Handicap et intégration : dans les coulisses de la préparation du webinaire du 23 juin 2022
Rendez-vous est pris dans les locaux parisiens d’Atlas le 16 mai 2022. Une vingtaine de référents handicap des établissements de la communauté des CFAtlas s’est rassemblée à l’occasion d’un premier groupe de travail, qui mènera au webinaire du 23 juin 2022. Son sujet : appréhender les handicaps pour mieux intégrer les alternants concernés. Cette première réunion est l’occasion pour les participants d’échanger et de faire le point sur leurs besoins et les difficultés rencontrées dans leurs établissements.
Une réunion dynamique
Autour des tables agencées en rectangle se trouvent les représentants de différents CFA, accompagnés de Sandrine Roy, chargée de mission à la Direction de la Sécurisation des Parcours à l’Agefiph, d’Olga Alvarez, chargée de mission à Direction Mobilisation du Monde Economique et Social à l’Agefiph, Caroline Pachoud, cheffe de projet handicap et diversité chez Atlas et Chantal Buffet, cheffe de projet réseau CFA chez Atlas également. Une fois les présentations faites, des groupes de travail se forment et font fleurir des arbres de réflexion aux quatre coins de la pièce. Plusieurs sessions de discussions minutées se tiendront durant la matinée, avant d’en présenter les résultats par groupe. Solutions, obstacles et besoins sont abordés. Selon les sujets, des ponts se créent entre les groupes.
« Cela fait douze ans que je suis à la mission handicap du CFA Descartes et il m’est arrivé d’assister à des réunions avec des CFA dont les problématiques étaient différentes », indique Chrystelle Pradines, responsable de la vie étudiante et référente handicap du CFA Descartes. « Il était donc difficile d’échanger et de se comprendre. Cette fois, j’ai eu l’agréable surprise de retrouver des référents handicap qui étaient eux aussi sur le secteur tertiaire et dans le supérieur. Les travaux de groupe ont donc permis de se retrouver, de se renforcer en termes de pratiques et d’échanger. »
Rékia Rharbal (CFA CYU), met quant à elle en avant l’importance de bénéficier d’une formation pour les référents handicap. « Nous ne sommes pas formés, il faut aller chercher la formation auprès des acteurs. Je me forme également moi-même en assistant à des webinaires et en effectuant des recherches. Avoir des formations dès la prise de poste des référents handicap est primordial. »
Faire voir les difficultés du métier
Interrogée sur les difficultés qu’elle rencontre dans son établissement, Chrystelle Pradines évoque les apprenants concernés par les troubles dys (ndlr : dyslexie, dysorthographie et dyspraxie). « Ils ont besoin d’un bilan, qui est effectué par un orthophoniste, mais ne trouvent pas de professionnels. Ils sont peu en France et ont tous un planning saturé. Ce bilan impliquant de cinq à six heures de travail, l’orthophoniste refuse souvent de le faire. C’est un réel frein car, sans l’appui des professionnels, il n’est pas possible de mettre en place les aménagements nécessaires. »
Rékia Rharbal soulève l’utilité de mieux définir la position des référents handicap. « Avoir davantage d’encadrement et former managers et intervenants à l’activité des référents handicaps pourraient être bénéfique, » indique-t-elle.
« Ce n’est pas un rôle qui doit être imposé, car il implique de fournir un travail personnel. Il faut être proactif. Sans un intérêt ou une appétence, les choses ne seront pas ou mal mises en place, » ajoute-t-elle.