Apprentissage : « Une mise en œuvre brutale de la réforme » (Anaf)

« L’Anaf alerte sur les conséquences immédiates de la réforme du financement de l’apprentissage, entrée en vigueur le 01/07/2025. La mise en œuvre brutale de cette réforme risque de priver des dizaines de milliers de jeunes d’un contrat d’apprentissage dès la rentrée. Des parcours seront interrompus, des projets suspendus, et des inégalités accrues pour les plus précaires », indique l’Association des apprentis de France le 03/07/2025.

L’Anaf s’exprime alors que les modalités de versement aux CFA des niveaux de prise en charge du contrat d’apprentissage ont été révisées en prévoyant leur versement au prorata temporis journalier, la mise en place d’une avance supplémentaire et d’un solde de 10 % versé après constatation de service fait, par décret du 27/06/2025 publié au Journal officiel le 29/06/2025.

« L’ANAF demande à être reçue en urgence par Astrid Panosyan-Bouvet Ministre chargée du travail et de l’emploi @ Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
, afin de porter la voix des apprentis et d’alerter sur l’ampleur des difficultés qui se profilent. »

« Parmi les changements notables, citons l’instauration d’une contribution obligatoire de 750 € par contrat à partir du niveau Bac + 3, le calcul de la prise en charge au jour près (et non plus par mois), un solde de 10 % désormais conditionné à la fourniture de justificatifs précis, ainsi qu’une minoration du financement pour les formations majoritairement à distance. Ces évolutions traduisent une volonté : celle de contenir les dépenses publiques et de sécuriser le financement du système dans la durée. Mais elles posent un réel problème lorsqu’elles interviennent sans visibilité suffisante, sans prise en compte réelle et sans anticipation des conséquences concrètes pour les jeunes. »

« L’Anaf appelle à une vigilance collective dès cette rentrée. Il est essentiel de mesurer, de manière transparente, le nombre de jeunes qui resteront sans contrat à l’issue de l’été. Il est tout aussi urgent d’envisager des mesures d’accompagnement spécifiques pour celles et ceux qui verront leur projet remis en cause. Enfin, nous appelons à une concertation effective et structurée pour toute réforme future du financement de l’apprentissage. »