« C’est un vrai métier de proposer des méthodes d’apprentissage efficaces » (Son Ly, Didask)
« Nous avons réalisé beaucoup de R&D pour atteindre notre objectif : une plateforme e-learning qui accompagne les ingénieurs pédagogiques », déclare Son Ly
CEO, cofondateur @ Didask
, CEO et cofondateur de Didask
• SAS Gryzz-Lab, qui exploite la marque Didask• Création : janvier 2015 (démarrage de l’exploitation de la plateforme Didask en 2017)• Mission : éditeur d’un LMS avec exploitation de l’IA…
, à News Tank le 03/06/2025.
« C’est notre grande force par rapport aux autres plateformes e-learning aux contenus génériques exploités en mode top down, qui aboutit à un usage passif des apprenants. À travers l’IA, nous apportons du soutien aux experts métiers en entreprise pour développer leur approche pédagogique. »
« Nous développons une IA verticalisée. C’est une surcouche au-dessus de l’IA générative avec des prompts pédagogiques, ce qui permet de faire la jonction avec les contenus initiaux de nos clients. Sur l’IA générative, nous travaillons avec OpenAI (GPT) et Anthropic (Claude). »
« Nos principaux interlocuteurs dans les organisations sont souvent les DRH, les départements L & D et formation. À côté, nous interagissons de manière indirecte avec les directions métiers qui vivent les problèmes de compétences des salariés. »
Son Ly répond aux questions de News tank
À propos du parcours de développement de Didask, pourquoi cette levée de fonds de 10 M€ intervient-elle maintenant ?
Depuis la création de Didask en 2017, le développement de Didask a été financé essentiellement par des business angels, puis par du seed avec l’entrée dans le capital de Takara Capital en 2021, au moment de notre pivot SaaS, et qui participe à ce nouveau tour de table. Jusqu’ici, nous avons fonctionné en favorisant l’autofinancement et sans recourir à des levées de fonds importantes. Nous avons réalisé beaucoup de R&D pour atteindre notre objectif : une plateforme e-learning qui accompagne les ingénieurs pédagogiques en permettant aux formateurs de créer leurs propres contenus de formation de qualité.
À travers l’IA, nous apportons du soutien aux experts métiers en entreprise pour développer leur approche pédagogique »C’est notre grande force par rapport aux autres plateformes e-learning aux contenus génériques exploités en mode top down, qui aboutit à un usage passif des apprenants. À travers l’IA, nous apportons du soutien aux experts métiers en entreprise pour développer leur approche pédagogique. C’est un vrai métier de proposer des méthodes d’apprentissage efficaces.
Chez Didask, nous avons développé cette approche en intégrant de la tech : d’abord les sciences cognitives puis l’IA à partir de 2021. Depuis 2023, nous connaissons une forte croissance car nous avons atteint un niveau de qualité, de puissance pédagogique d’e-learning et de rapidité de conception pour nos clients. Nous sommes prêts à accélérer.
Quelles sont les prochaines étapes de développement ?
Nous avons besoin d’investir sur la partie produit. Outre le soutien apporté aux concepteurs de formation, nous voulons que notre assistant IA accompagne aussi les apprenants dans leurs parcours d’apprentissage, en approfondissant les cas concrets rencontrés en entreprise ou renforçant des points précis qui demandent plus de temps.
Nous voulons atteindre un niveau de personnalisation extrême »Nous voulons atteindre un niveau de personnalisation extrême pour apprendre efficacement grâce à tout notre savoir-faire pédagogique et aux possibilités offertes par l’IA générative. D’ici fin 2025, nous démarrerons également notre internationalisation qui commencera par le marché européen, après avoir démontré notre capacité d’être un acteur majeur sur le marché de l’e-learning en France.
Comment expliquez-vous ce pivot SaaS en 2021 ?
Le déclic semble long… C’était notre ambition dès la création de Didask en 2015, à la fin de ma thèse sur les contextes éducatifs et les inégalités scolaires : développer une plateforme pour aider les formateurs à créer leurs contenus comme un super pédagogue. Nous savions que cela prendrait du temps. Pendant six ans, nous avons initialement vécu en mode d’agence e-learning en exploitant le contenu de nos clients, quels que soient les sujets (cybersécurité, produits commerciaux, culture d’entreprise…). Nous avons transformé ces contenus des centaines de fois en produits e-learning de qualité.
Le temps de conception d’une formation en e-learning divisé par dix »À partir de 2021, nous avons développé une première version d’une solution qui donnait la possibilité aux clients de parvenir eux-mêmes à ce résultat. En 2022, l’essor de l’IA générative a permis de transformer tous ces process en des workflows de prompts d’ingénierie pédagogique. Aujourd’hui, le client n’a plus qu’à intégrer le contenu de formation de départ (format PDF ou autre) et notre solution assure le travail de transformation en super e-learning : conception des exercices, découpage des séquences et des activités… Le client valide derrière en apportant des modifications si nécessaire. Finalement, on a divisé par dix le temps de conception d’une formation en e-learning avec un niveau important de qualité.
Dans le positionnement actuel, vous considérez-vous comme un LMS ou un LXP ?
En fait, nous jouons un rôle de plateforme centrale LMS et LXP Learning Experience Platform pour le compte de nos clients : administration, diffusion, suivi des formations… Mais notre grande force demeure dans la partie conception des formations et l’expérience apprenant. Nous pouvons jouer aussi le rôle d’extension pour enrichir l’expérience e-learning, en assurant une interopérabilité avec un LMS déjà adopté par nos clients.
Nous pouvons aussi proposer du contenu sur étagère sur des sujets génériques pour les clients qui démarrent. Mais cela ne représente pas le cœur de nos activités. Nos principaux interlocuteurs dans les organisations sont souvent les DRH, les départements L&D et formation. À côté, nous interagissons de manière indirecte avec les directions métiers qui vivent les problèmes de compétences des salariés.
Sur votre base de 200 clients, pourriez-vous me citer un cas exemplaire de déploiement qui illustre votre approche e-learning ?
Prenons le cas du groupe Pellenc, qui construit des machines pour le secteur viticole et qui rencontre des problématiques de formation et d’acculturation des salariés ou des nouveaux employés à intégrer. Présent dans plusieurs pays, il est exposé à des enjeux de formation des équipes commerciales compte tenu de l’évolution technique des machines et de ses caractéristiques.
Nous sommes devenus la plateforme e-learning de référence de Pellenc »Leurs informations doivent être mises à jour. Cela concerne aussi les vendeurs de son réseau indirect de distribution. Pendant trois ans, Pellenc ne parvenait pas à créer des contenus pertinents avec sa plateforme initiale d’e-learning. Le groupe est venu nous voir pour disposer d’une plateforme de création de contenus vraiment efficaces. Sur fond de fin de contrat avec sa plateforme initiale, Pellenc a testé Didask pendant un an avec des retours satisfaisants auprès des experts en interne. Finalement, nous sommes devenus sa plateforme e-learning de référence.
Sur la partie technologique, comment exploitez-vous l’IA ?
Nous développons une IA verticalisée. C’est une surcouche au-dessus de l’IA générative avec des prompts pédagogiques, ce qui permet de faire la jonction avec les contenus initiaux de nos clients. Sur l’IA générative, nous travaillons avec OpenAI (GPT) et Anthropic (Claude). 40 % de notre effectif (85 personnes en tout) sont rattachés à notre département tech. Nous avons également un pôle R&D avec des chercheurs en sciences cognitives et des prompt engineers.
Qui sont vos principaux concurrents ?
En France, je citerais 360Learning parmi la génération des nouveaux acteurs qui intègrent vraiment l’IA. Aux États-Unis, nous regardons ce que fait Degreed. Il existe aussi beaucoup de plateformes de première ou seconde génération qui tentent de revenir dans la course en se connectant à l’IA générative. Mais il manque vraiment une intégration en profondeur de l’IA sur le volet de l’ingénierie pédagogique.
Parcours
CEO, cofondateur
Responsable fondateur du pôle PESU
Établissement & diplôme
Doctorat, Economie de l’éducation
Master’s degree, Politiques Publiques et Développement
Sciences sociales (spécialité secondaire : Biologie)
Fiche n° 54076, créée le 20/05/2025 à 01:40 - MàJ le 03/06/2025 à 14:17
Didask
• SAS Gryzz-Lab, qui exploite la marque Didask
• Création : janvier 2015 (démarrage de l’exploitation de la plateforme Didask en 2017)
• Mission : éditeur d’un LMS avec exploitation de l’IA pédagogique
• Effectif : 80 personnes
• Cofondateurs : Son Thierry Ly (CEO), Arnaud Riegert (CTO), Abdou Mourahib
• Contact : Hanna Barbet-Cymbler (Agence Raoul)
• Tél. : 06 40 11 30 90
Catégorie : Editeurs / ESN
Fiche n° 16709, créée le 20/05/2025 à 01:26 - MàJ le 03/06/2025 à 14:18