« Le CPF mérite d’être repensé dans son utilisation et nécessite une régulation » (Carole Grandjean)
« Nous avons un défi commun : celui de la formation continue et du compte personnel de formation. Le CPF constitue un enjeu de compétitivité et d’accompagnement des transitions professionnelles. Largement popularisé, cet outil formidable - qui a concouru à simplifier l’accès à la formation - mérite d’être repensé dans son utilisation et nécessite une régulation sur la manière dont ces heures de formation sont utilisées pour qu’effectivement il y ait une vraie démarche d’employabilité, d’approfondissement, et de perspectives de carrière, dans le cadre soit d’une reconversion, soit d’une poursuite de carrière », déclare Carole Grandjean
DGRH @ Groupe Etam
, ministre déléguée en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnels, lors de la conférence « Industrie de la connaissance et compétences » organisée par la fédération Syntec
• Organisation regroupant des syndicats professionnels dans les professions de l’ingénierie, du numérique, du conseil, de l’événementiel et de la formation professionnelle• Création …
, le 06/09/2022 à Paris.
« Le CPF reste un levier de sécurisation de parcours professionnel qui doit être encore amélioré dans son utilisation parce que la majorité des formations les plus mobilisées concerne les langues ou les formations Excel. Nous aurons un enjeu partagé sur ces questions. Je sais que la Charte de développement de l’emploi et des compétences, signée par Syntec en mars 2022, propose un abondement au CPF notamment sur les métiers en tension. C’est exactement ce type d’initiative que nous continuerons à soutenir », ajoute la ministre à l’attention de Laurent Giovachini
Président par intérim du conseil d’administration @ Ensta Paris (École nationale supérieure de techniques avancées) • Président @ Fédération Syntec
, président de la Fédération Syntec.
« Nous avons une responsabilité à travailler sur la voie professionnelle pour qu’elle soit plus en adéquation avec votre réalité économique »
« Préparer les compétences, notamment les compétences de demain, et permettre l’insertion professionnelle réussie des jeunes dans le monde du travail sont des enjeux importants ; je travaille donc à une planification à court et moyen termes. Souvent les entreprises ne voient pas l’utilisation d’un certain nombre de compétences qui sont dispensées en formation mais il est de mon devoir de m’attacher à ce qu’elles soient réellement dispensées. »
« Pour la réforme des lycées professionnels, j’aurai besoin de vous »
« Dans le cadre de la réforme des lycées professionnels, j’aurai besoin de vous. Cette réforme concerne un tiers de nos lycéens, soit 627 000 jeunes qui sont formés chaque année par le biais de la voie professionnelle. Nous avons trois objectifs :
- Limiter le décrochage par la découverte des métiers afin de favoriser une orientation plus choisie des filières qui sont les plus attractives, et de favoriser le lien avec l’entreprise à travers des stages réussis.
41 % des CAP s’insèrent dans le monde du travail, après 2 ans de diplôme et 53 % en Bac pro. Nous avons ainsi une responsabilité à travailler sur la voie professionnelle pour qu’elle soit plus en adéquation avec votre réalité économique. Nous devons aussi mieux accompagner la réussite de ces jeunes sur les soft skills.
- Faire progresser le taux d’insertion dans l’emploi.
- Faciliter les poursuites d’études. »
« Nous travaillerons avec les régions »
« Nous travaillerons avec les régions sur l’évolution des filières et sur la question de la lisibilité de l’information par la jeunesse. Nous travaillerons aussi avec Syntec concernant la mise en place des stages et sur la capacité à mieux les accompagner, notamment dans l’insertion professionnelle ou la réussite dans la poursuite d’études », indique Carole Grandjean, ministre déléguée en charge de l’Enseignement et de la Formation professionnels.
VAE : « Nous devons réaliser un vrai Big Bang de simplification »
« Les collaborateurs de votre fédération sont plutôt satisfaits de la manière dont ils sont accompagnés sur les perspectives de carrière, sur la construction de carrière et sur les formations, ainsi que sur la formation continue. Mais ce n’est pas le cas dans tous les secteurs et par conséquent, il nous faut travailler sur les dispositifs existants comme la VAE ou TransCo.
La VAE est un excellent outil, mais il stagne depuis des années. Nous devons réaliser un vrai Big Bang en matière de simplification pour que la société reconnaisse de manière beaucoup plus dynamique les compétences. J’aurais aussi besoin de vous pour participer aux jurys et à cette dynamique que l’on souhaite impulser à la VAE. »
Sept engagements du Syntec : « Je vais vous accompagner en vous donnant des outils et des moyens »
Sept engagements de la fédération Syntec
« La fédération Syntec formule sept engagements à respecter d’ici 2025 », détaille Laurent Giovachini, président de la Fédération Syntec.
Syntec propose :
• D’atteindre 5 % des effectifs de la branche en apprentissage.
• D’améliorer de 10 points le niveau de parité dans les formations en alternance chez Syntec afin d’atteindre les 50 %.
• De faire en sorte que 90 % des personnes en alternance formées dans les entreprises de la branche trouvent un emploi en CDI.
• De former l’ensemble des salariés de la branche à la sobriété énergétique, notamment numérique.
• De mobiliser des salariés en deuxième partie de carrière ou sur volontariat pour promouvoir et orienter les métiers du secteur (actuellement expérimenté dans une région test).
• De s’engager sur l’emploi ou les compétences des séniors en mettant en place un droit à temps partiel quand un projet de formation ou de mentorat existe.
• Que la branche soit un secteur expérimental précurseur pour les métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil, de l’événementiel et de la formation.
« Vos engagements : une démarche collective sur laquelle je vais m’appuyer »
« Vos sept engagements sont basés sur une démarche collective que vous allez engager, qui est pour moi extrêmement intéressante et sur laquelle je vais m’appuyer, et surtout vous accompagner en vous donnant un certain nombre d’outils et de moyens. Je vais aussi vous donner des leviers - grâce au dialogue et à la concertation - parce que je souhaite que nous puissions travailler tous ensemble, et préparer la manière dont nous allons conduire ces différents chantiers », indique la ministre au président de la fédération Syntec.
Apprentissage : « Nous organiserons des échanges pour parler des dispositifs d’aides »
« Ce sont tous nos jeunes qu’il faut embarquer avec nous dans cette réussite et notamment les moins diplômés (CAP et BEP). Ils doivent aussi bénéficier de perspectives dans la poursuite d’études et pouvoir s’adapter à la transformation de vos métiers. La dynamique du développement de l’apprentissage sera encore soutenue par l’État et nous organiserons des échanges pour parler des dispositifs d’aides et je crois que cela fait partie des sujets de préoccupation qui sont les vôtres.
Nous serons également au rendez-vous pour vous accompagner dans l’investissement des compétences. Et, votre proposition sur une meilleure lisibilité des formations m’intéresse afin d’améliorer le taux d’insertion de réussite dans les diplômes ainsi que la poursuite d’études. »
Carole Grandjean
DGRH @ Groupe Etam
Parcours
DGRH
Ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et du ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
Députée LREM de Meurthe-et-Moselle, 1ère circonscription
Membre de la Commission des Affaires Sociales, membre de la Commission des Affaires Européennes
Responsable ressources humaines
Consultante sénior
Responsable de service développement RH
Gestionnaire de Carrière et Recrutement
Chargée de Recrutement
Établissement & diplôme
Master 2 management des RH
Fiche n° 35447, créée le 29/05/2019 à 10:53 - MàJ le 28/03/2024 à 16:42