« Fournir aux entreprises les outils pour lever les freins à l’alternance » (Nicolas Rivier, Atlas)
« Les CFA sont des partenaires importants », déclare Nicolas Rivier
Directeur du développement @ Atlas
, directeur de l’alternance et de la transformation au sein d’Atlas
• Opco des services financiers et du conseil• 13 branches professionnelles :- Agents généraux d’assurance- Courtage d’assurances et de réassurances- Sociétés d’assurances- Sociétés d’assistance…
. « C’est à travers les CFA que les choses se passent. Nous, nous sommes facilitateur et financeur. Les centres de formation doivent apporter leurs compétences pédagogiques et sur l’accompagnement des parcours des alternants, et nous souhaitons les soutenir. Nous souhaitons également travailler avec eux sur l’accompagnement des tuteurs pour sensibiliser les entreprises sur les outils qui sont à leur disposition ou les organisations qu’elles peuvent mettre en place. Là-dessus, nous considérons qu’ils peuvent être un relais de nos politiques de branche et que, à travers ce que nous pouvons donner comme visibilité sur la prospective, nous allons vers l’amélioration de la formation et son adéquation aux besoins. »
« D’une façon générale, il y a une grande demande sur l’alternance, donc un besoin de ressources. L’enjeu, d’après les CFA, est d’avoir les profils correspondants. Il faut donc parvenir à faciliter la connaissance des métiers que nous proposons, afin que plus de jeunes les rejoignent. Il y a aujourd’hui une certaine diversité de métiers qui n’est pas forcément appréhendée. Il y a également des enjeux interbranches. Les métiers du numérique sont par exemple demandés dans les entreprises du numérique, mais également celles de la banque ou de l’assurance. Il faut trouver suffisamment de bons profils pour pouvoir les recruter en alternance sur des métiers qui sont assez sensibles et en développement. Nous avons par ailleurs un enjeu assez fort sur l’alternance dans le supérieur : faire reconnaître que cela apporte aux parcours et qu’il y a des possibilités jusqu’à des niveaux Bac+5. »
Nicolas Rivier, directeur de l’alternance et de la transformation (Atlas)
Pourquoi s’adresser aux réseaux de CFA des branches couvertes par Atlas ?
Structurer la relation avec les CFA avec lesquels nous travaillons le plus »Atlas a mesuré l’importance de structurer la relation avec les CFA avec lesquels nous travaillons le plus. Nous avons déjà mis en place un chef de projet qui est en lien avec eux et qui a commencé à initier la communauté. Ce projet de communauté a vu le jour en 2022 à travers les CFAtlas. L’objectif est de dépasser la question de la gestion des contrats et de dialoguer plus facilement avec les centres.
L’idée est d’avoir des cercles concentriques. À commencer par un groupe un peu plus resserré, avec qui nous allons travailler sur des thématiques intéressantes pour notre gouvernance et les CFA au sein de la communauté des CFAtlas. Nous aurions le réseau des CFAtlas, qui travaillent avec nous et avec qui nous souhaitons échanger de l’information sans passer par de nombreuses campagnes d’emailing. Il s’agit de régulariser cette relation, à l’image de ce que nous avons fait sur le traitement des contrats. Enfin, l’ensemble des CFA, pour lesquels l’objectif est également de relayer les bonnes initiatives et les projets intéressants que nous aurons pu trouver dans ces CFAtlas.
Quelles informations souhaitez-vous apporter à vos CFA partenaires ?
Il y a un premier niveau qui concerne l’actualité du fonctionnement avec Atlas. Nous allons essayer de grouper les messages quant à l’évolution de notre fonctionnement ou concernant des services qui peuvent être intéressants et faciliter la gestion des CFA.
Le deuxième niveau est de leur communiquer les expériences intéressantes et les bonnes pratiques du réseau en observant les différents centres.
Le troisième niveau vise une communication sur l’évolution des métiers dans notre périmètre, dans une dimension plus prospective. L’objectif ici est de mettre en avant ce qui est produit et ce qui peut s’adopter et faire évoluer leur offre. Nous communiquerons aussi sur les événements que nous mettons en place et qui peuvent les intéresser. C’est le cas de la partie recrutement ou de projets que nous lançons pour l’investissement.
Qu’apporte Atlas aujourd’hui aux CFA en région ?
Nous avions une vision très nationale de la gestion de notre flux de contrat que nous traitions de façon centralisée. C’était nécessaire dans le cadre de la réforme et de son déploiement.
Le niveau régional était déjà animé par nos délégations, mais nous avons ressenti le besoin d’appuyer cette animation.
Nous repositionnons nos développeurs de l’alternance comme des interlocuteurs pivots avec les CFA »L’échelle régionale est l’enjeu de notre manifestation « Atlas de l’Alternance », mise en place dans les territoires jusqu’au moins de juin. Nous allons, dans chaque région métropolitaine, présenter les résultats de la campagne 2021 pour le territoire concerné et rencontrer les acteurs de l’alternance. De la même façon que les CFA sont centraux, la réalité des contrats est régionale. Nous allons chercher à renforcer ce lien à travers l’action de nos développeurs de l’alternance, que nous repositionnons de plus en plus comme des interlocuteurs pivots avec les CFA.
Nous développons la relation avec les régions au niveau opérationnel. Elle était un peu nouvelle pour nous, sur les sujets de l’apprentissage. En 2019, nous les connaissions de plus loin. Nous avons entre-temps travaillé sur des conventions avec les conseils régionaux et sommes aujourd’hui dans une dynamique de dialogue avec ces régions sur des possibilités de co-investissement dans des projets de CFA. Nous sommes sur une démarche de réinvestissement de l’échelon territorial pour être plus fin et voir si l’offre de formation est au bon endroit ou si elle est bien répartie dans le territoire. Même à l’échelon régional, nous observons des disparités entre les métropoles et le reste de la région. C’est ce que nous sommes en train de requestionner.
Allez-vous mettre en place des outils particuliers cette année ?
Nous venons de mettre à disposition sur notre site l'index Atlas , une cartographie des offres de formation en alternance. Nous allons y rajouter mi-mai 2022 un simulateur qui permet aux entreprises d’évaluer le coût du recrutement d’un apprenti. Cela leur permettra de calculer la prise en charge des coûts pédagogiques, mais aussi la rémunération, les aides et donc ce qu’il restera ou non à financer.
Un outil pour collecter les offres de recrutement et les exposer, en lien avec nos sites destinés aux jeunes sur la promotion des métiers, et à l’accès à l’alternance, sera également ajouté. Elles seront classées par grands secteurs, après avoir été récupérées auprès des entreprises de nos branches. L’objectif est, cette année, de mettre à disposition des entreprises tous les éléments qui permettent de lever les éventuels freins au recours à l’apprentissage et à l’alternance en général.
Que propose Atlas vis-à-vis des CFA ?
Nous avons réalisé un gros effort sur la facilitation de la relation administrative quant à la gestion de contrat. Nous sommes dématérialisés depuis le début, mais avons beaucoup renforcé nos outils, notamment l’interface MyAtlas pour les prestataires, à laquelle ont accès les CFA pour suivre où en sont les contrats qui les concernent ainsi que le règlement. Nous l’avons renforcé dernièrement avec la possibilité de payer en automatique en fonction de la facturation des CFA pour gagner sur les délais.
Nous avons contribué, en parallèle, à la mise en place de la norme d’échange entre les Opco et les CFA, ce qui vient compléter les différents services.
Nous proposons par ailleurs des appels à projet sur l’aide à l’investissement. Nous en avons lancé un plus important qu’à l’accoutumée en mars 2022. Nous sommes investis sur le soutien au développement des CFA. Nous leur proposons aussi de participer aux événements de recrutement. Nous collectons les offres de nos entreprises adhérentes et les CFA ont la possibilité d’orienter les candidats vers elles pour qu’ils puissent signer un contrat.
Il y a par ailleurs une dimension prospective, en mettant à disposition des études. Nous allons le faire de façon plus systématique. Idem pour les métiers, car nous avons un gros volet de production de contenu et d’outils à ce sujet. Cela permet aux CFA de le réemployer.
Quel est l’apport de l’Opco au niveau national ?
Capacité d’observation des métiers et de mise à disposition des données. »L’apport est d’abord sur la capacité d’observation des métiers et la mise à disposition des données. C’est un recul que nous n’avons pas nécessairement au niveau régional. Nous sommes interlocuteurs des têtes de réseaux au niveau national, pour favoriser le passage d’informations ou la mise en place d’un process harmonisé. Ce sont également des situations plus difficiles à appréhender à l’échelle régionale, donc nous donnons de la cohérence par rapport au fonctionnement.
Enfin, le niveau national permet également d’accompagner les branches d’Atlas sur les sujets liés à l’alternance.
Existe-t-il des disparités en termes d’apprentissage entre les branches qu’Atlas couvre ?
Selon nos données, la progression de l’apprentissage se retrouve dans toutes les branches. Nous n’avons pas de secteur qui soit en retard ou dans un cycle opposé. Nous allons éventuellement avoir une part d’apprentis plus importante dans un secteur ou l’autre, car toutes les banches n’ont pas le même poids en termes de salariés et de nombre d’entreprises.
La présence d’une dynamique dans tous les secteurs est le signe qu’il y a une demande sur des métiers qualifiés. Le fait que nous comptions majoritairement des apprentis dans des entreprises de moins de 50 salariés et très majoritairement dans les entreprises de moins de 11 salariés est signe d’une dynamique assez importante sur l’ensemble de nos branches.
Nicolas Rivier
Directeur du développement @ Atlas
Parcours
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Fiche n° 25442, créée le 06/09/2017 à 10:02 - MàJ le 27/02/2024 à 15:04
Atlas
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- Bureaux d’études techniques ingénieurs et conseils
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• Nombre d'entreprises adhérentes (2023) : plus de 185 000
• Nombre de salariés couverts (2024) : 2 millions de salariés dont 750 000 cadres dans des métiers à haut niveau d’expertise.
• Implantation : présent sur l’ensemble du territoire métropolitain et des territoires ultramarins
• Président : Philippe Degonzague (Syntec)
• Vice-présidente : Marie Buard (CFDT)
• Directeur général : Yves Portelli
• Contacts presse : Agence CorioLink, Céline Surget , 07 48 72 82 37, Léa Cauchi, 06 24 96 84 31
Catégorie : OPCA / OCTA
Entité(s) affiliée(s) :
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Fiche n° 8463, créée le 02/04/2019 à 11:39 - MàJ le 21/11/2024 à 15:53