À la rencontre des développeurs de l’alternance : Interview de Chrystelle Himmi (Occitanie)
Notre tour de France des développeurs de l’alternance nous amène en Occitanie, où Chrystelle Himmi
Développeur de l’alternance @ Atlas
exerce ce métier au sein de la délégation régionale d’Atlas depuis janvier 2019. Elle revient pour nous sur les spécificités du territoire, sur les acteurs qui y font l’alternance, mais aussi sur la campagne d’alternance 2022, qu’elle qualifie d’effervescente.
Quels sont les bassins d’emplois en Occitanie ?
Notre délégation identifie deux pôles pourvoyeurs d’emplois, Toulouse et Montpellier, où nous réalisons de nombreux rendez-vous avec les entreprises et les organismes de formation. Nous avons d’ailleurs constaté que Montpellier comptait davantage d’entreprises recrutant en apprentissage que Toulouse.
Quelles spécificités observez-vous dans la région ?
Les TPE/PME représentent plus de 88 % de nos entreprises. »Les organismes de formation en apprentissage les plus actifs sont les universités, celle de Montpellier en particulier. Nous collaborons étroitement avec elle. Du côté des entreprises, nous travaillons avec de grands groupes sur le territoire, mais nous accompagnons majoritairement les TPE/PME. Elles recrutent massivement et représentent plus de 88 % de nos entreprises.
L’aide exceptionnelle a aidé certaines structures à franchir le pas de l’alternance, mais nos actions de communication depuis 2019 sur ce sujet et notre maillage territorial les ont également encouragées.
Quel soutien apportez-vous à ces petites entreprises ?
Les petites entreprises, surtout celles de moins de 11 salariés, n’ont pas de service RH. Elles ont besoin de comprendre ce qu’est l’alternance, sa réglementation et d’être accompagnées sur la maquette financière. Le suivi démarre en amont du contrat. J’organise des rendez-vous avec les entreprises qui ont des besoins et j’analyse leur projet afin de les guider sur le sourcing des alternants, les coûts, les acteurs intervenant dans le cadre du contrat ainsi que sur sa mise en place. Nous maintenons l’accompagnement tout au long du contrat. Nous intervenons aussi sur les avenants au contrat de travail ou sur les ruptures, le cas échéant.
Quels sont les métiers les plus recherchés par les entreprises occitanes dans le cadre de l’alternance ?
La branche professionnelle qui recrute le plus est celle des bureaux d’études. Le secteur du numérique est d’ailleurs particulièrement dynamique. Il y a une très large palette de métiers, les développeurs et techniciens supports sont très recherchés. Dans le secteur bancaire et assurance, ce sont plutôt les chargés de relations clients.
La branche des bureaux d’études est celle qui recrute le plus »La branche des experts-comptables fait aussi appel à l’alternance. Ce sont des métiers mal connus par les jeunes, or les profils immédiatement opérationnels sont rares sur le marché de l’emploi et il y a des besoins croissants. Les entreprises font donc le choix de recruter des candidats et de les former en s’orientant graduellement vers des formations qualifiantes
En tant que développeuse, je me tourne davantage vers des profils, tels que des candidats en reconversion professionnelle et des demandeurs d’emplois, qui n’auraient pas forcément eu l’idée de se tourner vers l’alternance autrement.
Quelles sont vos relations avec les CFA partenaires ?
Je rencontre essentiellement les organismes de formation au cours du premier trimestre. Je les sollicite pour faire un bilan de l’année écoulée, échanger sur les difficultés qu’ils ont rencontrées, avoir une idée des formations le plus souvent proposées et de la progression des alternants. Nous discutons par ailleurs des évolutions réglementaires et de notre rôle en tant qu’opco. Cette relation de proximité est très importante. À partir du mois d’avril, je me consacre davantage aux entreprises adhérentes pour les accompagner sur leur projet de recrutement en alternance.
Comment se présente la rentrée 2022 ?
La campagne a commencé assez tôt du fait de l’échéance de l’aide exceptionnelle liée au recrutement d’un alternant, qui était alors fixée au 30 juin 2022. Dès le mois de mars, les entreprises se sont donc manifestées pour savoir si elles avaient droit à cette aide et quelles étaient les deadlines. Nous répondons maintenant aux questions des organismes de formation par l’apprentissage et des CFA concernant la réduction des coûts-contrats.
La campagne 2022 a commencé assez tôt. »Depuis début juin 2022, nous observons une accélération au niveau du dépôt des contrats sur le service en ligne, avec de nombreuses questions d’ordre technique et pratique. La bonne nouvelle, c’est que nous disposons d’outils performants au sein de l’opco. Le simulateurAtlas, par exemple, nous aide à absorber une grande partie des sollicitations liées au coût d’un recrutement en alternance.
Pourriez-vous nous parler d’une manifestation organisée dans la région ?
Nous avons un lien particulier avec le Conseil régional. Nous participons chaque année au salon TAF (Travail-Avenir-Formation) dans le cadre duquel nous représentons nos branches. L’idée est d’informer sur nos métiers et leurs voies d’accès ainsi que sur l’alternance. Il a lieu sur toute la région d’Occitanie à la fin du mois de février et dure deux jours. Le TAF rassemble tous les partenaires de l’emploi, de la formation et de l’orientation, comme Pôle emploi, l’Apec ou l’Agefiph.
Chrystelle Himmi
Développeur de l’alternance @ Atlas
Parcours
Développeur de l’alternance
Coordinatrice
Conseillère emploi formation
Conseillère emploi
Assistante DSIO
Assistante - Cabinet conseil aux entreprises et Bilans de compétences
Coordinatrice de merchandising
Établissement & diplôme
Responsable projet et ingenierie de formation, Formation
Conseillère en Insertion Professionnelle, Conseil, accompagnement / Emploi / Formation professionnelle
Fiche n° 46787, créée le 13/07/2022 à 13:14 - MàJ le 13/07/2022 à 13:21