Apprentissage : Prochaine baisse de 5 % des coûts contrats prévue pour avril 2023 (Olivier Dussopt)

News Tank RH - Paris - Actualité n°263377 - Publié le 08/09/2022 à 19:22
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Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion - ©  D.R.

« Le niveau de financement par l’État de la formation des apprentis par les CFA est décidé filière par filière comme le prévoit la loi “Choisir son avenir professionnel” de 2018. Cela concerne 40 000 formations organisées autour de 3 000 certifications environ. Ce texte prévoit qu’en 2021, les branches professionnelles examinent la réalité des coûts de formations sur la base de leur comptabilité analytique. Ce travail a révélé un écart entre la prise en charge par l’État et le coût réel de la formation, qui est de l’ordre de 18 %. Nous avons ainsi demandé à France compétences de diminuer cet écart : une baisse de 5 % en moyen a été appliquée au 01/09/2022. La seconde aura lieu en avril 2023 (sans changement par rapport à la date initiale, selon une précision de l’entourage du ministre) », déclare Olivier Dussopt
, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion sur France Info le 07/09/2022.

« Il y a entre 10 et 15 % des filières qui bénéficient d’une augmentation des coûts de formation. France compétences s’est, dans les trois quarts des cas, conformée aux préconisations des branches professionnelles. Ainsi, nous avons pris un engagement avec Carole Grandjean, qui est ministre déléguée, en charge de la formation professionnelle, de modifier au cas par cas, si des incohérences sont constatées. Nous sommes en train de revoir les niveaux de prise en charge, cela concerne environ 10 % des formations. L’apprentissage reste l’une de nos priorités. Nous maintiendrons 10 milliards d’aide en 2023. »


Réforme de l’assurance-chômage : « La modification du montant de l’allocation n’est pas notre priorité »

La part de la population qui travaille, est plus importante qu’avant la crise (+3 %)  »

« Nous demanderons au Parlement de voter le projet de loi, qui est présenté en Conseil des ministres le 07/09/2022, afin de prolonger jusqu’à fin 2023 les règles actuelles de l’assurance-chômage. Entre 300 000 et 400 000 emplois sont vacants dans notre pays. Si ce texte est voté, nous durcirons les règles instaurées par la réforme de 2019 qui est entrée en vigueur en 2021 en raison de la crise Covid. Parce que nous sommes dans un contexte où nous créons plus d’emplois qu’il n’y a de capacité à recruter. Ainsi, nous devons inciter au retour à l’emploi.

Le président de la République souhaite qu’un nouveau critère de modulation soit intégré aux règles d’indemnisation. Le principe est simple : quand les choses vont très bien, il faut que les règles soient plus incitatives et quand les choses vont moins bien, il faut qu’elles soient plus protectrices. Sur la question des critères, nous saisirons les organisations syndicales et patronales dans le cadre d’une concertation pour évoquer :

  • La durée maximale d’indemnisation qui est actuellement de 24 mois ;
  • Les conditions d’éligibilité.

La modification du montant de l’allocation n’est pas notre priorité parce que nous sommes dans une période où nous prenons des mesures de défense du pouvoir d’achat. En revanche, nous réfléchissons à allonger la durée minimale de travail et à réduire la durée d’indemnisation. »

« Emplois non-pourvus » : « Si les demandeurs d’emploi trouvent un emploi, ils seront payés et ils seront autonomes »

« Le drame est que nous ayons des emplois qui ne sont pas pourvus. En effet, les emplois non-pourvus ralentissent l’activité économique, brident le développement des entreprises et entraînent le ralentissement de la croissance de notre pays. Les demandeurs d’emploi passent aussi à côté d’opportunités. S’ils trouvent un emploi, ils seront payés et ils seront autonomes.

Ce sont 40 % des plus 5 millions de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont indemnisés.

La réforme de l’assurance-chômage est importante parce qu’elle est une des mesures qui nous permettra d’atteindre le plein emploi et de résoudre les tensions de recrutement. Nous devons aussi maintenir notre effort de formation et d’insertion. Le plan de réduction des difficultés de recrutement de Jean Castex Président-directeur général @ Groupe RATP
• Ecole nationale d’administration (promotion Victor Hugo 1991) • Institut d’études politiques de Paris (1986) • Maîtrise de droit public (1987)
, d'1,4 milliard d’euros, a permis de former des demandeurs d’emploi aux compétences requises par les entreprises et nous avons accompagné vers l’emploi 250 000 demandeurs d’emploi de longue durée. »

Léger rebond du chômage : « Nous rencontrons une forme de stagnation avec un petit moins de 25 000 personnes en plus »

« Notre objectif est d’atteindre 5 % de taux de chômage en France. Nous rencontrons une forme de stagnation avec un petit moins de 25 000 personnes en plus inscrites au chômage au deuxième trimestre 2022 [selon l'Insee, 'au deuxième trimestre 2022, le nombre de chômeurs au sens du BIT augmente de 29 000 par rapport au trimestre précédent']. Cela s’explique par un climat d’incertitude sur le front de l’énergie et par des tensions géopolitiques. »

Retraites : « Le 15/09/2022, le COR rendra son rapport sur l’état financier du système des retraites »

« Bien sûr la réforme des retraites reste notre priorité. Notre système n’est pas juste, nous devons l’améliorer en prenant mieux en compte la pénibilité. Le 15/09/2022, le COR rendra son rapport sur l’état financier du système des retraites, accompagné des projections financières en 2030 et 2040. Nous nous appuierons sur cette base pour échanger avec les partenaires sociaux, à la fois, sur le diagnostic et les mesures à mettre en œuvre. »

Il n’y a pas de totem sur les voies et les moyens pour équilibrer le système des retraites. Nous savons tous qu’il faut plus travailler.

Revalorisation salariale : « Nous faisons le choix du dialogue social »

Le COR rendra son rapport sur les retraites le 15/09/2022 »

« Les Français qui n’ont pas été augmentés du tout, c’est assez rare. Nous poussons aux négociations de branche pour que les niveaux conventionnels de rémunération soient revus. Ainsi, nous faisons le choix du dialogue social par branche. Nous incitons également les entreprises à prendre leur part de responsabilité en revalorisant les salaires dans le cadre des NAO. »

Emploi : « Il n’y a pas de grande démission en France comme aux États-Unis »

« Il n’y a pas de grande démission en France comme aux États-Unis. En effet, entre 2017 et 2022, 1,5 million d’emplois ont été créés, dont 750 000 fin 2019. Nous avons également une part de la population qui travaille plus importante (+3 %) qu’avant la crise liée à la Covid-19. Néanmoins, nous constatons 510 000 démissions, qui visent à changer d’emploi, au 1er semestre 2022 dans un contexte de création d’emploi et de tension de recrutement. »

Sobriété énergétique dans les entreprises : « Cela nécessite un dialogue social à l’échelle des entreprises »

« Avec Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, qui porte le plan de sobriété énergétique, nous avons rencontré les partenaires sociaux lors de groupes de travail en juillet pour mobiliser les entreprises afin qu’ils préparent d’ici fin septembre 2022, des recommandations en matière d’éclairage, de chauffage, etc., afin de réaliser 10 % d’économies d’énergie en 2 ans. Baisser la température des bureaux, renforcer le télétravail ont un impact sur les conditions de travail, cela nécessite un dialogue social à l’échelle des entreprises. »

Olivier Dussopt

Parcours

Ministère du Travail et de l’Emploi
Ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion
Assemblée nationale
Député de la 2e circonscription de l’Ardèche
Association des Petites Villes de France (APVF)
Président
Ville d’Annonay
Maire
Conseil régional de Rhône-Alpes
Conseiller régional
Sénat
Collaborateur parlementaire du sénateur Michel Teston

Établissement & diplôme

Sciences Po Grenoble (IEP Grenoble)
DESS Conseil en développement économique et ingénierie territoriale

Fiche n° 33119, créée le 25/10/2018 à 12:22 - MàJ le 11/01/2024 à 16:54

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