac+5.

Comment se traduit le rôle d’Atlas face à ces situations ?

Julie Schrader : J’entretiens une relation de proximité avec les CFA, adossée à une collaboration étroite avec eux. En ce sens nous avons déployé nos événements « Atlas de l’alternance, partout en France ». Je mène des visites en présentiel auprès de tous les CFA afin de leur permettre d’identifier un acteur dédié au sein d’Atlas qu’ils peuvent contacter sans réticence ni perte de temps.

Des visites en présentiel dans tous les CFA. »

Présentation et aide à l’appropriation de nos outils de gestion administrative des dossiers alternants, bilan annuel d’activité, besoins d’accompagnement spécifique : aucun sujet n’est tabou lors de ces rencontres. J’ai également proposé des interventions en mode conférence sur des sujets plus thématiques liés à l’Alternance. Nous savons combien cela contribue à la sécurisation du parcours de l’alternant lors de son parcours global.

Au-delà de l’accompagnement des CFA, notre rôle de développeur de l’Alternance trouve matière à se concrétiser auprès de l’ensemble des acteurs socioéconomiques : Branches professionnelles, responsables de l’orientation (Missions locales, Apec, …), intervention dans les lycées lors des Journées Orientations Alternance (JOA).

Atlas dispose d’ailleurs de sites web d’orientation dédiés que nous mobilisons à ces fins. L’Alternance est un sujet majeur de préoccupation pour Atlas qui investit des moyens humains pour réussir ce défi. Un nouveau développeur est venu renforcer notre équipe spécifiquement sur la région Bourgogne Franche-Comté.

Pour les CFA de la région Grand Est qui le souhaitent, Julie Schrader peut être contactée à cette adresse