Aidance : « S’emparer du dialogue social et de cette innovation sociale » (Amélie Watelet, Axa)
« En mai 2019, le Gouvernement a intégré dans la négociation collective des mesures pour faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle des salariés aidants. Si nous voulons bouger les lignes et faire évoluer les mentalités, il faut s’emparer du dialogue social et de cette innovation sociale afin de donner à l’entreprise la capacité d’atteindre ses objectifs ‘business’, mais aussi d’améliorer ses pratiques humaines au service de ses collaborateurs », déclare Amélie Watelet
, directrice des ressources humaines du groupe d’assurance, Axa France, lors de la table-ronde intitulée « L’entreprise, lieu privilégié d’un dialogue social de proximité au service de l’économie », dans le cadre des 9es rencontres du dialogue social, à Suresnes, le 18/10/2022.
« L’accord, que nous avons signé en 2020, est un premier pas. Afin d’enrichir notre pratique sociale, nous consultons des études et des recueils publiés sur le sujet. Nous sommes dans une démarche de progrès continus avec nos partenaires sociaux de proximité. Ainsi, nos accords sont régulièrement améliorés. Mais, ce qui fait la différence, c’est la qualité de nos dispositifs. »
Lutter contre les discriminations syndicales : « C’est une entreprise de longue haleine » (Amélie Watelet, Axa)
, directrice des ressources humaines d’Axa France.
Reconversion des représentants syndicaux : « Consolider le parcours professionnel et aménager des passerelles »
« La valorisation du parcours syndical est une longue tradition au sein de notre groupe. Nos accords d’entreprises offrent aux représentants syndicaux un accompagnement spécifique et prévoient des dispositifs de formation dispensés par Sciences Po. L’objectif de nos accords est de consolider le parcours professionnel et d’aménager des passerelles en vue d’une éventuelle reconversion. »
RSE et recherche du sens au travail : « Un vecteur de vocation syndicale » pour les jeunes
« Les sujets autour de la RSE (c’est-à-dire de l’environnement, de la diversité et de l’inclusion) et celui de la recherche de sens, apparaissent des sujets fédérateurs et vecteur de vocation syndicale auprès des jeunes générations », ajoute la DRH d’Axa, qui exprime « un certain optimisme » face à la crise persistante du syndicalisme en France, où le taux de syndicalisation atteint seulement 10,3 % en 2019.
Groupe UP : « Le dialogue social est extrêmement dense » (Audrey Richard, UP)
, DRH du groupe UP, une société coopérative et participative, et présidente de l’ANDRH.
« Nous cherchons à être en avance en matière de pratiques sociales »
Qu’apporte ce mode de gouvernance aux salariés ? Plus de transparence et plus d’informations descendantes du conseil d’administration vers les collaborateurs.
« Le dialogue social y est extrêmement dense. Nous négocions sur tous les thèmes : bien-être, qualité de vie au travail, santé, santé physique, organisation du travail, etc. Ce faisant, nous cherchons à être en avance en matière de pratiques sociales. »
« Le dialogue social de proximité apporte des réponses concrètes à des problématiques sociales et business » (Martine Nicolas, L’Oréal)
« L’intérêt du dialogue social réside dans la démarche même de la négociation »
« L’intérêt du dialogue social réside dans la démarche même de la négociation. Au début des discussions, on a des objectifs différents et au cours du processus, qu’il est important de respecter, on aboutit à des compromis.
La culture de chaque nationalité se reflète dans la façon de dialoguer et de négocier, et aussi dans la façon de construire ce dialogue social. »
Même si aujourd’hui les pays européens se ressemblent de plus en plus, et que l’on négocie sur davantage de sujets, on doit toujours apporter de nouvelles innovations sociales.
« Flexisécurité » : « La plus grande innovation sociale européenne qui donne des garanties à un travailleur » (Paul-Henri Antonmattei)
« La “flexsécurité” désigne un dispositif social autorisant une plus grande fluidité sur le marché du travail (en facilitant le licenciement pour les entreprises et en prévoyant des indemnités longues et importantes pour les salariés licenciés). Aujourd’hui, cette fluidité se restreint dans certains secteurs d’activité en raison de la pénurie de main d’œuvre », déclare Paul-Henri Antonmattei, professeur du droit du travail à l’Université de Montpellier.
« L’Union européenne souhaite promouvoir une plus grande fluidité d’accès au marché du travail. Quant à la sécurité, c’est l’idée géniale du 21ème siècle, qui est la plus grande innovation sociale européenne. C’est l’idée que l’on n’attache pas la protection à un emploi dans une entreprise, mais que l’on donne des garanties à un travailleur (fonctionnaires, travailleurs indépendants, salariés), dont on sait que dans sa carrière, il va connaître des transitions et des situations de travail différentes, avec des périodes de formation, des périodes où il sera involontairement privé d’emploi. »
C’est pour cette raison que les réformes de l’assurance-chômage, des retraites, de la formation, et de l’apprentissage doivent être liées dans un même discours politique cohérent et non pas présentées de manière sectorielle, car sinon les Français ne verront pas le sens de la construction de cette idée formidable qu’est la « flexisécurité ».
« Ainsi, je m’étonne que l’Union européenne n’assure pas une promotion aussi forte de ce dispositif. Et, je m’étonne que dans ce pays, il n’y ait aucun relais. »
Parcours
DRH
Chief Transformation Officer and Global Head of Human Resources, Communications and CR
Global Head of Human Resources, Communications & Corporate Responsibility
Global Head of HR, Communications and Corporate Responsibility,
Chief Administrator & HR Director, GIE
Secretary-General & HR Director
Human Resources Manager
Fiche n° 44056, créée le 13/07/2021 à 18:24 - MàJ le 28/05/2024 à 18:45